Règlement du conflit : La France, un rôle clé

La France a « un rôle clé » à jouer dans la résolution du conflit au Sahara occidental, selon un député français du groupe parlementaire socialiste, républicain et citoyen (Meurthe-et-Moselle), rappelant qu' »il n’y a pas d’alternative au strict respect de la résolution 1514 de l’ONU. » 
Dans une question adressée au ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, sur la situation des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim illimitée à la prison marocaine de Rabat-Salé depuis le 1er mars 2016, le député Hervé Féron a affirmé que la France a « un rôle clé à jouer dans la résolution de ce conflit eu égard à sa relation privilégiée avec le Maroc, elle doit rappeler qu’il n’y a pas d’alternative au strict respect de la résolution 1514 de l’ONU » concernant le droit à l’autodétermination. 
Le député socialiste a indiqué qu' »il souhaiterait savoir quelles démarches le gouvernement français compte entreprendre auprès du Maroc » afin que ce dernier reconnaisse à ces détenus le statut de prisonniers politiques, et qu’il entreprenne le processus de leur libération. 21 militants sahraouis ont été arrêtés et condamnés le 17 février 2013 par le tribunal militaire des forces de l’occupation marocaines à des peines de prison allant de 20 ans à la perpétuité. 
Il a ajouté que l’Organisation des Nations unies a reconnu que cette condamnation avait été faite de « manière arbitraire », dans un rapport de 2014 du rapporteur spécial sur la détention arbitraire. C’est pourquoi, a dit le parlementaire, aujourd’hui, n’ayant d’autre moyen pour se faire entendre, ces prisonniers, dont l’un d’entre eux est marié à une citoyenne française, « mettent leur vie en danger en se résolvant à mener une grève de la faim ». 
La visite de Ban Ki-moon, en mars dernier, dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf a été l’occasion de mettre en lumière la situation du Sahara occidental et celle de tous les prisonniers politiques sahraouis au Maroc et au Sahara occidental, a-t-il déploré. Il a rappelé que « le Secrétaire général des Nations unies ne s’y est pas trompé, lui qui a qualifié d’ occupation la présence marocaine dans la région allant de Tarfaya à Lagouira. » 
« Depuis plus de quarante ans, le Sahara occidental et le peuple sahraoui sont dans l’attente de la fin du processus de décolonisation, la marocanité de ce territoire n’ayant pas été reconnue par la Cour internationale de justice », ni par les Nations unies et encore moins par les instances internationales. 
Par ailleurs et à Djanet, les participants à la conférence régionale sur le Sahara occidental ont souligné à l’unanimité la nécessité pour le Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités pour la préservation de la stabilité en favorisant la tenue d’un referendum d’autodétermination du peuple sahraoui et amener le Maroc à respecter les décisions de l’ONU et à respecter la légalité internationale. 
Pour le président de la délégation de la Commission nationale algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), organisatrice de la rencontre, Boudjemâa Souilah, le Conseil de sécurité doit faire preuve de sérieux dans le dossier du Sahara occidental et de tenir compte du fait qu’il s’agit de la sécurité et de la paix dans la région. 
Il a ajouté que le monde doit prendre conscience que la question sahraouie relève de la décolonisation et que c’est une affaire à régler conformément aux exigences de la légalité internationale notamment la résolution 1514 sur le droit à l’autodétermination. 
M. B

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