Mots clés : Maroc, Israël, mariage du fils de Netanyahu, mariage d’Avner Netanyahu avec Sara, Gaza, Palestine, crimes de guerre,

Le 20 avril 2025, alors que la guerre à Gaza s’éternise et que les critiques pleuvent sur Benjamin Netanyahu, une nouvelle polémique est venue s’ajouter à la longue liste des controverses entourant le Premier ministre israélien. La presse israélienne a révélé les fiançailles de son fils, Avner Netanyahu, avec Sara, une jeune femme d’origine marocaine, lors d’une cérémonie de Henna célébrée à Mazor, près de Tel-Aviv. Organisée le dernier jour de la Mimouna – une tradition juive marocaine marquant la fin de Pâques – cette fête, empreinte de couleurs, de musique et de costumes traditionnels, visait à honorer les racines marocaines de la fiancée. Mais loin de passer inaperçue, elle a déclenché une vague d’indignation, ravivant les tensions autour des relations entre le Maroc et Israël.

Les images de la célébration, où Netanyahu est apparu malgré ses déclarations initiales de ne pas y assister en raison de la situation sécuritaire, ont enflammé les réseaux sociaux. « Jusqu’à où ira le Maroc ? », « Le mariage de la honte », « Le Maroc, allié d’Israël » : les commentaires acerbes se multiplient, dénonçant un symbole perçu comme une provocation en pleine guerre. Car pendant que le chef de guerre israélien festoie, les horreurs infligées aux populations de Gaza se poursuivent, alimentant la colère d’une partie de l’opinion publique arabe, et notamment marocaine, traditionnellement solidaire de la cause palestinienne.

Cette cérémonie, met en lumière les liens complexes entre Rabat et Tel-Aviv, renforcés depuis la normalisation de leurs relations en 2020 dans le cadre des Accords d’Abraham. Si cette normalisation a permis des avancées économiques et culturelles – comme la reconnaissance des racines marocaines de nombreux juifs israéliens –, elle reste un sujet brûlant au Maroc, où une large frange de la population la perçoit comme une trahison. La présence de Netanyahu à cette célébration, alors qu’il avait promis de s’abstenir pour se concentrer sur la gestion du conflit, ne fait qu’attiser les critiques. Elle fragilise encore davantage sa popularité, déjà érodée par la guerre et les affaires judiciaires qui l’attendent.

Pour le Maroc, ce mariage pourrait compliquer davantage la délicate équation diplomatique dans laquelle il s’est engagé. Le royaume chérifien, qui a toujours semblé afficher son soutien à la cause palestinienne, doit jongler entre ses engagements envers Israël, soutenus par les États-Unis, et les attentes de sa population. Les images de cette fête, diffusées en plein conflit, risquent de renforcer le sentiment d’une alliance contre-nature aux yeux de la rue marocaine, déjà mobilisée ces derniers mois contre des navires soupçonnés de transporter des équipements militaires israéliens via le port de Tanger Med.

Riad

Source : Réflexion

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