La CEDEAO avorte les plans des supplétifs de la France

Ouattara et Sall ont donc décidé de boycotter le sommet de la CEDEAO en signe de protestation. Ce boycott est un coup dur pour la CEDEAO, qui est déjà affaiblie par les divisions internes sur la question des coups d'État. A l'issue de ses travaux, la CEDEAO n’a pas exclu l’éventualité d’un allègement des sanctions économiques contre le Niger , en le conditionnant à une transition courte avant un retour des civils au pouvoir.

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Alassane Ouattara, Macky Sall et Patrice Talon ont boycotté le sommet de la CEDEAO qui s’est tenu le 10 décembre à Abuja, au Nigeria. Selon nos informations, cette décision est une protestation contre l’assouplissement de la position du Nigeria, pays le plus influent de la CEDEAO vis-à-vis du Niger.

Selon le communiqué final, Oauttara a été représenté par son vice-président; Sall et Talon par leurs ministres des affaires étrangères. Les trois présidents constituent les derniers bastions de la « Françafrique ». Leur absence s’explique par le refus de l’organisation ouest-africaine à se pliers à leurs positions alignées avec celle de l’ancienne puissance coloniale qui vient d’être chasée du Sahel.

À la veille du sommet, le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a fait part de son intention de discuter avec le CNSP du Niger. Tinubu était également prêt à accepter une transition allant de 1 à 2 ans.

Ce changement de ton a provoqué la colère de Ouattara et Sall, qui soutiennent tous deux une position ferme contre les coups d’État. Les deux présidents ont estimé que le Nigeria trahissait les principes de la CEDEAO en ouvrant la porte à une transition au Niger.

Ouattara et Sall ont donc décidé de boycotter le sommet de la CEDEAO en signe de protestation. Ce boycott est un coup dur pour la CEDEAO, qui est déjà affaiblie par les divisions internes sur la question des coups d’État.

A l’issue de ses travaux, la CEDEAO n’a pas exclu l’éventualité d’un allègement des sanctions économiques contre le Niger , en le conditionnant à une transition courte avant un retour des civils au pouvoir.

Un comité composé des présidents du Bénin, du Togo et de Sierra Leone négociera avec les autorités de la transition au Niger les engagements à mettre en œuvre avant un éventuel assouplissement des sanctions, a annoncé le président de la commission de la CEDEAO, Omar Touray.

Il convient de rappeler, que les membres de la CEDEAO avaient imposé au début du mois d’août dernier, juste après le renversement de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum , de lourdes sanctions économiques et financières à Niamey.

« Sur la base des résultats de l’engagement du comité des chefs d’Etat avec le Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP), l’autorité va progressivement alléger les sanctions imposées au Niger », a fait savoir  Omar Touray à l’issue du sommet.

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