đź”´Exclusif! : L’ONU veut modifier le statut de la MINURSO

Le SG de l'ONU avec son envoyé personnel pour le Sahara Occidental, l'italo-suédois Staffan de Mistura.

Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, Conseil de Sécurité,

Selon le projet de rĂ©solution du Conseil de sĂ©curitĂ© prĂ©sentĂ© par la dĂ©lĂ©gation amĂ©ricaine, il n’y a rien de nouveau Ă  l’horizon du conflit quinquagĂ©naire au Sahara occidental.

Comme d’habitude, de son dĂ©but Ă  sa fin, la rĂ©solution penche vers les thèses marocaines. Il commence par « saluer la dynamique crĂ©Ă©e par la première table ronde des 5 et 6 dĂ©cembre 2018 et la deuxième table ronde des 21 et 22 mars 2019, et l’engagement du Maroc, du Front POLISARIO, de l’AlgĂ©rie et de la Mauritanie dans le cadre politique de l’ONU. processus sur le Sahara occidental de manière sĂ©rieuse et respectueuse pour identifier les Ă©lĂ©ments de convergence ; et rappelant les contributions importantes de l’ancien EnvoyĂ© personnel du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral pour le Sahara occidental Ă  la conduite du processus de table ronde, et saluant en outre la convocation par l’EnvoyĂ© personnel actuel de consultations informelles avec le Maroc, le Front POLISARIO, l’AlgĂ©rie et la Mauritanie , ainsi qu’avec la France, la FĂ©dĂ©ration de Russie, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis, au siège des Nations Unies du 27 au 31 mars 2023. MalgrĂ© le fait que l’AlgĂ©rie ait dĂ©clarĂ© son refus de participer Ă  de telles tables rondes, comme l’indique le rapport du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU, Antonio Guterres.

Plus loin, le Conseil rĂ©itère son appel au Maroc, au Front POLISARIO, Ă  l’AlgĂ©rie et Ă  la Mauritanie Ă  coopĂ©rer plus pleinement entre eux, notamment en instaurant la confiance, et avec l’ONU, ainsi qu’Ă  renforcer leur participation au processus politique et Ă  faire en sorte que progrès vers une solution politique. Une autre invitation aux tables rondes souhaitĂ©es par le Maroc.

Un autre vecteur habituel des rĂ©solutions du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU sur le Sahara occidental, le soutien Ă©ternel Ă  la proposition marocaine dĂ©crite comme « solution politique rĂ©aliste, rĂ©alisable, durable et mutuellement acceptable Ă  la question du Sahara occidental basĂ©e sur un compromis », et ici il s’en prend de nouveau Ă  l’AlgĂ©rie, « encourageant encore davantage les pays voisins Ă  apporter leur contribution au processus politique ; et soulignant l’importance pour toutes les parties prenantes d’élargir leurs positions afin de promouvoir une solution. Ce qui est nouveau ici, c’est cette phrase ajoutĂ©e : le Conseil souligne « l’importance d’aligner l’approche stratĂ©gique de la MINURSO et d’orienter les ressources des Nations Unies vers cette fin ». Il y a lieu de se demander si l’ONU n’a pas l’intention de supprimer le terme « rĂ©fĂ©rendum » du nom de la MINURSO comme premier pas vers l’imposition de la solution autonomique.

Dans un autre paragraphe, le Conseil « souligne l’importance d’un engagement renouvelĂ© des parties Ă  faire avancer le processus politique en vue de la prĂ©paration de nouvelles nĂ©gociations, rappelle son soutien Ă  la recommandation contenue dans le rapport du 14 avril 2008 (S/2008/251). que le rĂ©alisme et l’esprit de compromis de la part des parties sont essentiels pour faire progresser les nĂ©gociations, encourage les pays voisins Ă  apporter des contributions importantes et actives Ă  ce processus; et souligne l’importance pour toutes les parties prenantes d’élargir leurs positions pour avancer vers une solution.

Le Front Polisario a protestĂ© Ă  de nombreuses reprises contre la violente rĂ©pression marocaine dans les territoires sahraouis occupĂ©s. Au lieu de condamner cette rĂ©pression, le Conseil salue « les mesures et initiatives prises par le Maroc et le rĂ´le jouĂ© par le Conseil national des commissions des droits de l’homme opĂ©rant Ă  Dakhla et Laâyoune, ainsi que l’interaction du Maroc avec les procĂ©dures spĂ©ciales des Nations Unies pour les droits de l’homme ». On dirait que le projet a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par Nasser Bourita, le chef de la diplomatie marocaine.

Et bien sûr, l’éternel sermon du recensement des réfugiés. Le Conseil réitère « avec force sa demande d’enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf et souligne l’importance des efforts déployés à cet égard ».

En rĂ©sumĂ©, la rĂ©solution, du dĂ©but jusqu’Ă  la fin, profite clairement et exclusivement au royaume du Maroc et peut ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme un sĂ©rieux revers pour le Front Polisario.

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