Migration irrégulière : Le jeu trouble du régime marocain

Selon la même source, les autorités marocaines, par le biais des forces auxiliaires, arrêtent régulièrement des personnes dans les rues de la capitale Rabat, ainsi que dans les villes de Tanger, Tan-Tan, Laâyoune, Nador et Fès. Ces arrestations se basent de manière sélective sur la couleur de peau noire des personnes arrêtées.

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Entre 2017 et 2024, le régime de Mohammed VI a reçu de l’Union européenne une enveloppe de 65 millions d’euros pour le contrôle de la frontière. Le site marocain d’informations Enass, le seul média qui continue de faire front au régime, a révélé, dans une enquête, la politique migratoire mise en œuvre au Maroc, l’hypocrisie et l’esprit mercantiliste des sujets de sa majesté.

65 millions d’euros, un argent pour «financer et participer directement à des opérations clandestines menées notamment au Maroc pour abandonner chaque année des dizaines de milliers de personnes noires dans le désert ou dans des régions reculées afin de les empêcher de venir dans l’Union européenne».

Au Maroc, selon le même support médiatique «des véhicules 4×4 Toyota Land Cruiser, utilisés lors d’arrestations dont les images ont été diffusées sur les réseaux sociaux (…) correspondent aux modèles achetés par l’Espagne, puis par l’Europe» «dans le cadre d’un accord entre les deux pays (…) un système de déplacement de masse (…) fonctionne notamment grâce à l’argent, les véhicules, l’équipement, le renseignement et les forces de sécurité fournis par l’UE et les pays européens».

Dans le cas du Maroc, toujours, la Commission européenne avait, pourtant, en 2019 fait référence à une «vaste campagne de répression contre des Subsahariens et des expulsions ‘‘illégales’’ vers des zones reculées dans un document sur les financements de l’UE au royaume chérifien. Sans pour autant mettre fin à son partenariat…» «Le système routinier et désormais bien huilé faisant suite aux arrestations de migrants dans le cadre du contrôle frontalier se transforme en un moyen de racket envers les migrants.» «Tu donnes 50 ou 100 dirhams, les jeunes agents te laissent partir, si tu refuses, sois sûr de passer la journée à l’arrondissement pour finir en refoulé», témoigne, pour le journaliste marocain Salaheddine Lemaizi, un migrant déplacé à plusieurs reprises de Rabat, de Tanger vers le centre du Maroc.

Selon la même source, les autorités marocaines, par le biais des forces auxiliaires, arrêtent régulièrement des personnes dans les rues de la capitale Rabat, ainsi que dans les villes de Tanger, Tan-Tan, Laâyoune, Nador et Fès. Ces arrestations se basent de manière sélective sur la couleur de peau noire des personnes arrêtées.

Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille se dit «profondément préoccupé par les rapports, faisant état de traitements discriminatoires à l’encontre des travailleurs migrants d’origine subsaharienne, y compris leur arrestation et expulsion vers leur pays, vers d’autres villes marocaines ou vers la frontière orientale».

Pour duper les organisations et les associations internationales de défense des droits humains, le régime alaouite avait entamé, en 2014, une opération de régularisation des migrants. Moins de deux ans plus tard, pour l’argent de l’Union européenne, ce même régime a démarré sa machine répressive pour arrêter, violenter et déporter ces infra-humains vers des destinations hostiles, comme le sud du royaume.

Une quarantaine de migrants dont une majorité de Soudanais avaient été tués à Nador, dans le Rif, aux portes de l’enclave de Melilla le 24 juin 2022.

Source : El Watan

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