Un tournant dans les relations algéro-françaises

Un partenariat plus solide que jamais 
La visite du ministre français de la Défense, amène certainement les observateurs à faire quelques rapprochements, entre la situation sécuritaire dans nombre de régions africaines et linterventionnisme français par trop voyant. LAlgérie, pays leader du continent noir, a son mot à dire sur la question. 
Cela amène également à croire que laspect «opérationnel» pourrait-on dire, des relations algéro-françaises, a atteint un niveau de maturité où lon ne peut sarrêter devant un quelconque tabou. Cest là un signe probant que les deux pays se rapprochent du «point de non retour» dans la consolidation de leur partenariat, que tout le monde voudrait stratégique et dégal à égal. 
En effet, les deux pays se sont entendus sur un niveau de coopération inédit, dans lhistoire commune des deux pays. On sent bien que les gouvernements, tant français, qualgérien, veulent rattraper le retard, mieux, franchir le point de non retour dans la consolidation des divers partenariats, politique, économique et culturel. Le souffle nouveau dans les relations entre Alger et Paris, en plus dêtre chaud, est empreint dun grand respect mutuel. La France a enfin compris que son intérêt est un traitement dégal à égal, de son voisin du Sud et néanmoins ancienne colonie. Dailleurs, les officiels français ont bien saisi lattachement des Algériens à leur souveraineté et leur dignité et que la seule manière de faire des affaires avec lAlgérie, cest de changer le logiciel des rapports quils entretiennent avec leur homologue. 
Faire rencontrer les Premiers ministres, pour faire avancer les dossiers de coopération, suppose donc clairement, quil y a une réelle détermination à construire un pont sur la Méditerranée et de le consolider, pour le rendre très résistant à toutes les attaques doù quelles viennent. Cet «empressement» du reste positif, se traduit par ce sommet qui se tiendra à la fin de lannée, à 4 mois de lélection présidentielle en Algérie. En dautres temps et circonstances, les politiques des deux côtés de la Méditerranée auraient opté, pour un «gel» tactique en attendant de voir ce que donnera la prochaine échéance politique. Au lieu de cela, ils tentent de mettre en place un cadre de concertation inédit et politiquement très engagé. 
La France est donc décidée daller au fond de sa nouvelle logique de coopération et lAlgérie saisit loccasion pour refonder les relations entre les deux pays. Un Sommet peut ne rien vouloir dire, mais dans le cas présent, il y a un on-ne-sait-quoi dhistorique.
Par Smaïl Daoudi
Ouest-Tribune, 20 mai 2014

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