Briefing quotidien du porte-parole du SG de l’ONU du 4 décembre 2023

Guterres a réitéré son appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza et à un processus conduisant à une paix durable pour les Israéliens et les Palestiniens, basée sur une solution à deux États.

Etiquettes : Liban, UNITAMS, Philippines, Armes nucléaires, casques bleus, génocide, Conférence anti-corruption, Journée des banques, développement durable, questions humanitaires, casques bleux, paix, désarmement, Honduras, Irak, Soudan, Soudan du Sud, Palestine,

Ce qui suit est une transcription quasi littérale de la conférence de presse de midi d’aujourd’hui par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général.

**COP28

Bonjour. Le Secrétaire général est en route de retour de Dubaï, où il a assisté au segment d’ouverture de la 28e Conférence des Parties, également connue sous le nom de COP28. Il y était tout le week-end, a pris la parole lors de divers événements, notamment celui sur les systèmes d’alerte précoce et une table ronde sur le groupe d’experts de haut niveau sur les émissions nettes nulles. Il a également rencontré le Groupe des 77 plus la Chine, ainsi que le groupe des États en développement sans littoral. Dans toutes ses interventions, le Secrétaire général a souligné la nécessité d’actions ambitieuses pour éliminer progressivement les combustibles fossiles et la nécessité pour les pays développés de tenir leurs engagements de fournir un financement accessible aux pays en développement qui sont ceux qui subissent le plus les impacts du changement climatique. De plus, il a déclaré que bien que l’industrie des combustibles fossiles se réveille enfin face à la crise climatique, les annonces récentes lors de la COP28 sont loin de ce qui est clairement nécessaire et ne fournissent aucune clarté sur la voie à suivre pour atteindre zéro émission nette d’ici 2050, ce qui est absolument essentiel pour assurer l’intégrité – et l’intégrité compte. Il ne doit y avoir aucune place pour le greenwashing, a-t-il dit.

Lors de l’événement du G77, il a annoncé qu’il mettait en place un Panel sur les Minéraux Critiques pour la Transition Énergétique. Le Panel réunira des gouvernements, des organisations internationales, des entreprises et la société civile pour élaborer des principes communs et volontaires pour guider les industries extractives dans les années à venir au nom de la justice et de la durabilité.

Pendant son séjour à la conférence, le Secrétaire général a également rencontré à deux reprises de jeunes militants pour le climat et les a encouragés à continuer de s’exprimer et à faire pression sur les dirigeants pour qu’ils agissent.

Et le Secrétaire général sera au bureau demain matin, avec un programme chargé.

**Gaza

En ce qui concerne Gaza, nos collègues du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) avertissent que la situation actuelle ne leur permet pas de répondre aux besoins de la population à Gaza.

Des distributions limitées d’aide, principalement de farine et d’eau, ont eu lieu hier dans le gouvernorat de Rafah à Gaza. Dans le gouvernorat voisin de Khan Younis, la distribution de l’aide a largement cessé en raison de l’intensité des hostilités.

La région centrale de Gaza était largement déconnectée du sud, suite à la prévention des mouvements par les forces israéliennes, y compris des fournitures humanitaires.

Pendant ce temps, de graves inquiétudes persistent quant aux maladies d’origine hydrique dues à la consommation d’eau provenant de sources non sécurisées, en particulier dans le nord, où la station de désalinisation et le pipeline depuis Israël ont été fermés.

Il n’y a eu presque aucune amélioration de l’accès à l’eau potable et domestique pour les résidents du nord depuis des semaines.

Le Programme alimentaire mondial met en garde contre un risque élevé de famine pour l’ensemble de la population de Gaza, y compris pour ceux atteints de maladies chroniques, les personnes âgées, les enfants et les personnes handicapées, huit semaines après le début de la guerre.

**Liban

À signaler également dans le sud du Liban, notre mission de maintien de la paix se poursuit, et elle note avec inquiétude que les échanges de tirs de part et d’autre de la Ligne bleue ont continué tout au long du week-end, avec des rapports faisant état de personnes blessées des deux côtés de la frontière. Cela fait suite aux décès signalés de trois personnes au Liban à la suite d’échanges de tirs le 1er décembre.

