MAKHZEN / CCG : Alliance royale contre lAlgérie

Epinglé tout récemment par le SG de lONU sur la question sahraouie, le Makhzen semble mettre tout son poids pour rallier à sa cause -perdue davance- lArabie Saoudite. Les positions de principes de lAlgérie, réitérées à chaque occasion, sont le prétexte venant à point nommé pour motiver cette alliance royale contre lAlgérie. 
LUnion du duo royal est scellé à Riyad à loccasion de la tenue du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Salman Ben Abdelaziz laura clairement déclaré. «le CCG «soutient le Maroc» dans le conflit du Sahara Occidental. Linformation a été répercutée à lévidence par Al-Arabiya à loccasion du sommet CCG-Maroc qui a eu lieu mercredi dernier. «Les pays du Golfe sont solidaires avec le Maroc, notamment en ce qui concerne la question du Sahara», a affirmé le roi saoudien. 
De son côté, le roi du Maroc a remercié ses donateurs pour «le soutien matériel et moral des Etats du Golfe», soulignant que «la sécurité du Golfe et du Maroc est une et indivisible». Ce ne sont pas là de simples échanges de politesse dautant le ministre saoudien des Affaires étrangères affirme que «Riyad soutient linitiative dautonomie proposée par Rabat sur la question du Sahara». 
En fait cela nest pas un fait inédit. Les liens du Makhzen et les dynasties arabes remontent à la nuit des temps. Cest le fait que lannonce de lalliance soit clamée haut et fort qui est nouveau. Cest une sorte de «rapprochement stratégique» entre le Makhzen et les richissimes monarchies du Golfe qui se renforce en sinscrivant dans un instinct face «Printemps arabe Le Makhzen a, été contraint de participer à lagression armée saoudienne contre le Yémen, au même titre que la Jordanie, une autre monarchie qui ne doit sa survie quaux pétrodollars injectés par le CCG, et lEgypte qui sapprête à céder deux îles à Riyad contre le financement de nouveaux armements destinés, en premier lieu, à défendre les intérêts saoudiens. 
Les analystes estiment que «le sommet Maroc-CCG de Riyad vise, en fait, «à renforcer les contours dune alliance et dun pacte militaire qui se positionnerait principalement contre lIran et son influence régionale». Ce sommet était-il inscrit dans lagenda de la visite, début avril, de Tayeb Belaïz en Arabie Saoudite ? 
Lenvoyé spécial du président Bouteflika à Riyad navait pas nié, en effet, dans une déclaration à la presse, lexistence de divergences profondes entre les deux pays. «Les différends entre lAlgérie et lArabie Saoudite ne sont pas de nature à altérer la relation fraternelle qui lie nos deux pays», avait relativisé le ministre dEtat et conseiller du président Bouteflika, affirmant toutefois que lAlgérie «respecte une doctrine héritée de la guerre de Libération nationale et basée sur le principe de non-intervention dans les affaires internes des Etats». Mais les rois ne semblent pas enclins à ouvrir une nouvelle page dans leur relation avec lAlgérie. Ils ont jeté leur dévolu sur le Maroc, plus docile et trop faible pour pouvoir imposer son point de vue sur la scène arabe. 
SL/AP

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