L’Algérie se déploie à l’extérieur

L’Algérie pourra facilement atteindre les 13 milliards de dollars en exportation après l’ouverture de plusieurs succursales de banques algériennes en Afrique

Etiquettes : Algérie, exportations, hydrocarbures, marché africain, succursales de banque,

L’Algérie va se redéployer vers les marchés extérieurs afin de consolider ses exportations hors hydrocarbures. L’objectif est d’atteindre les 13 milliards de dollars avant la fin de l’année. Un défi qui sera possible avec une dynamique qui a été enclenchée il y a quelques mois.

À la faveur des nouvelles mesures incitatives pour la promotion du commerce extérieur, le président de l’Association nationale des exportateurs algériens Tarek Boulmerka a fait savoir que « l’Algérie pourra facilement atteindre les 13 milliards de dollars en exportation après l’ouverture de plusieurs succursales de banques algériennes en Afrique ». Et l’on mise à l’horizon 2030 sur une valeur de 30 milliards de dollars avec la mise en place de la nouvelle stratégie de l’exportation depuis ces deux dernières années.

En effet, le marché africain offre des opportunités grandissantespour les exportateurs algériens surtout après avoir procéder à l’ouverture d’agences bancaires en Côte-d’Ivoire, Sénégal, Mauritanie et prochainement, c’est en France et la Belgique que d’autres succursales verront le jour. En la matière, ces agences, selon le président d’Anexal, permettent « de sécuriser les modes de paiement liés aux opérations d’exportationsen offrant une économie de temps et de frais ». Les exportateurs algériens n’auront donc pas à se soucier des transactions qu’ils pourront effectuer dans ces agences à l’étranger avec des garanties juridiques assurées.

Cela est déterminant puisque le marché africain a déjà bénéficié de largesses pour les produits algériens. Selon un bilan partiel, l’Algérie a placé des produits agro-alimentaires tels que l’ail, le poivron, l’oignon et les noix qui sont très demandés sur le marché africain et notamment dans les pays du Sahel. « Ce sont des produits qui ne coûtent pas chers à l’exportation » affirme l’un des responsables d’Anexal. Il y a également une demande accrue sur le ciment où déjà près de 9 millions de tonnes a été écoulée sur ce marché et l’objectif vise à exporter entre 15 à 16 millions de tonnes durant les prochains mois.

À la conquête des pays du monde

Dans le même sillage, il y a les produits phares qui ont réussi à imposer leurs labels dans les marchés extérieurs. Il s’agit des dattes, qui, rappelle-t-on, «est exportée dans 120 pays à la faveur de conquête de plusieurs marchés demandeurs en Asie (Malaisie, Indonésie et Chine), des pays d’Amérique Latine comme le Brésil et l’Argentine alors que des pays en Europe du Nord sont également intéressés par ce noble fruit algérien.» La liste ne s’arrête pas là puisque les exportations algériennes ont réussi à placer des articles de qualité en matière de matériels de bureau, ameublement et produits électroménagers. Les conventions d’échanges ont été signées avec des pays africain (Ouganda, Guinée et Namibie) mais aussi avec des pays comme l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Chili afin de placer des produits comme les matériaux de construction, des produits maraîchers et les dérivés de pétrole tels que l’ammoniac, l’ammonium et le bitume.

Les entreprises algériennes qui ont bénéficié récemment d’un appui financier pour leur relance, sont à l’affût pour vendre leurs produits notamment dans le segment de l’électronique (appareils de TV, climatiseurs, réfrigérateurs). Cela ne s’arrêtera pas à ce niveau puisque le défi est également présent dans d’autres secteurs qui veulent rentabiliser avec l’export. Cette fois, l’Algérie ne compte plus s’appuyer sur son pétrole et son gaz qui dépendent généralement des aléas et facteurs géopolitiques externes, mais de mettre le paquet sur son tissu productif qui promet de hisser les exportations en hors-hyrdocarbures.

Pour bien accompagner les exportateurs, les pouvoirs publics ont supprimé beaucoup de documents inutiles, pris en charge une partie soit 50% du total des coûts en transport et le fret avec une mesure incitative sur le risque assurance qui est pris en charge par des compagnies d’assurance rompues au métier et possédant le capital expérience.

Par : FAYÇAL ABDELGHANI

Le Midi Libre, 27/09/2023

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