**ONU-Femmes

Aussi, juste pour signaler, vous avez peut-être vu, je pense vendredi soir ou samedi matin, l’ONU-Femmes a publié une déclaration regrettant profondément la reprise des opérations militaires à Gaza, et a réitéré que toutes les femmes, israéliennes, palestiniennes, comme toutes les autres, ont droit à une vie en sécurité et exempte de violence.

Ils condamnent également sans équivoque les attaques brutales du Hamas le 7 octobre. Ils se disent alarmés par les nombreux récits d’atrocités fondées sur le genre et de violences sexuelles pendant ces attaques. Cette déclaration complète vous a été partagée.

**Soudan – Humanitaire

Je tiens simplement à signaler du point de vue humanitaire au Soudan, nous et nos partenaires humanitaires continuons d’intensifier la réponse à l’épidémie de choléra dans le pays, notamment en soutenant la détection et le traitement des cas et en abordant les questions d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

Cela intervient alors que l’OCHA met en garde contre la détérioration continue de l’épidémie de choléra dans le pays, avec une augmentation de 70 % des cas signalés au cours des trois dernières semaines.

À ce jour, près de 2,2 millions de vaccinations par voie orale contre le choléra ont été administrées dans les États les plus touchés.

À ce jour, près de 5 200 cas suspects de choléra ont été enregistrés, dont plus de 160 décès, signalés dans neuf États au Soudan depuis le 26 septembre. C’est selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le ministère fédéral de la Santé du Soudan.

Environ deux tiers de la population du Soudan n’ont pas accès aux soins de santé, et plus de 70 % des installations de santé dans les zones de conflit sont hors service. Depuis le début de la guerre en avril, l’OMS a vérifié 60 attaques contre des installations de santé, ce qui, comme rappel, va à l’encontre du droit humanitaire international.

**Soudan

Également au Soudan, pour le dossier, nous avons publié une déclaration vendredi soir dans laquelle le Secrétaire général a pris note de la décision du Conseil de sécurité de mettre fin au mandat de la mission politique (UNITAMS) qui a eu lieu le 3 décembre.

Le Secrétaire général réitère sa profonde reconnaissance au personnel de l’UNITAMS pour son service envers le peuple du Soudan et pour sa résilience, notamment après le déclenchement du conflit plus tôt cette année.

Le Secrétaire général, comme vous vous en souviendrez, a récemment nommé un Envoyé personnel pour le Soudan, Ramtane Lamamra de l’Algérie, qui soutiendra les efforts de paix en cours, en étroite coordination et coopération avec l’Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).

**Philippines

Également, une mise à jour rapide des Philippines, qui, comme vous l’avez vu, a été frappée par un séisme de magnitude 7,4 le week-end dans le sud du pays. L’OCHA note que plus de 700 répliques ont été enregistrées, ce qui pourrait affaiblir davantage les structures déjà endommagées.

Le gouvernement des Philippines dirige les efforts, tant au niveau provincial que municipal. Les agences gouvernementales, l’ONU ainsi que nos partenaires sur le terrain effectuent des évaluations rapides dans les zones touchées.

Selon le gouvernement, plus de 340 000 personnes ont été touchées. Les premiers rapports indiquent des dommages aux hôpitaux et aux routes.

**Irak

Ici ce matin, Christian Ritscher, l’envoyé spécial et chef de l’équipe d’enquête pour promouvoir la responsabilité des crimes commis par Daech/Etat islamique en Irak et au Levant – également connue sous le nom de l’UNITAD – a informé les membres du Conseil de sécurité sur le 11e rapport détaillant le travail de l’équipe au cours des six derniers mois. Il a souligné que son équipe a contribué de manière significative aux condamnations des accusés de l’État islamique à travers le monde. Plus d’informations sont disponibles en ligne.

Également au Conseil, cet après-midi, il y aura des consultations à huis clos sur le Moyen-Orient. La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et de consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, devrait faire le point sur sa récente visite dans la région, dont nous vous avons communiqué des informations au moment où elle a eu lieu.

**Honduras

Également au cours du week-end, nous avons publié une note aux correspondants sur le Honduras et sur la possible création d’un mécanisme international, impartial, indépendant et autonome contre la corruption et l’impunité au Honduras.

