Union Africaine : Israël renvoyée du sommet d’Addis-Abeba

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Israël échoue une nouvelle fois dans ses tentatives d’infiltrer l’Union africaine. Sa délégation a tout bonnement été chassée du sommet d’Addis-Abeba.

Nouveau camouflet pour le Maroc dans ses tentatives d’imposer «un siège» pour l’entité sioniste au sein de l’Union africaine. Plus pour le Maroc particulièrement que pour Israël dont les visées expansionnistes de ses dirigeants extrémistes ne sont plus à démontrer.

La directrice adjointe pour l’Afrique au ministère israélien des Affaires étrangères, Sharon Bar-Lee, a été expulsée hier matin de la salle où se tient le 36e sommet des chefs d’État de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, malgré son «statut d’observatrice» et un «badge» d’accès à la conférence.

Selon les informations relayées par plusieurs médias, une invitation aurait été envoyée à Israël, avant d’être finalement annulée, mais malgré cela l’entité sioniste a dépêché sa délégation et voulu tenter un coup de force.

Dépité, le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé l’Algérie et l’Afrique du Sud d’être derrière cette expulsion.

En fait, la délégation israélienne munie de badges allait assister à la rencontre de clôture de la session de l’UA, mais, finalement, comme le montre une vidéo qui a fait le buzz, des agents de sécurité l’en ont empêchée.

Parce qu’en vérité, la délégation n’est pas membre, pas même observateur, une qualité qui lui a été rejetée malgré le forcing de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki, qui avait agi en solo pour octroyer ce statut à Israël, soutenu par le royaume du Maroc qui venait d’être réadmis dans l’organisation panafricaine.

Le débat sur la décision et le siège d’observateur a été suspendu en 2022. De puissants États membres ont vivement protesté contre la décision prise en 2021 par Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, d’accepter l’accréditation d’Israël au sein du bloc.

Le sommet de l’UA, réuni le 6 février 2022 à Addis-Abeba, a suspendu la décision du président de la commission africaine Moussa Faki d’accorder à Israël le statut d’observateur et mis en place un comité de sept chefs d’Etat comprenant l’Algérie pour formuler une recommandation au sommet de l’UA sur cette question.

La décision adoptée par consensus par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA prévoit la suspension de la décision prise par le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki d’octroyer, le 22 juillet 2022, le statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’UA, avaient rapporté les médias dont certains accusaient le Maroc d’avoir joué avec l’ancien président tchadien, décédé au front, d’avoir proposé à l’entité sioniste d’être membre observateur de l’UA alors que le Maroc venait de retrouver son siège.

Le plan a été déjoué par les Etats influents qui soutiennent la cause palestinienne. Et présentement, il est mal venu avec le nouveau gouvernement israélien dont le principal axe de son programme est l’intensification des colonies, reléguant les négociations pour la paix avec la Palestine à un délai hypothétique.

La normalisation de certains pays arabes a boosté le désir d’Israël de vendre une image de pays fréquentable à l’international, alors qu’en interne la situation plaide le contraire.

Faut-il également prendre en compte les demandes de l’Autorité palestinienne formulées auprès de dirigeants africains à retirer l’accréditation d’Israël à l’UA, dénonçant son «régime d’apartheid».

Des appels qui ont trouvé écho à Addis-Abeba, qui a renvoyé la délégation israélienne indésirable venue inopportunément assister au sommet de l’UA qui clôture le mandat à la tête de l’Union du président sénégalais Macky Sall.

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