Le Maroc, désavoué par l’UE et l’Union Africaine

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L’Union européenne a doublement désavoué le régime du Makhzen en soulignant l’inexistence de preuves d’une prétendue relation du Polisario avec le terrorisme, et de détournement des aides humanitaires, sur lesquelles était bâtie la fausse propagande que Rabat a inventée et s’est employé à diffuser pendant des années à l’aide du réseau de désinformation sioniste.

Le commissaire européen aux affaires étrangères et à la sécurité, Josep Borrell, a en effet réfuté les allégations du régime marocain selon lesquelles l’aide destinée aux réfugiés sahraouis en Algérie aurait été détournée et a nié les allégations selon lesquelles le Polisario serait lié à des groupes terroristes opérant au Sahel.

En réponse à une question d’un membre du parlement européen sur les accusations du régime marocain sur les deux questions, Josep Borrell a d’abord affirmé :

«L’Union européenne, à travers le HCR, finance l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis exclusivement par le biais d’agences de l’ONU et d’ONG internationales.»

«Au cours des cinq dernières années, le HCR a mené six audits liés au travail humanitaire effectué dans les camps sahraouis», a-t-il ajouté.

Le haut représentant de l’Union européenne a battu en brèche les allégations mensongères du régime marocain, au sujet de l’accusation de détournement de l’aide humanitaire fournie aux populations sahraouies, en indiquant que «le HCR organise régulièrement des visites de suivi dans les camps de réfugiés et ne finance que les projets pour lesquels il existe un système de suivi strict».

Et de poursuivre : «Il exige également des organisations internationales recevant des fonds de l’UE qu’elles soumettent un rapport narratif et un rapport financier final pour prouver la fourniture de l’aide humanitaire.»

Il a conclu : «Toute allégation d’irrégularité est sujette à une vérification approfondie. Dans ce contexte, la commission n’a jusqu’à présent trouvé aucune preuve de détournement d’aides.»

D’autre part, M. Borrell a démenti une éventuelle coopération entre le Polisario et les groupes terroristes de la région, soutenant que «l’Union européenne reste fermement attachée au maintien de la stabilité et de la sécurité dans la région du Sahel et dans l’ensemble de la région».

«Nous n’avons aucune information sur une éventuelle coopération entre le Polisario et les groupes terroristes de la région. L’UE continuera de suivre de près l’évolution de la situation», a souligné le commissaire européen aux affaires étrangères et à la sécurité.

Le démenti par l’UE des fausses informations distillées par le régime marocain a lieu alors que les réseaux de corruption et de désinformation (Marocgate, story killers) sont tombés l’un après l’autre, faisant découvrir au monde des procédés illégaux sur lesquels s’appuyait le régime du Makhzen pour le maintien du statu quo au Sahara occidental.

Revers du Maroc, d’Israël et de l’Espagne : Du nord au sud, l’Algérie gagne des points

Jamais le royaume marocain et son appareil-système le Makhzen n’ont enregistré de si forts et retentissants camouflets diplomatiques en un temps aussi court.

En effet, son activisme aveugle connaît des revers desquels il ne lui sera pas facile de se relever sans dégâts.

Ses deux principaux alliés du moment, Israël et l’Espagne, sont logés à la même enseigne, eux qui se sont embarqués dans ses plans peu orthodoxes en matière de diplomatie.

Le Maroc est allé trop loin dans son lobbying qu’il a transformé en machine à corrompre – le cas des élus du parlement européen – et à espionner tous azimuts, y compris des alliés qui l’ont protégé, à l’image du président français Emmanuel Macron.

Le parlement européen, après les preuves apportées par l’enquête belge, qui n’est pas encore terminée, les aveux de quatre mis en cause, dont un député européen belge écroué, a décrété le Maroc persona non grata dans ses «territoires».

Par ses méfaits avérés, Rabat se place déjà au ban de l’UE qui avait, par le passé, fermé les yeux sur ses exactions et dérapages et adopté des positions par trop compréhensives, notamment lorsqu’il s’est agi de ses velléités expansionnistes.

Elle paye aujourd’hui le prix de sa mansuétude vis-à-vis d’un Maroc qui ne s’encombre désormais d’aucun protocole pour aller pêcher dans le propre fief de ses alliés et protecteurs.

Il est devenu indésirable et est renvoyé du parlement européen.

Ses visées sur l’Afrique viennent également de connaître le même sort et il vient de voir son nouvel ami, Israël, auquel il voulait ouvrir le chemin de l’Union africaine en prenant le relais du président de la commission de l’union, Moussa Faki, qui avait décidé d’offrir un siège d’observateur à l’entité sioniste, avant d’être ramené à la raison.

Mais le Maroc, qui a normalisé contre l’avis de son peuple, n’a pas tenu compte de l’opposition de nombreux pays membres de l’UA et a poursuivi sa politique de mauvais partenaire qui se soucie trop peu des conséquences de ses actes inamicaux et franchement hostiles.

Après ses complots européens révélés par la justice belge, le Maroc avait placé un autre fer au feu, dans le mauvais sens du terme, en jouant les intermédiaires cachés en faveur d’Israël à Addis-Abeba, au siège de l’UA.

En effet, le Maroc a donné des badges pour la délégation israélienne pour accéder au siège de l’UA où se tenait un sommet. La délégation a été chassée. Israël a accusé l’Algérie et l’Afrique du Sud d’être derrière ce geste.

De son côté, M. Faki s’en est lavé les mains en précisant qu’il n’a pas donné de badges aux Israéliens. Le Maroc encaisse ainsi sa seconde défaite diplomatique en un court laps de temps.

Surtout que ces défaites sont assorties de scandales dont sa diplomatie ne risque pas de se relever de sitôt.

Il y a enfin le nouvel allié du royaume, l’Espagne, qui a vu mettre un genou à terre son premier ministre Sanchez, que l’Union européenne, dont il est membre, replace dans sa véritable dimension.

En effet, le royaume ibérique ne bénéficie plus de la solidarité sans condition et exclusive de l’UE le renvoyant régler ses litiges au niveau bilatéral.

Même le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, ressortissant espagnol, socialiste de surcroît, qui n’est pas connu pour sa sympathie pour l’Algérie, s’est démarqué du gouvernement Sanchez.

En définitive, si le Maroc a gagné deux alliés, Israël et l’Espagne, il a perdu en contrepartie l’UE et l’UA en raison de ses jeux politiques malsains qui ont éclaboussé sa diplomatie et son image.

Il y a un pas que l’on peut franchir, sans faire dans l’égocentrisme primaire, pour dire que l’Algérie avait raison dès le départ, dès le début de la tension avec le voisin de l’ouest.

Il s’agit bel et bien d’une victoire politique à mettre à l’actif de l’Algérie à qui l’on reconnaît indirectement la justesse de ses réactions vis-à-vis des attaques marocaines.

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