Notre collègue Miroslav Jenča, le Secrétaire général adjoint aux affaires de consolidation de la paix et aux affaires politiques, se concentrant sur l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques, a eu une discussion avec Eduardo Enrique Reina García, le Secrétaire aux affaires étrangères et à la coopération internationale du Honduras, sur l’état de la mise en œuvre du Mémorandum d’entente entre le Secrétariat des Nations Unies et le Honduras sur un futur mécanisme contre la corruption et l’impunité. Ils ont également discuté de la manière conjointe de procéder.

**Armes nucléaires

Également au cours du week-end, nous avons publié une déclaration dans laquelle le Secrétaire général a félicité les États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) pour la conclusion réussie de leur deuxième réunion.

Il a déclaré être encouragé par le travail accompli, qui montre ce qui est possible dans le cadre des négociations multilatérales de désarmement nucléaire et renforce l’architecture mondiale de désarmement et de non-prolifération.

Il a également salué l’adoption de la déclaration politique, contribuant à notre objectif commun d’un monde exempt d’armes nucléaires.

**Réunion ministérielle des Casques bleus de l’ONU en 2023

Quelques notes de programmation. La Réunion ministérielle des Casques bleus de l’ONU en 2023 commence demain au Ghana.

Des ministres et des délégués de plus de 85 pays et organisations internationales se réunissent à Accra.

Cet événement de deux jours, qui se tient en Afrique pour la première fois, est une occasion importante pour les membres de démontrer leur soutien politique et de faire des engagements concrets pour renforcer les efforts de maintien de la paix de l’ONU afin de relever les défis et les besoins actuels et futurs.

La réunion portera sur des questions importantes telles que la promotion de la paix durable, la protection des civils, les communications stratégiques et l’amélioration de la sécurité et de la santé mentale des Casques bleus. Les États membres et l’ONU travailleront également ensemble pour améliorer la gestion environnementale des opérations de maintien de la paix et déployer davantage de Casques bleus femmes pour assurer des opérations plus diversifiées et inclusives.

Dans une déclaration publiée plus tôt aujourd’hui, Jean-Pierre Lacroix, qui dirige notre département des opérations de maintien de la paix, a déclaré que pour réussir dans un monde plus divisé que jamais, nous avons besoin de l’engagement uni et actif des États membres.

** Département des Affaires Economiques et Sociales

En outre, nos collègues du Département des affaires économiques et sociales (DESA) nous disent qu’aujourd’hui à Addis-Abeba, en Éthiopie, des responsables gouvernementaux du monde entier entament le premier atelier mondial pour les examens nationaux volontaires de 2024 pour la mise en œuvre du ODD [Objectifs de développement durable].

L’atelier de deux jours est organisé par DESA et est hébergé par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

Plus d’informations sur l’interweb.

** Génocide

Ce vendredi 8 décembre, le Bureau du Conseiller spécial pour la prévention du génocide organise un événement de haut niveau pour marquer le 75ème anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide et la Journée internationale de commémoration et de dignité. des victimes du crime de génocide et de la prévention de ce crime.

Sous le thème « Une force vivante dans la société mondiale : l’héritage de la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide », les intervenants réfléchiront à l’impact de la Convention dans les domaines de la responsabilité, de la mémoire et de la prévention. L’événement commence à 23 heures dans la Chambre de tutelle et un avis aux médias est disponible sur Internet. Je reviendrai vers vous, je ne partirai pas sans répondre aux questions.

** Conférence anti-corruption

Également à Atlanta, du 11 au 15 décembre, à Atlanta en Géorgie, aura lieu la 10ème session de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption. La réunion devrait mettre en évidence l’impact de la corruption sur l’environnement et le changement climatique. Il discutera de la manière dont la corruption entrave la réalisation des objectifs de développement durable et du rôle du secteur privé dans la lutte contre la corruption.

Il s’agit d’une étape importante pour la Conférence, car elle coïncide avec le 20e anniversaire de la Convention des Nations Unies contre la corruption.

** Journée des banques

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale de… Si je vous disais « montre-moi l’argent », que diriez-vous ? Ce n’est pas la Journée internationale de Tom Cruise, ça tombe bien ! C’est la Journée internationale des banques.

