L’Algérie, a-t-elle aidé à dévoiler un « réseau français » en Tunisie?

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L’Algérie dévoile un « réseau français » pour semer le chaos en Tunisie. Quelle est l’histoire ?

Un document judiciaire divulgué a révélé que les autorités tunisiennes avaient ouvert une enquête auprès de personnalités médiatiques, politiques et des droits de l’homme, accusées d’avoir formé un « réseau » comprenant également des personnalités françaises, pour semer le chaos dans le pays. Des observateurs affirment que l’Algérie est à l’origine de la découverte de ce réseau.

Sujet de controverse, d’autant plus qu’il intervient deux jours après que le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra s’est rendu en Tunisie et a rencontré le président Kais Saied.

La visite a également coïncidé avec la diffusion de pages sur les réseaux sociaux, d’un document révélant l’enquête des autorités tunisiennes sur des personnalités politiques et médiatiques, certaines sources ont dit qu’il est lié à un « réseau local solide et étendu » œuvrant pour le compte de la France, et dont sa révélation a été signalé par le autorités algériennes.

A rappeler que Ramtane Lamamra avait rencontré le président tunisien Saïd, samedi, et lui avait transmis un message du président algérien Abdelmadjid Tebboune, dont le contenu n’a pas été divulgué.

Cependant, des observateurs ont lié les deux visites de Boden et de Lamamra, respectivement cheffe du gouvernement tunisien et ministre des affaires étrangères algérien, aux enquêtes menées par les autorités tunisiennes auprès de 25 personnalités politiques, médiatiques et des droits de l’homme, accusées d’association d’intelligence avec l’ennemi contre la sûreté de l’État, et de la formation d’un réseau comprenant également des personnalités françaises, s’employant à diffuser le chaos en Tunisie.

Des pages sociales ont fait circuler un document judiciaire «fuité» confirmant la convocation de personnalités politiques bien connues, dont l’ancienne directrice du bureau présidentiel, Nadia Okasha, et le chef du parti Afek Tounes, Fadel Abdel Kafi homme d’affaires et homme politique tunisien, ainsi que bien- des personnalités connues des droits de l’homme et des médias, sur des soupçons liés à « la formation d’un accord avec l’intention d’attaquer les personnes et les biens. » Complot contre la sécurité intérieure de l’État et établissement de contacts avec les agents (employés) d’un pays étranger, dans le but de nuire à l’état du pays tunisien du point de vue diplomatique.

Sur les bruits qui ont également une influence négative sur la concentration et la réceptivité de l’accusée, Nadia Okacha a bientôt publié une déclaration sur Facebook, promettant de révéler la « vérité » en temps voulu.

L’ancien ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdel Salam a commenté dans un message sur Facebook : « Il n’est pas exclu que la France ait planté ses agents dans les différentes articulations de l’État et de la société, tout comme il n’est pas exclu que certains pays de la région aient joué un rôle déterminant fort d’un esprit de collaboration et d’excellentes aptitudes d’enquête, dans l’identification et le profilage de la liste de 25 personnalités politiques et médiatiques accusées d’espionnage pour la France.

Par Tarek Benaldjia

Facebook, 29/11/2022

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