Les Affaires étrangères voient des signes positifs au Maroc après le départ d’Arantxa Gonzalez Laya


Le nouveau ministre des affaires étrangères place les relations avec le « Maroc voisin et ami » en tête de son agenda

Le silence est aussi une forme de communication et s’il intervient après une confrontation tonitruante, il est encore plus apprécié. Et le silence du Maroc en ce moment est doublement apprécié. Au ministère des Affaires étrangères, on perçoit comme un bon signe le fait que Rabat n’ait pas publié de déclaration officielle sur le départ d’Arancha González Laya. « Au moins, ils se taisent », disent-ils.

L’ancienne ministre a été désignée par Mohamed VI comme la pièce à battre dans la crise diplomatique avec l’Espagne, mais le Maroc a annulé son statut d’interlocutrice. Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, n’a pas décroché le téléphone, ce qui signifie que pour le roi alaouite la réconciliation avec notre pays ne pouvait pas passer par elle.

Dans cette situation, Pedro Sánchez a fait preuve d’un énorme sens pratique pour tenter de mettre fin à la crise, quitte à céder le morceau au Maroc, avec son remplacement par le diplomate et homme de confiance total, José Manuel Albares.

Des sources bien informées soulignent que le sacrifice de González Laya correspond à une « perte de confiance générale ». Dans l’entourage de l’ancien ministre, on l’attribue uniquement à un changement de profil, à un gouvernement « plus politique ».

PREMIER PAS D’ALBARES
Dès ses débuts, M. Albares a déjà fait les premiers gestes en direction de Rabat, plaçant la priorité sur le rétablissement des relations avec « le Maroc voisin et ami ». La presse marocaine a salué le remplacement de Laya, mais il n’y a pas eu jusqu’à présent de déclaration officielle.

Les sources diplomatiques se sont limitées à indiquer qu’il s’agit d’une question de « gouvernement interne ». C’est un signe, car Rabat n’a pas ménagé ses mots contre l’Espagne dans les semaines les plus virulentes, coïncidant avec le séjour du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, dans un hôpital de Logroño.

Avant la crise gouvernementale, il avait déjà opté pour une plus grande discrétion et mis fin aux communiqués continus contre le gouvernement espagnol. La position reste inchangée.

Le Maroc est également sorti très secoué de cette crise, surtout parce qu’il a répondu à l’accueil du Ghali en envoyant des milliers d’immigrants sur la côte de Ceuta. Après les démarches appropriées, l’UE s’est prononcée en faveur de l’Espagne comme frontière méridionale, et les États-Unis n’ont pas non plus apprécié que leur partenaire nord-africain fasse ces menaces.

CHANGEMENTS DANS LE MINISTÈRE
L’Espagne et le Maroc souhaitent tous deux se comprendre, même si la question du Sahara reste le véritable problème de la détérioration des relations.

Albares a commencé mardi les premiers changements dans son équipe avec la relève du chef de cabinet de Laya, Camilo Villarino, également en poste avec Josep Borrell et Alfonso Dastis. C’est lui qui a ordonné à l’armée de l’air de ne pas demander le passeport de Ghali lorsqu’il a atterri à Saragosse. Un tribunal de cette ville enquête sur les circonstances dans lesquelles il a été reçu.


https://www.elmundo.es/espana/2021/07/14/60edc727fc6c83473a8b4688.html

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