La CEDEAO a du mal à se débarrasser de la tutelle occidentale prédatrice

Le sommet a vu ressurgir le débat sur 𝐥𝐚 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐚𝐢𝐧𝐞𝐭𝐞́ 𝐦𝐨𝐧𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 avec la remise en question du projet d'ECO, en sommeil depuis trois ans. Cette décision est vue comme une manœuvre pour éviter 𝐥'𝐮𝐧𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐭𝐞𝐥𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚, 𝐥𝐞 𝐌𝐚𝐥𝐢 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐍𝐢𝐠𝐞𝐫, 𝐪𝐮𝐢, 𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞, 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐫𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐫𝐢𝐞𝐫 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐬 𝐨𝐛𝐣𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐝𝐞 leur 𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬.

Etiquettes : CEDEAO, Nigeria, Sénégal, Côte d’Ivoire, Togo, Gambie, Niger, Burkina Faso, Mali, Guinée, Ghana, Liberia, Sierra Leone, Bénin, Cabo Verde, sanctions, putsch, coup d’Etat,

La CEDEAO n’a pas revu ses sanctions contre le Niger depuis le coup d’Etat qui a renversé le régime de Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Mais, l’instance sous-régionale semble plus disposée à la discussion. Pour cela, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a décidé, lors du 64è sommet de l’institution, de la mise en place d’un comité. Il s’agit d’un comité de chefs d’Etat pour la médiation en vue d’une sortie de crise au Niger. 

Faure Gnassingbé du Togo et le Général Maada Bio de la Sierra-Léone sont les deux chefs d’Etat désignés par la CEDEAO pour siéger au sein du comité de médiation. Des représentants du Bénin et du Nigéria sont chargés de soutenir le comité de deux chefs d’Etat désigné médiateurs. Ils ont pour mission de dialoguer avec la junte et d’autres parties prenantes, en vue de convenir d’une courte feuille de route de transition et créer des organes de transition.

Selon le président de la commission de la CEDEAO, Omar Turay, en fonction des résultats de l’engagement du comité des chefs d’État avec le CNSP, l’institution pourrait progressivement lever les sanctions imposées au Niger. La CEDEAO a déploré la détention du président Mohamed Bazoum, de sa famille, et de ses proches collaborateurs par l’administration du CNSP. Elle a regretté également le manque d’engagement de la part du CNSP pour restaurer l’ordre constitutionnel.

La conférence de chefs d’État et de gouvernement appelle à la libération immédiate et sans condition du président Mohamed Bazoum, de sa famille et de ses collaborateurs. Mais, la conférence n’a plus évoqué un retour au pouvoir de président déchu.

Le communiqué final issu du récent sommet de la CEDEAO a suscité des réactions mitigées, révélant des tensions et des divergences au sein de l’organisation. Ce document a été perçu par beaucoup comme une illustration flagrante de 𝐥’𝐞́𝐜𝐡𝐞𝐜 de la CEDEAO à apporter des 𝐬𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐫𝐞̀𝐭𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐨𝐛𝐥𝐞̀𝐦𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐞𝐥𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞𝐬 de la région, suggérant plutôt une 𝐢𝐧𝐜𝐥𝐢𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚̀ 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞́𝐫𝐞̂𝐭𝐬 𝐞́𝐭𝐫𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫𝐬.

Le communiqué a suscité la colère des ONG établies à Niamey. Elle ont exprimét leur profonde déception face à l’absence d’exemptions humanitaires accordées par la CEDEAO au régime de sanctions au Niger. Des exemptions humanitaires atténueraient les souffrances de plus de 4,3 millions de Nigériens ayant un besoin urgent d’aide humanitaire, pour lesquels les impacts s’aggravent de jour en jour. La frontière entre le Bénin et le Niger reste fermée à l’aide humanitaire et nous appelons à sa réouverture d’urgence.

De manière surprenante, le sommet a vu ressurgir le débat sur 𝐥𝐚 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐚𝐢𝐧𝐞𝐭𝐞́ 𝐦𝐨𝐧𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 avec la remise en question du projet d’ECO, en sommeil depuis trois ans. Cette décision est vue comme une manœuvre pour éviter 𝐥’𝐮𝐧𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐭𝐞𝐥𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚, 𝐥𝐞 𝐌𝐚𝐥𝐢 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐍𝐢𝐠𝐞𝐫, 𝐪𝐮𝐢, 𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞, 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐫𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐫𝐢𝐞𝐫 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐬 𝐨𝐛𝐣𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐝𝐞 leur 𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬.

En outre, le communiqué a mentionné la ‘𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞 𝐞𝐧 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐭𝐞’ de la CEDEAO, qui lutte contre le terrorisme depuis plus d’une décennie, un sujet qui a suscité 𝐦𝐨𝐪𝐮𝐞𝐫𝐢𝐞 𝐞𝐭 𝐬𝐜𝐞𝐩𝐭𝐢𝐜𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐞𝐧 𝐫𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐧 𝐞𝐟𝐟𝐢𝐜𝐚𝐜𝐢𝐭𝐞́ 𝐩𝐞𝐫𝐜̧𝐮𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐥𝐢𝐦𝐢𝐭𝐞́𝐞 dans les communiqués.

Pire encore, l’accusation portée contre les autorités maliennes d’être hostiles à la CEDEAO a été interprétée comme un signe de mépris envers les aspirations 𝐥𝐞́𝐠𝐢𝐭𝐢𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐚𝐢𝐧𝐞𝐭𝐞́ 𝐞𝐭 𝐝’𝐚𝐮𝐭𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐄́𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐦𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝐬. Cette attitude des présidents de la CEDEAO a provoqué frustration et indignation, 𝐛𝐞𝐚𝐮𝐜𝐨𝐮𝐩 les 𝐬𝐞𝐧𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐫𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧 𝐣𝐞𝐮 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐥𝐚𝐫𝐠𝐞.

Communiqué Final – Soixante-Quatrième (64e) Session Ordinaire de L’autorité des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO

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