Cette journée rappelle que des banques nationales de développement bien gérées peuvent aider les pays à développer des opérations financières pour les objectifs de développement durable. Malgré l’humour, c’est un jour important.

** Questions et réponses

Porte-parole : S’il vous plaît, Edie, et bon retour.

Question : Merci, Steph. Deux questions. Un rapide suivi du Secrétaire général à la COP28. Envisage-t-il de revenir à la fin de la réunion de la COP pour essayer de garantir un résultat final aussi agressif que possible ?

Porte-parole : Nous n’avons pas annoncé de match retour, mais je pense que traditionnellement, on ne serait pas surpris de voir le Secrétaire général revenir, comme on dirait, pour mettre un maximum de pression, mais cela sera annoncé en temps voulu.

Question : Et une deuxième question, sur la déclaration d’ONU-Femmes condamnant particulièrement les crimes de violence sexuelle contre les femmes commis par le Hamas. L’ONU et ONU-Femmes ont été critiquées pour le long retard, sept semaines et plus, avant de publier une déclaration. Quelle est la réponse de l’ONU ?

Porte-parole : Eh bien, je veux dire, je pense que la réponse d’ONU-Femmes, je pense, est la clarté de sa déclaration. Et je pense que cela renvoie à des choses qu’ils ont dites dans le passé et qui n’ont peut-être pas été vues. Je veux dire, et pour sa part, je pense que le Secrétaire général a toujours été extrêmement clair. Benno, puis Dezhi, puis Margaret Besheer.

Question : Merci. À propos de la COP, dans quelle mesure le SG est-il satisfait jusqu’à présent de la COP en cours ?

Porte-parole : Eh bien, je… écoutez, je pense que je vous renvoie à sa réaction à certains des développements qui ont été clairement exposés dans sa déclaration. Quant au verdict sur la COP elle-même, je pense que nous attendrons la fin de l’événement.

Question : D’accord. Et je ne sais pas si vous l’avez déjà dit à Dubaï, mais avez-vous une position sur les 28 pays, je pense, qui se sont engagés à accroître leurs puissances nucléaires de la manière que le SG considère comme fructueuse ?

Porte-parole : Je pense que je vous renvoie à… Je pense que le SG en a parlé dans l’une de ses remarques. Je vous y renvoie. Dezhi ?

Question : Je vais approfondir un peu la déclaration d’ONU-Femmes. Je crois que le Secrétaire général a également déclaré qu’il devrait y avoir une enquête sur cette attaque du Hamas concernant les violences sexuelles commises lors des attaques. Comment se déroulerait l’enquête à ce sujet ?

Porte-parole : Il existe différents mécanismes, et nous avons vu différents mécanismes à travers le monde. Bien entendu, les autorités nationales où les crimes ont eu lieu ont la première responsabilité, bien sûr, et nous comprenons parfaitement que les autorités israéliennes le fassent. Nous restons en contact avec les autorités israéliennes par l’intermédiaire d’ONU-Femmes, par l’intermédiaire de Pramila Patten [Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles en période de conflit], sur la manière dont nous pouvons les soutenir de quelque manière que ce soit. Mais il faut qu’il y ait des responsabilités.

Question : Mais aujourd’hui, lors de l’événement de la mission israélienne intitulé « Écoutez notre voix : violences sexuelles et basées sur le genre lors de l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre », l’ambassadeur israélien, M. Erdan, a déclaré qu’il pensait qu’ONU-Femmes était une organisation ouvertement anti – Un organisme sémitique de l’ONU et qui devrait être une enquête qui doit vraiment être menée est une enquête sur l’indifférence d’ONU-Femmes face aux crimes odieux contre les femmes israéliennes. [conversation]

Porte-parole : Tout d’abord, comme je vous l’ai déjà dit, je ne suis pas intéressé à obtenir…

Question : je sais. Mais c’est pourquoi je vais maintenant vous poser une autre question. [conversation]

Porte-parole : Mais laissez-moi terminer. Toi…

Question : D’accord.

Porte-parole : Je crois avoir entendu là un point d’interrogation. Permettez-moi d’arrêter complètement, puis nous pourrons revenir aux points d’interrogation.

