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Selon New African, le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche suscite des inquiétudes en Afrique en raison de son approche idéologique et imprévisible en matière de politique étrangère et commerciale. Dès le début de son mandat, Trump a ciblé l’Afrique du Sud en dénonçant son projet de loi sur l’expropriation des terres, menaçant de couper l’aide américaine. Cet épisode illustre une nouvelle orientation plus idéologique de sa politique.
« La meilleure chose que nous puissions faire en tant qu’Africains est de lire la situation et d’être un peu plus intelligents dans la façon dont nous naviguons avec Trump. Il peut être imprévisible et erratique, mais avec un peu de sens politique, nous pouvons au moins éviter une partie des réactions négatives », souligne le magazine africain.
Les dirigeants africains redoutent les conséquences des guerres commerciales de Trump, notamment des hausses de droits de douane qui pourraient toucher indirectement l’Afrique. Si les pays africains semblent épargnés par des sanctions directes, leur dépendance au commerce mondial les expose aux perturbations économiques, notamment si Trump accentue la confrontation avec la Chine, un partenaire clé de nombreux pays africains.
L’AGOA, qui permet aux exportations africaines d’accéder sans droits de douane aux États-Unis, pourrait être menacé, mettant en péril plusieurs économies africaines. De plus, la fragmentation économique mondiale pourrait affaiblir les marchés africains et ralentir leur croissance. « Les principales exportations de ces pays, notamment le platine et le pétrole brut, sont des ressources essentielles pour lesquelles il existe une forte demande aux États-Unis, ce qui semble rendre les droits de douane contre-productifs », indique New african.
Face à ces incertitudes, l’Afrique cherche des solutions comme le renforcement du commerce intra-africain via la ZLECAf et la diversification de ses partenaires économiques. Toutefois, Trump affiche une hostilité envers les BRICS et la dédollarisation, compliquant cette stratégie. « Avant une réunion avec le Premier ministre indien Narendra Modi, Trump a déclaré : « S’ils veulent jouer avec le dollar, ils seront frappés d’un tarif douanier de 100 %. », ajoute-t-on.
Les analystes recommandent aux pays africains d’adopter une diplomatie pragmatique pour éviter d’être pris entre deux feux et minimiser les impacts négatifs des décisions de Trump sur leurs économies.
En janvier, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, soulignait que la population africaine devrait doubler d’ici 2050. « Ce n’est pas seulement un chiffre intéressant. Ce sont aussi des marchés. Ce sont aussi des consommateurs. Ce sont des endroits qui, je pense, offrent une opportunité extraordinaire, s’ils sont bien positionnés, pour que l’Amérique devienne plus prospère », a-t-il déclaré.
Les dirigeants africains chercheront à mettre en avant cette opportunité – et l’importance vitale du continent pour des questions stratégiques clés telles que les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques – dans leurs engagements avec les États-Unis. Mais il reste à voir dans quelle mesure l’Afrique sera capable de surmonter la tempête pendant cette période de fragmentation économique et politique à venir.
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