Rabat prise à son propre piège

Le Maroc continue d’exercer ses pratiques de répression de type colonial dans les territoires occupés du Sahara occidental, au vu et au su du monde entier. Le gouvernement marocain est allé jusqu’à prendre la décision d’interdire l’installation de tentes au Sahara occidental. Une décision des plus offensantes aux droits de l’Homme.
Désormais, les citoyens sahraouis n’ont pas droit d’installer des tentes, sur tous les territoires occupés par l’occupant marocain, qui continue de violer leurs droits fondamentaux. En effet, le ministère de l’Intérieur marocain vient d’interdire l’installation de tentes sur les territoires occupés du Sahara occidental. Une mesure qui montre le degré de répression menée par le Maroc envers le peuple sahraoui qui aspire à son autodétermination.
Une décision scandaleuse pour le Maroc, au moment où il est de plus en plus critiqué, notamment depuis le déroulement du procès des 24 prisonniers du camp de Gdeim Izik, jugés en février dernier par le tribunal militaire de Rabat.
Selon l’agence de presse sahraouie (SPS), la décision d’interdire l’installation de tentes au Sahara occidental «a été motivée par les incidents qui ont eu lieu dans le camp de Gdeim Izik, près d’El-Aâyoune occupée».
Cette décision a été prise afin d’empêcher l’installation de nouveaux camps de réfugiés dans les territoires occupés, mais aussi, précise SPS, elle s’inscrit dans le prolongement de la campagne d’exclusion orchestrée par le Maroc contre la culture sahraouie.
Les forces d’occupation marocaines font tout pour conquérir le Sahara occidental. Il est évident de rappeler que le camp de Gdeim Izik était l’objet d’une attaque en novembre 2010, d’où il a été démantelé par les services de sécurité marocains, qui ont procédé à l’arrestation de 24 militants sahraouis.
Après une détention, qui a duré plus de deux années, ces détenus ont été jugés par le tribunal militaire de Rabat, en février dernier. Leur procès a suscité la réaction de plusieurs responsables et associations du monde entier, qui ont condamné cet acte, le qualifiant de «violation des droits de l’Homme et de la réglementation internationale concernant la détention provisoire des prisonniers».
Smaïl I.
Le Courrier d’Algérie, 06/03/2013

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