Espionnage du Maroc : Benny Gantz en opération de déminage à Paris

Pegasus. L’artisan de la cyberarmée israélienne en opération déminage à Paris


Lina Sankari
Après la révélation du ciblage du téléphone d’Emmanuel Macron par le Maroc grâce à une technologie israélienne, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, rencontrait mercredi son homologue française, Florence Parly.
La diplomatie peut parfois représenter un exercice de contorsion. En visite à Paris mercredi, le ministre israélien de la Défense a tenté de préserver la relation bilatérale. Il a ainsi communiqué à son homologue française, Florence Parly, les premiers éléments de l’enquête lancée par son pays après les révélations du consortium international de journalistes Forbidden Stories autour du système d’espionnage mondial développé par la société israélienne NSO. Au même titre qu’une arme, l’exportation du logiciel malveillant Pegasus vers des États tiers doit faire l’objet d’une validation de l’Agence de contrôle des exportations militaires, qui dépend du ministère israélien de la Défense. Benny Gantz, dont le pays a mis en place une commission d’enquête parlementaire, a ainsi expliqué qu’Israël considérait les allégations de surveillance de masse avec « le plus grand sérieux », arguant que son ministère approuvait les exportations de cybertechnologies «  uniquement pour être utilisées contre le terrorisme et le crime ».
Des contrats signés par Israël au gré de ses alliances

Reste à savoir comment le président Macron et quinze ministres français se sont retrouvés sur la liste des personnalités ciblées potentiellement par le Maroc, client de NSO. Lors de sa rencontre avec Florence Parly, Benny Gantz a déclaré que l’entreprise avait enfreint les règles sur les licences. Un argument qui n’enlève rien au fait qu’Israël a monnayé et validé ces contrats au gré de ses alliances et de ses ambitions géopolitiques, notamment en se rapprochant de régimes autoritaires. Des responsables du ministère israélien de la Défense chargés de superviser les exportations commerciales de technologies de cybersurveillance ont inspecté le siège de l’entreprise « pour vérifier les rapports et les réclamations soulevés à son sujet », selon un communiqué officiel. Ou peut-être débusquer un éventuel lanceur d’alerte. 
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Etiquettes : Maroc, France, israël, NSO Group, Emmanuel Macron, Pegasus, Espionnage, #Maroc #Pegasus #Espionnage #Israël #NSOGroup

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