Question : En fait, je ne vous ai pas encore posé de questions. D’accord. Tu peux y aller. Tu peux y aller.

Porte-parole : Très bien. D’accord. Merci, Dezhi. Je l’apprécie. Tout d’abord, le Secrétaire général a pleinement confiance en ONU-Femmes, ainsi que dans les dirigeants et le Directeur exécutif d’ONU-Femmes. Et je pense que c’est clair et sans ambiguïté. Si vous avez des questions concernant plus de détails sur la déclaration d’ONU-Femmes, je vous y renvoie.

Question : Donc, techniquement parlant, s’il devait y avoir une enquête sur l’organisme de l’ONU, est-ce que cela passerait par l’Assemblée générale ou… ?

Porte-parole : Je ne suis pas sûr de savoir comment répondre à cette question. Mais comme je l’ai dit, je pense que la déclaration publiée par ONU-Femmes était très claire et pertinente.

Question : D’accord.

Porte-parole : Margaret Besheer ?

Question : Bonjour.

Porte-parole : Bonjour.

Question : Des nouvelles de la situation de Lynn Hastings ?

Porte-parole : Non, madame.

Question : D’accord. Et puis il y a eu plusieurs attaques contre la navigation en mer Rouge ce week-end.

Porte-parole : Oui.

Question : M. Grundberg utilise-t-il ses bons offices d’une manière ou d’une autre pour tenter de convaincre les Houthis de calmer la situation ?

Porte-parole : Nous utilisons tous les moyens dont nous disposons, tant publics que privés, pour communiquer notre très vive préoccupation concernant ces attaques contre des navires commerciaux. Nous croyons non seulement à la liberté fondamentale de navigation, mais je veux dire qu’elle constitue le fondement du commerce international et du droit international. Nous sommes également, comme nous l’avons dit par le passé, très inquiets de l’expansion du conflit tel que nous le voyons. Et aussi tout ce qui pourrait faire dérailler le processus au Yémen, n’est-ce pas ? Je veux dire, M. Grundberg a récemment rencontré Ansar Allah à Oman. Il a rencontré les Omanais. Il a rencontré les représentants du gouvernement yéménite à Riyad. Donc, je veux dire, il y a nos efforts continus sur le Yémen lui-même, et ce qui se passe n’est pas bon pour cela. Et puis il y a aussi la crainte d’une expansion du conflit actuel entre Israël et le Hamas.

Question : Et juste un de plus. Je sais que vous en avez parlé la semaine dernière. On vous a interrogé sur la confiance du Secrétaire général envers Cindy McCain à la tête du Programme alimentaire mondial. Mais au cours du week-end, des rapports ont fait état d’une pétition qui gagne du terrain au sein de l’agence. Les employés sont vraiment mécontents d’elle. Le Secrétaire général est-il toujours pleinement confiant dans son leadership, surtout en cette période de crise ?

Porte-parole : Oui, il l’est. Abdelhamid ?

Question : Oh, merci, Stéphane. J’ai également deux questions. Je veux commencer par ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie, Stéphane. Le peuple palestinien est massacré jour après jour. Chaque jour, des centaines de personnes – 300 personnes ont été tuées au cours des dernières 24 heures à Gaza. Et encore une fois, en Cisjordanie. Que peut faire l’ONU pour assurer une certaine forme de protection ? Les Palestiniens sont anéantis jour après jour. C’est… c’est une guerre génocidaire. Ce n’est pas une guerre entre Israël et le Hamas. C’est entre Israël et les Palestiniens. Que peut faire l’ONU ?

