Mohammed VI : de commandeur des croyants à quémandeur des misérables

L’ONU a décidé de faire pression sur les parties pour mettre fin au conflit du Sahara Occidental qui dure depuis 39 ans. Le Secrétaire Général de l’ONU, s’y était engagé. Il a décidé de demander au Conseil de Sécurité une nouvelle approche en avril 2015 si d’ici là aucune avancée n’est enregistrée dans les négociations entre le Front Polisario et le Maroc.
La France, depuis l’avènement de François Hollande, est susceptible d’avoir changé son attitude envers le Maroc. Les Etats-Unis, en présentant une proposition pour l’élargissement des compétences de la MINURSO à la surveillande des droits de l’homme au Sahara Occidental ont signifié au Maroc qu’ils sont au bout de la patience. La Russie, à l’occasion de la récente visite du ministre des affaires étrangères mauritanien, ont exprimé, par la voix de Sergeï Lavrov, la nécessité de résoudre le problème du Sahara Occidental sur la base du « droit des peuples à décider indépendamment de leur sort et la nécessité de régler toutes les questions par le biais du dialogue avec la participation de toutes les parties concernées compte tenu de leurs intérêts. Cela concerne le règlement au Sahara occidental, des problèmes compliqués au Sahel-Sahara ».
La position russe risque de ne pas plaire à Rabat, puisque Lavrov a exprimé son soutien à un « rôle décisif » de l’Union Africaine « dans le règlement des problèmes sur le continent » indiquant que la Russie soutient ses « amis africains dans cette voie en particulier cette année lorsque le président de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz est président de l’UA ». Or personne n’ignore l’état des relations du Maroc avec l’Union Africaine et avec la Mauritanie. Rabat est soupçonné d’être derrière la tentative d’assassinat du président Mohamed Ould Abdelaziz.
L’échec de la visite du souverain marocain à la Tunisie a été masquée au peuple marocain avec une prolongation de la visite, une balade du roi dans les rues de Tunisie et des contrats à contenu strictement imaginaire. Une situation d’isolement que le Makhzen veut dissimuler avec le mensonge d’une visite d’Obama à Tanger.
Ce contexte a contraint le roi Mohammed VI à s’engager personnellement pour sortir son pays de ce pétrin. Ainsi, il se rendra le 10 juin en Russie pour quémander au président Poutin un assouplissement de sa position en échange d’une carte blanche pour les bateaux de pêche dans les côtes marocaines et la création d’un axe conjoint dans le commerce des phosphates. 

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