Notre ami le roi fils!

LA TENSION SEXACERBE DANS LES RELATIONS DIPLOMATIQUES ENTRE PARIS ET RABAT
Cest lescalade ! 
Le Maroc, qui se sait dans ses torts, opte pour cette technique qui veut que la meilleure défense soit toujours lattaque. Cest ainsi quil vient de suspendre tous les accords de coopération judiciaire qui lient les deux pays. Même lappel téléphonique de François Hollande à Mohamed VI na pas réussi à calmer les esprits. 
Rien ne va plus entre le Maroc et la France. Les tensions diplomatiques, apparues au lendemain du dépôt de plainte par des ONG contre des responsables sécuritaires marocains qui séjournaient en France pour torture, ne semblent pas prêtes de connaître leur épilogue. Tant sen faut. en effet, de nouveaux développements sont apparus dans la querelle diplomatique entre Paris et Rabat. 
Le Maroc a annoncé ce mercredi avoir suspendu «l’exécution de tous les accords de coopération judiciaire avec la France pour en évaluer l’impact et les actualiser dans le but de remédier aux dysfonctionnements qui les entachent». Cest, en tout cas, ce qua affirmé le ministère de la Justice dans un communiqué cité par l’agence officielle marocaine, la MAP. La même source ajoute quil a également été procédé au «rappel du magistrat de liaison marocain en France, en attendant des solutions garantissant le respect mutuel total des accords bilatéraux ». Pour justifier cette décision, à tout le moins incongrue, et reflétant fort bien le caractère belliqueux du royaume chérifien, même vis-à-vis de ses plus proches «amis», le ministère marocain de la Justice, détenu par l’islamiste Mustapha Ramid, évoque «l’apparition de nombreux dysfonctionnements et lacunes dans (les) conventions » entre Paris et Rabat (sic)!
Il fait notamment référence à la descente de police effectuée jeudi dernier à la résidence de l’ambassadeur du Maroc en France, en lien avec les plaintes visant le patron du contre-espionnage marocain, à l’origine des tensions entre les deux pays. Les relations entre le Maroc et la France, deux proches alliés, connaissent un sérieux coup de froid depuis une semaine et le dépôt de plaintes à Paris par une ONG -pour «torture» et «complicité de torture»- contre le Directeur général de la surveillance du territoire (DGST), Abdellatif Hammouchi. Le royaume s’est en particulier montré furieux de la venue ce jour-là de sept policiers à la résidence de son ambassadeur pour notifier à Abdellatif Hammouchi dont la présence à Paris avait été rapportée- une convocation émanant d’un juge d’instruction, sans passer par les canaux diplomatiques. Pour sa part, lONG Action chrétienne pour labolition de la torture (Acat) et Me Joseph Breham ont déploré jeudi soir la décision marocaine de suspendre ses accords de coopération judiciaire avec la France, avertissant quelle «va avoir de graves conséquences».
«Cette décision va favoriser limpunité des tortionnaires en bloquant les demandes de transfèrement en France de ressortissants français détenus sur le territoire marocain, ainsi que les demandes dassistance judiciaire», ont déploré lONG et lavocat dans un communiqué. Mme Hélène Legeay, responsable Maghreb/Moyen-Orient à lAcat a affirmé quen empêchant le transfèrement de détenus français condamnés au Maroc, «les autorités marocaines cherchent à les empêcher de porter plainte pour torture à leur arrivée en France». «Le Maroc prend en otage les prisonniers français pour assurer la pérennité du système tortionnaire marocain», a observé Mme Legeay. Me Breham a pour sa part considéré que «la réaction disproportionnée du Maroc face à un acte dinstruction des plus banals, comme il y en a des milliers exécutés tous les jours, aura des conséquences sur la vie quotidienne de milliers de Franco-Marocains». Elle démontre la regrettable consubstantialité du système tortionnaire marocain avec son système pénal», a-t-il dit. Lors de son arrivée en France en mai 2013, Adil Lamtalsi, un Franco-Marocain, avait porté plainte pour torture. Cest à la suite de cette plainte quune juge dinstruction française a convoqué Abdellatif Hammouchi. Adil Lamtalsi a été arrêté le 30 septembre 2008 à Tanger. Transporté au centre de détention secret de Temara, géré par la DGST, il y a été torturé pendant trois jours, jusquà ce quil soit contraint dapposer son empreinte sur des documents. Le 11 novembre 2008, il a été condamné à dix ans demprisonnement pour « trafic de stupéfiants », sur la base daveux obtenus sous la torture et sans avoir jamais vu de juge dinstruction, a précisé lAcat. Le 20 février, à la demande de la justice française, des policiers se sont rendus à la résidence de lambassadeur du Maroc en France pour remettre une convocation au patron de la DGST pour lentendre. Il est accusé de «complicité de torture» par trois victimes défendues par lAcat (deux Marocains et le militant sahraoui des droits de lHomme Naâma Asfari).
Face à la réaction du Maroc, le quai dOrsay annonçait avoir «immédiatement demandé que toute la lumière soit faite, le plus rapidement possible, sur cet incident regrettable». Me Joseph Breham a alors affirmé quen fait «lincident en question nest autre quun acte judiciaire pris par un juge dinstruction français indépendant, dont on ne peut que saluer la diligence et le sérieux». Il sagit là d«un acte judiciaire tout à fait conforme au Code de procédure pénal français», a souligné lavocat, relevant que «la réaction ubuesque du ministère des Affaires étrangères signe la nervosité de ladministration quand sont mis en cause les amis de la France».
Rafik Bakhtini
Le Courrier d’Algérie, 01/03/2014

A cause du veto de la France au Conseil de Sécurité, la MINURSO (mission de l’ONU au Sahara Occidental) ne peut rapporter sur la situation des droits de l’homme dans cette dernière colonie africaine.
En vue de mettre fin à cette anomalie, nous vous prions de bien vouloir signer cette pétition adressée à Ban Ki-moon pour demander l’élargissement du mandat de la MINURSO pour la surveillance des droits de l’homme : 

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Ban_Kimoon_Elargir_les_competences_de_la_MINURSO_pour_la_supervision_du_respect_des_dr/?copy

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