Porte-parole : Eh bien, je veux dire, je pense que si, comme vous l’avez vu, nous nous sommes exprimés publiquement. Nous nous sommes entretenus en privé avec tous les interlocuteurs nécessaires. Nous sommes bien sûr extrêmement… le Secrétaire général était extrêmement préoccupé par la reprise des hostilités entre Israël et les groupes armés palestiniens et le Hamas. Également la reprise des opérations terrestres et l’intensification des frappes aériennes de Tsahal [Forces de défense israéliennes], notamment dans le sud de Gaza. Egalement les tirs de roquettes vers Israël depuis Gaza. Nous avons une fois de plus plaidé, tant en privé que publiquement, pour que les forces israéliennes évitent de nouvelles actions qui pourraient aggraver une situation humanitaire déjà catastrophique. Je veux dire, il est clair pour tout le monde que tant qu’il y aura des combats et des combats intensifiés, il sera d’autant plus difficile et compliqué de distribuer l’aide humanitaire, à la fois pour la sécurité des travailleurs humanitaires, mais aussi pour celle de ceux qui sont le recevoir. Il existe un droit international et toutes les parties à ce conflit ont l’obligation de respecter ce droit international. Nous continuons d’appeler à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et durable et, bien entendu, à la libération inconditionnelle de tous les otages restants à Gaza. Et ce sont des choses que nous disons publiquement et en privé. Votre deuxième question, monsieur.

Question : Ma deuxième question concerne l’accusation portée contre un membre du personnel de l’UNRWA [Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient] et l’UNRWA a publié une déclaration. Avez-vous des informations selon lesquelles c’était un mensonge et cela n’a été prouvé d’aucune façon ?

Porte-parole : Non. Je veux dire, je confierais votre question à l’UNRWA. Je pense qu’ils ont demandé très publiquement plus d’informations. Ils essaient d’obtenir plus d’informations pour enquêter sur cette affirmation et voir quelle en est la véracité. Ils prennent cela très au sérieux. Jordan?

Question : Ma question et aussi une autre question, s’il vous plaît.

Porte-parole : D’accord. Poursuivre.

Question : Sufyan Tayeh est le président de l’Université islamique de Gaza. Il est l’un des érudits les plus renommés au monde. Il fait partie des 2 pour cent des meilleurs du domaine physique… de la physique, du domaine scientifique. Et c’est un spécialiste des sciences en physique, et il a été tué avec sa famille. Je n’ai vu aucune référence à lui ou…

Porte-parole : Écoutez, nous sommes…

Question : Et d’ailleurs, les chaires UNESCO soutiennent toutes la science. Je n’ai donc entendu aucune déclaration de Tor Wennesland [coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient] ou de qui que ce soit… [conversation]

Porte-parole : Écoutez, ce que la reprise des combats a fait, c’est qu’elle a conduit à un retour des civils tués, des gens tués avec leurs familles, dans leurs maisons, alors qu’ils cherchaient un abri, qu’ils dormaient, qu’ils mangeaient. Nous voyons un échantillon représentatif de la population de Gaza. Des civils, des scientifiques estimés, des journalistes, des employés de l’ONU, tous meurent à Gaza. Et c’est pourquoi nous souhaitons renouveler notre appel à un cessez-le-feu humanitaire. Jordan, puis je reviendrai dans la pièce.

Question : D’accord. Bon après-midi. J’ai deux petites questions et une question également simple. Israël a attaqué Damas, en Syrie, ces derniers jours. Si vous avez quelque chose à dire là-dessus. Et aussi, selon l’UNOCHA, cette question sur la violence des colons en Cisjordanie, ils ont dit que dans la plupart des cas, l’armée israélienne, l’armée d’occupation, en fait [inaudible] les colons et ils commencent à tirer sur les gens, en particulier les villageois ou l’ensemble de [inaudible]. Si vous avez quelque chose là-dessus. L’autre question, comme vous l’a posée Abdelhamid, que peut faire l’ONU à part parler à… ?

Porte-parole : Eh bien, je pense que sur votre deuxième question, comme vous l’avez dit, Abdelhamid l’a posée, j’y ai répondu du mieux que je pouvais. Je ne retenais rien. Je pense donc avoir répondu à cette question. En Cisjordanie, nous restons très préoccupés par ce que nous constatons en Cisjordanie, l’intensification des opérations israéliennes, la montée de la violence des colons, le nombre élevé de morts et d’arrestations. Nous assistons également à des attaques contre des Israéliens par des Palestiniens. Je pense que nous devons être capables de rester concentrés simultanément sur ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie. Votre autre question, monsieur ?

Question : Je l’ai fait il y a deux jours à propos de l’attaque israélienne contre la Syrie.

