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L’Algérie a exporté quelque 70.000 tonnes de fruits et légumes en 2022. Cela a rapporté au pays la bagatelle de 63 millions de dollars. C’est peut-être insignifiant compte tenu des capacités de l’agriculture nationale. Ce chiffre renseigne également sur le manque d’assurance de nos agriculteurs, si l’on prend en compte les résultats de l’année dernière qui étaient de l’ordre de 82,4 millions de dollars. La vérité des chiffres montre donc tout le travail qu’il va falloir abattre pour parvenir à faire de l’agriculture nationale l’un des substituts aux hydrocarbures. En effet, même si son apport au PIB est de 14,2%, le secteur agricole demeure encore en besoin de dynamisme pour relever le défi de la diversification économique
Celle-ci est, disons-le, le credo de l’exécutif et l’une des priorités souvent évoqués par le président de la République. A ce propos, justement, l’on a eu une représentation parfaite de ce souci de l’émergence dans le discours du président de la République. L’affirmation d’inverser la tendance dans la céréaliculture, en faisant passer le pays d’importateur à exportateur, émane du Président Tebboune. Il n’a d’ailleurs pas caché sa conviction d’arriver à l’ autosatisfaction en matière de blé dans les deux ou trois années prochaines.
Il est certainement impossible d’y parvenir en restant dans le mode de fonctionnement actuel de l’agriculture. Mais avec la numérisation, la mécanisation et l’usage d’une agriculture intensive sur d’immense espace, le défi n’est pas au-delà des compétences de l’Algérie. Le président Tebboune est sans doute conscient du poids de l’échéance qu’il donne aux responsables du secteur, avec toutes ses filières. Mais il est également déterminé à faire en sorte à ce que l’agriculture nationale fasse le pas salutaire pour réaliser ce que l’ensemble de la communauté nationale attend des hommes et des femmes qui la font progresser au quotidien. Mais cette progression en dent de scie, comme l’attestent d’ailleurs les performances des filières à l’export, se doit d’être confortée par une stratégie idoine qui met en évidence les forces de notre agriculture pour la mettre effectivement sur la voie de l’émergence.
Le chef de l’Etat ne doute aucunement des capacités du pays, des compétences dont il regorge et de la formidable opportunité qui s’annonce comme une fenêtre de tir inespérée pour le pays. Le Président Tebboune a agi en pédagogue face aux cadres de l’administration et les acteurs de l’agriculture. Il a montré la voie, les moyens de parvenir à bon port et le meilleur itinéraire à suivre. Il reste aux professionnels des filières céréalières, maraîchères, de l’élevage, de l’agro-industrie et même des ressources en eau, de bien suivre les indications du chef de l’Etat. En 2025 on reparlera de l’autosuffisance en blé comme un acquis de la République. Ce serait un aboutissement…
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