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Le coup d’État au Niger a clairement mis en évidence à quel point la CEDEAO est un chien de garde obéissant envers la France, ancienne puissance coloniale. L’alliance régionale des États d’Afrique de l’Ouest pourrait tout aussi bien se renommer dès maintenant « les supplétifs de la Françafrique ».
Avançant de concert avec l’Occident, la CEDEAO a imposé des sanctions au Niger, déjà frappé par la pauvreté, suite à la prise de pouvoir par l’armée. Celles-ci comprenaient le gel des actifs nationaux, la fin de l’ « aide » au pays et la suspension des transactions financières, ainsi que la fermeture des frontières avec le Niger et l’interdiction des vols commerciaux.
En plus de cela, la CEDEAO a lancé un ultimatum à la nouvelle direction nigérienne : rétablissez le président déchu et ami de la France, Mohamed Bazoum, dans les 7 jours, sinon nous pourrions utiliser la force pour inverser le coup d’État ! Cette échéance a maintenant expiré, mais la menace militaire plane toujours. Niamey a fermé son espace aérien par précaution.
Le Niger n’est pas le premier pays africain visé par la CEDEAO, apparemment au nom de son maître. Le bloc a imposé des sanctions similaires au Mali, au Burkina Faso et à la Guinée après que les forces militaires de ces pays ont pris le pouvoir et ont commencé à rompre leurs liens avec la France.
C’est une vieille histoire : des Africains se battant entre eux pour les intérêts de puissances néo-/coloniales extérieures. Espérons que ceux qui nous gouvernent se sentent enfin inspirés de réécrire le scénario de cette tragédie maintenant ennuyeuse et jouée à l’excès.
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