Algérie : Rationalisation et pragmatisme

C’est l’heure de la rationalisation des dépenses dans la nouvelle Algérie, soucieuse de mettre fin aux importations improductives et à la surfacturation aux conséquences désastreuses sur l’économie nationale. «De tels comportements doivent cesser», a déclaré le président de la République lors de sa rencontre avec les responsables de médias nationaux, tout en soulignant que la mise de fin de fonctions de l’ancien directeur général d’Air Algérie fait suite au non-respect des instructions portant sur la rationalisation des dépenses.

«Certains n’ont pas compris que nous devons importer ce dont nous avons besoin», a précisé le chef de l’Etat. Des progrès significatifs ont été enregistrés. Un recul, de 6%, en 2019 et de 15% en 2020, de la facture des importations des produits céréaliers et laitiers a été observé. «Nous n’avons importé ni fruits ni légumes», a fait savoir Abdelmadjid Tebboune. Cette option stratégique est incontournable pour faire face à une situation qui, sans être inquiétante, n’en est pas moins rassurante.

Malgré le poids de la pandémie, la baisse des réserves de change et des recettes pétrolières, l’Algérie, en mesure d’honorer tous ses engagements, avance à pas sûrs dans la voie des réformes pour jeter les bases d’une économie diversifiée et compétitive. Les signes de renouveau attestent du rebond du secteur agricole, dont les recettes (25 milliards de dollars) ont dépassé, pour la première fois depuis l’indépendance, celles du pétrole (24 milliards de dollars). Le cap sur l’investissement productif, national et étranger, et l’augmentation de la production est pris.

L’Algérie nouvelle qui avance ambitionne, à la faveur des législatives et locales sans commune mesure avec le passé, de construire «une nouvelle société», permettant l’émergence de jeunes et de nouvelles compétences. En «force de frappe», connue et reconnue, elle reste fidèle à ses principes fondateurs, apportant un soutien indéfectible aux peuples en lutte pour leur indépendance, et à sa doctrine en faveur de la paix, de la réconciliation et de la stabilité dans la région et dans le monde, sans aucune ingérence dans les affaires d’autrui. Elle s’interdit, en conséquence, l’envoi de troupes au Sahel, contrairement aux rumeurs diffusées en France et en Espagne par les 89 sites de nos voisins.

La campagne de déstabilisation tous azimuts, connue du président français, Emmanuel Macron, est le fait de ces milieux revanchards et des lobbies mobilisés pour saper les «bonnes relations» décomplexées et bénéfiques entre la nouvelle Algérie et la France engagée dans la voie du rapprochement et de l’apaisement. «Nous ne renoncerons jamais à notre mémoire qui ne peut faire l’objet de marchandage», a affirmé le président de la République, acquis à une démarche intelligente et sereine.

Horizons, 2 mars 2021

Tags : Algérie, France, Abdelmajid Tebboune, colonisation, mémoire,

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