Affaire Pegasus : Le royaume marocain s'acharne contre les médias français

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Le royaume du Maroc, impliqué dans l’affaire liée au logiciel espion «Pegasus» conçu par l’entreprise israélienne NSO Group, multiplie les attaques judiciaires contre les médias français, membres du consortium de 17 médias internationaux ayant révélé ou dénoncé le scandale. 
Le Monde et seize autres rédactions, coordonnées par Forbidden Stories, avaient révélé en juillet dernier l’ampleur de la surveillance menée par différents Etats contre des opposants politiques, journalistes, avocats ou militants des droits humains, à l’aide du puissant logiciel espion Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group et auquel le Makhzen a eu recours. 
Cependant, Rabat nie avoir utilisé ce logiciel et a porté plainte pour «diffamation» contre les principaux partenaires du «Projet Pegasus» en France. Après Forbidden Stories, Le Monde, Radio France, Mediapart et Amnesty International, le quotidien français L’Humanité est à son tour la cible d’une plainte en diffamation du royaume du Maroc, dans le cadre des révélations du «Projet Pegasus», a écrit vendredi le journal Le Monde.
Depuis la fin du mois de juillet, plusieurs autres plaintes, visant directement ou indirectement le Maroc et NSO Group, ont également été déposées en France par des victimes du logiciel espion et des organisations non gouvernementales (ONG). D’abord une plainte collective, lancée par Reporters sans frontières, et qui regroupe 17 journalistes potentiellement ciblés par le logiciel. 
Mediapart et Le Canard enchaîné, dont la journaliste Dominique Simonnot, depuis devenue contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, ont aussi déposé une plainte à Paris. 
A cela s’ajoutent la plainte du Syndicat national des journalistes ainsi que celle de L’Humanité, qui ont à leur tour porté plainte avec constitution de partie civile avec le Syndicat national des journalistes-CGT. 
Les premiers éléments de l’enquête ont confirmé les analyses techniques menées, dans le cadre du «Projet Pegasus», par le Security Lab d’Amnesty International. 
Pour rappel, le Makhzen, utilisateur du logiciel Pegasus, a espionné également à l’étranger, l’Algérie figurant parmi le pays ciblés.

L’Expression, 03/10/2021

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