Saïd Sadi s’interroge sur le nombre de martyrs de la révolution algérienne et défend la thèse fautive de De Gaulle

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L’interview donnée par le fondateur historique du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, au magazine français « Le Point » contient des approches historiques qui contredisent la mémoire nationale et rejoignent la thèse de la droite française, tant traditionnelle qu’extrémiste, dans son traitement de la guerre de libération de l’Algérie, qui, comme on le sait, a provoqué la chute de la IVe République française en 1958.

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Selon le média algérien Echourouk, Sadi, qui a décidé il y a quelques années de s’installer et de vivre en France, a consciemment et obstinément suivi les thèses toujours répétées par les cercles de rêve sur « l’Algérie française », qui est liée au nombre de martyrs morts dans la guerre d’indépendance. Le chiffre officiel est d’un million et demi de martyrs, chiffre qui fait désormais partie intégrante de la mémoire nationale. Il est appris par les élèves dans les écoles et répété dans les discours officiels de l’État algérien. Elle est reconnue par tous, à l’intérieur comme à l’extérieur, sauf dans la France coloniale, et surtout par ceux qui ne se sont pas encore remis du choc de l’indépendance durement acquise de l’Algérie.

Cet homme, qui se présente comme un médecin et un politicien de l’opposition, mais qui a laissé son parti dans une situation difficile après avoir passé ses objectifs à ses dépens. Il a déclaré dans l’interview que le nombre de martyrs algériens ne dépasse pas 400 000 « victimes » sans utiliser le mot martyr, s’appuyant sur une déclaration de l’ancien président français, le général de Gaulle.

Les questions du journaliste du magazine de droite « Le Point » étaient d’un parti pris dégoûtant contre l’Etat algérien, comme qualifier le nombre d’un million et demi de martyrs de « faux chiffre ». Pourtant, l’interlocuteur qui est considéré par certains de ses partisans comme un représentant du mouvement démocrate, n’a pas tenu compte de la diète algérienne, du moins parce que celui qui fait de telles descriptions est français, et cela suffit pour lui répondre, mais il a préféré suivre les arguments de ce journaliste qui semblait venir régler des comptes liés à la déception de la France coloniale avec un Algérien qui n’est pas comme les autres Algériens, qui se soulèvent quand ils se sentent insultés par leur orgueil révolutionnaire, inscrit du sang pur de millions de glorieux Martyrs.

Saïd Sadi aurait dû arrêter l’attaque du journaliste français contre les autorités algériennes, même s’il s’y était opposé, comme il le prétend, au moins au motif que cette insulte venait d’un des Français repus et défenseurs des pratiques coloniales odieuses, car entre l’Algérie et la France il y a des fleuves de sang et des montagnes de crânes, mais l’homme a vendu sa conscience le jour où il a divorcé d’Algérie et a décidé de s’installer en France, bénéficiant d’une retraite confortable de ce qu’il a gagné en Algérie grâce au rôle politique qui lui a été confié.

Quiconque lit l’interview du fondateur historique du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a le sentiment qu’il règle des comptes politiques avec une autorité qui lui a fait perdre sa virginité et l’a domestiqué lorsqu’elle l’a inclus dans le gouvernement puis l’a mis à la porte, alors qu’il se présentait comme un opposant politique et un démocrate irréprochable.

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La mise en cause par Saïd Sadi du nombre de martyrs de la Révolution de libération nationale n’est qu’un cas nouveau à ajouter au cas de cet homme politique qui s’est révélé plus tard être un simple sycophante de certains de ses parrains au pouvoir et exutoire de ce qu’on lui dictait, et les propos de son compagnon au parti, Noureddine Ait Hammouda, qui a révélé au public, par le son et l’image, les privilèges que Sadi recevait avec la bénédiction de certains hommes au pouvoir, en échange de le rôle politique qu’il jouait.

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