Tags: Maroc, Algérie, Génération Z, genz212, genz213,
Portail Algérie Infos / Agences : Les appels à manifester en Algérie, annoncés pour le vendredi 3 octobre par un groupe se présentant sous le nom de “GenZ 213”, et amplifiés par certains médias marocains ainsi que par le groupe “GenZ 212”, ne s’inscrivent pas dans le cadre de revendications purement sociales, mais relèvent d’une stratégie politique visant à exporter les crises marocaines vers l’extérieur et à tenter de saper la cohésion du front interne algérien.
Le Maroc traverse une crise sociale profonde, plusieurs villes étant le théâtre, chaque semaine, de manifestations de jeunes dénonçant l’aggravation de la pauvreté, la tension sociale extrême et la grave dégradation économique.
Les protestataires brandissent des slogans révélateurs d’un large mécontentement, tels que : « Pas de Mondial sans hôpitaux ! », « Du pain, pas des stades ! », « La justice sociale avant le football ! », « L’éducation et la santé pour nos enfants, pas des milliards pour la FIFA ! ».
Ce rejet vise directement la politique de faste menée par le Makhzen, qui cherche à faire de l’organisation de la Coupe du monde et de la CAN une vitrine internationale, alors que la population réclame avant tout la garantie des services de base les plus essentiels.
Ces voix expriment une réalité criante : le contraste flagrant entre les investissements colossaux dans les infrastructures sportives et la misère qui ronge le quotidien du citoyen marocain.
Dans les quartiers populaires, de nombreuses familles peinent à assurer un repas complet par jour, tandis que l’enseignement public souffre du manque de moyens, de classes surchargées et de taux élevés d’abandon scolaire. Quant au chômage, notamment parmi les jeunes, il alimente un profond sentiment d’exclusion et d’injustice.
La crise touche également le secteur de la santé, où les inégalités apparaissent clairement. Les hôpitaux manquent de lits, d’équipements et de personnel qualifié, poussant de nombreux Marocains vers des cliniques privées aux coûts exorbitants.
La semaine dernière, le décès tragique de huit femmes dans un hôpital de maternité alors qu’elles attendaient une césarienne a révélé l’effondrement du système public de santé. Ces injustices sociales, conjuguées à l’envolée des prix et à l’absence de perspectives pour les jeunes, nourrissent colère et désillusion.
Par ailleurs, le rejet par la rue marocaine des accords d’Abraham, exacerbé par les massacres israéliens à Gaza, a creusé davantage les fractures internes. Plutôt que de s’attaquer à ces crises structurelles, certaines voix médiatiques proches du Makhzen préfèrent détourner l’attention vers l’Algérie, en grossissant des appels sans fondement, afin de faire croire à l’opinion publique qu’un scénario similaire pourrait se produire en Algérie.
L’Algérie, un État social solide
La comparaison entre les deux pays est infondée. L’Algérie, contrairement à sa voisine, s’appuie sur un modèle d’État social qui, malgré les défis, continue d’assurer de solides filets de protection : aides universelles, soutien aux familles, soins de santé et enseignement gratuits. Ces mécanismes constituent le socle de la justice sociale, protègent les catégories vulnérables et réduisent la pauvreté.
L’Algérie figure parmi les pays les plus avancés d’Afrique en matière de développement humain. La dernière rentrée scolaire a vu plus de 12 millions d’élèves rejoindre les bancs de l’école, bénéficiant tous de la cantine scolaire gratuite ainsi que de la distribution gratuite de manuels, concrétisation d’une politique de redistribution équitable.
L’Algérie a également adopté une politique ambitieuse de soutien à l’innovation et aux start-up, par la création d’un fonds national de financement des projets innovants, l’ouverture d’incubateurs d’entreprises et l’octroi d’incitations fiscales attractives. Cette dynamique a permis à de nombreux jeunes talents de développer leurs idées et de contribuer à la diversification de l’économie.
Ces initiatives sont renforcées par des salons, expositions et concours nationaux, ainsi que par un cadre juridique moderne qui reconnaît officiellement le statut des entreprises « start-up », offrant ainsi à la jeunesse une véritable plateforme de créativité et de croissance.
Quant au secteur de la santé, il demeure gratuit et universel, soutenu par un vaste réseau hospitalier, la construction de structures modernes et la prise en charge complète des maladies lourdes. L’Algérie poursuit également de vastes programmes de logement social, ayant permis à des millions de familles d’accéder à un habitat décent, consolidant ainsi la stabilité sociale.
L’État social en Algérie n’est pas une façade symbolique, mais un véritable rempart contre l’exclusion et la pauvreté, et une garantie de cohésion nationale. Ce sont des acquis qui distinguent l’Algérie du Maroc, où les inégalités s’aggravent et où la majeure partie de la richesse reste accaparée par une étroite minorité.
Des thématiques importées et dangereuses
La stratégie de désinformation ne se limite pas aux revendications sociales : elle introduit aussi des thématiques étrangères aux traditions et valeurs maghrébines, dans le but de brouiller les repères et de détourner la jeunesse de ses véritables enjeux. La gravité de cette tentative réside dans le fait qu’elle s’appuie sur des outils modernes de communication visant une jeunesse interconnectée dans l’espace numérique.
Ainsi, le groupe « GenZ », instrument utilisé dans cette campagne, a détourné l’univers de l’anime japonais One Piece – totalement étranger à la réalité maghrébine – pour en faire un symbole de ses slogans. Ce choix n’est pas anodin, mais délibéré, afin de séduire les jeunes à travers une référence culturelle populaire, dans le but de faire passer des agendas politiques étrangers.
Il s’agit d’une tentative de colonisation mentale qui cherche à fragiliser l’identité culturelle de la jeunesse maghrébine, à la couper de ses racines historiques et spirituelles, et à lui imposer des modèles sociétaux exogènes. Sous couvert de slogans pacifiques, se déploie un projet de déracinement identitaire et de remise en cause des fondements de la cohésion sociale algérienne.
Par ces manœuvres, le Makhzen et certains de ses relais régionaux cherchent, à travers des initiatives désespérées, à ébranler la stabilité des deux pays les plus solides du Maghreb : l’Algérie et la Tunisie. Mais cette conspiration n’abusera personne, car elle ne constitue qu’une tentative de compenser la fragilité interne du Maroc en s’attaquant à ses voisins.
L’Algérie, consciente de ses défis, y fait face à travers ses institutions, son modèle social et son unité nationale. Les appels lancés de l’extérieur, comme ceux annoncés pour le 3 octobre, ne sont pas un mouvement spontané, mais une tentative téléguidée de déstabilisation.
Derrière les slogans et les hashtags se cache une stratégie de démantèlement. La réponse réside dans la vigilance, le renforcement de l’unité nationale et l’amélioration continue du modèle social algérien. Le Makhzen ne parviendra pas à transformer ses illusions en réalités : l’Algérie n’est pas le Maroc, et elle possède les ressources politiques, sociales et historiques, qui garantissent la protection de sa cohésion face à toutes les tentatives d’ingérence extérieure.
Source: Algeria gate