Porte-parole : Je n’ai rien… Je veux dire, ce que nous avons dit à plusieurs reprises à propos d’un certain nombre d’attaques que nous observons en Syrie depuis des horizons très différents, c’est que, encore une fois, comme dans ma réponse à Maggie, c’est le risque d’expansion. à ce conflit, la nécessité pour toutes les personnes impliquées d’éviter toute action susceptible d’aggraver le conflit, qui est déjà assez intense. Stefano, puis Dezhi.

Question : Merci, Stéphane. Quand le secrétaire général Guterres s’est-il entretenu pour la dernière fois avec le président Biden ?

Porte-parole : Je n’ai pas de date exacte à vous communiquer.

Question : Le mois dernier ? Non?

Porte-parole : Je veux dire, je ne sais pas s’il a parlé le mois dernier.

Question : Est-ce qu’il… ?

Porte-parole : Il a parlé, je veux dire, vous savez, je comprends le genre d’attention. Je veux dire, je peux comprendre de votre point de vue, cette concentration. Mais je dois vous dire que le Secrétaire général a vu Kamala Harris il n’y a pas longtemps alors qu’elle était à Londres. Il est régulièrement au téléphone avec [le secrétaire d’État des États-Unis] Antony Blinken, ainsi qu’avec le conseiller à la sécurité nationale [Jake Sullivan]. Il est en contact très permanent avec la Représentante permanente ici, Linda Thomas-Greenfield. Je pense donc que nous n’avons aucune plainte concernant le niveau de communication avec le gouvernement des États-Unis, et nous ne pensons pas non plus qu’elle soit entravée de quelque manière que ce soit.

Question : Juste un petit suivi, car il est connu que celui qui a actuellement le plus d’influence sur le gouvernement israélien est le gouvernement américain. Le secrétaire général envisage-t-il, si la situation s’aggravait encore, d’avoir un contact direct avec le président Biden ?

Porte-parole : Le Secrétaire général s’adressera à qui que ce soit et chaque fois qu’il estimera avoir besoin de parler à quelqu’un. Dezhi Xu, Télévision centrale de Chine ?

Question : J’espère que je vais poser des questions très rapides.

Porte-parole : J’espère avoir des réponses plus rapides. Ouais.

Question : Tout d’abord, je veux juste confirmer cela parce que vous avez mentionné Khan Younis. L’ONU peut-elle confirmer que l’armée israélienne a déjà commencé l’opération à Khan Younis, qui se trouve en réalité au sud de Gaza ?

Porte-parole : Oui. Et votre deuxième question ?

Question : La deuxième est que je me souviens que lorsque vous parliez de l’acheminement humanitaire, vous avez mentionné la prévention de l’armée israélienne. La question est donc fondamentalement la même vendredi. Est-ce pour des raisons de sécurité que certaines de ces livraisons humanitaires ne peuvent pas être réalisées ou à cause de l’empêchement de l’armée israélienne, elle n’autoriserait pas ces livraisons humanitaires ?

Porte-parole : D’après ce que j’ai compris, il s’agit à la fois de la reprise des combats et d’un certain nombre de cas dont vous avez parlé.

Question : Qu’en est-il des Khan Younis ?

Porte-parole : Nous comprenons, vous savez, que le 3, je pense, l’armée israélienne a désigné une zone couvrant environ 20 pour cent de Khan Younis pour une évacuation immédiate. Je vais vous dire qu’avant cela, environ 117 000 personnes vivaient là-bas, environ 50 000 personnes s’y réfugiaient dans les locaux de l’ONU. Ce n’est pas à moi de donner une sorte de rapport de bataille sur l’endroit où se trouve Tsahal.

Question : D’accord. Donc la dernière question. Le ministre israélien de la Défense a annoncé aujourd’hui qu’il pensait que l’opération militaire durerait au moins deux mois au niveau actuel. Qu’est-ce que cela signifierait pour l’opération humanitaire de l’ONU à Gaza ?

Porte-parole : Je pense que vous pouvez répondre à cette question par vous-même, Dezhi. Plus cela dure, plus les souffrances s’aggravent et plus il nous est difficile de mener nos opérations humanitaires. D’accord, Monica, tout à vous, et merci à tous.

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