De nombreux Israéliens, aux origines européennes, cherchent à retourner en Europe (historien)

Questionné sur le sentiment de sécurité des israéliens après le 7 Octobre, Sand Oui affirme que « quelque chose a basculé. Malgré le fait qu’une guerre ait éclaté tous les dix ans depuis la création de l’Etat, les Israéliens étaient sûrs de vivre en sécurité.

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Selon l’historien Shlomo Sand, de nombreux Israéliens, aux origines européennes, cherchent à retourner en Europe suite à l’attaque du Hamas du 7 octobre.

Shlomo Sand vient de publier « Deux peuples pour un Etat? ». « Ecrit avant la tragédie du 7 octobre en Israël, il reste, pour son auteur, d’une grande actualité ». Dans un entretien accordée au Vif, il exprime son scepticisme sur l’avenir d’un Etat binational en Palestine.

Questionné sur le sentiment de sécurité des israéliens après le 7 Octobre, Sand Oui affirme que « quelque chose a basculé. Malgré le fait qu’une guerre ait éclaté tous les dix ans depuis la création de l’Etat, les Israéliens étaient sûrs de vivre en sécurité. Ils n’ont pas cru que les Palestiniens auraient les forces pour mener une attaque si globale. Il y a six mois, si j’avais affirmé qu’un Etat juif exclusif n’était pas en sécurité au Proche-Orient, on ne m’aurait pas écouté. Si je dis la même chose aujourd’hui, les gens me regardent un peu bizarrement mais ils ne contestent pas mon propos comme auparavant ».

La solution à deux Etats étant utopique, selon lui, Sand propose une fédération «à la belge» réunissant les deux communautés israélienne et palestinienne, « malgré le traumatisme du 7 octobre ».

Pour lui, le Hamas n’a pas commis un pogrom le 7 octobre. « Le terme pogrom, indique Shlomo Sand, est né à l’époque de l’Empire russe pour décrire le fait que les forts ont frappé les faibles, en l’occurrence les antisémites s’en sont pris aux communautés juives. Dans le cas du massacre du 7 octobre, ce sont les opprimés qui se sont montrés cruels ». A ce sujet, il établit un parallèle entre l’attaque de Hamas du 7 octobre et le massacre de Sabra et Chatila de 1982, « quand Israël a laissé les miliciens des Phalanges libanaises (chrétiennes) entrer dans ces deux camps de réfugiés palestiniens à Beyrouth pour y assassiner des enfants, des femmes, des vieux, etc, presque trois mille personnes ».

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