Wikileaks du Makhzen: La Norvége et la question du Sahara Occidental

La Norvège soutient les efforts du Secrétaire Général de l’ONU. Elle est pour l’élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de l’Homme.
Au sein de la classe politique norvégienne prévale deux approches sur la question, à savoir:
· Une approche juridique: le Sahara Occidental a subi une annexion pour les uns ou une occupation pour les autres.
· Une approche politique favorisant l’utilisation du langage du Conseil de Sécurité. 
Actuellement, le Gouvernement norvégien subit des pressions par la jeunesse de tous les partis politiques, qui soutiennent le principe du droit des peuples à disposer d’eux même, principe faisant l’unanimité au sein de la société norvégienne. 
Le Ministère des Affaires Etrangères norvégien a toujours déconseillé aux entreprises norvégiennes de développer des activités au Sahara Occidental. Cette attitude s’explique par le fait de la non-reconnaissance de la Norvége de l’annexion par le Maroc de ce pays.
La question du Sahara Occidental est souvent débattu au sein du Parlement norvégien. A ce titre, le MAE norvégien avait réitéré, en mars 2014, le soutien de son pays aux efforts des Nations-Unies dans la recherche d’une solution politique devant permettre au Peuple Sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. Il avait déclaré, par la même occasion, que son pays soutien la prorogation du mandat de la MINURSO pour inclure le respect et la protection des droits de l’Homme au Sahara Occidental.
En avril 2013, l’ancien MAE norvégien, M. Espen Barth Eide, avait été interpellé par une députée sur la position de la Norvège, quant à l’inclusion d’un mécanisme de droits de l’Homme dans le mandat de la MINURSO. Dans sa réponse, ce dernier avait souligné que « la position de la Norvège dans le conflit du Sahara Occidental est de soutenir les efforts de l’ONU pour parvenir à une solution politique juste et durable qui garantisse le droit de la population sahraoui à l’autodétermination, et à exiger que les deux parties respectent les droits de l’Homme».
Ce même responsable avait précisé que «la Norvège appuie l’extension du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme et que son pays travaille dans ce sens en coopération avec d’autres pays en vue de faire adopter cette mesure par le Conseil de Sécurité ». 
En réponse à une question écrite au Parlement, en mars 2011, l’ancien MAE norvégien, avait déclaré que : 
1. Le Maroc n’a pas le droit d’exploiter les ressources de la région comme si elles lui appartiennent ; 
2. Au cas où il y a un différend sur la souveraineté d’un territoire, une consultation doit avoir lieu avec les parties au sujet de l’exploitation des ressources maritimes ;
3. Tout accord d’exploitation des ressources doit être conclu dans le cadre de la loi internationale ;
4. Le Gouvernement norvégien déconseille les activités des entreprises privées dans la région.
Suite à l’adoption de la résolution 2099 sur le Sahara Occidental, le 26 avril 2013, le MAE norvégien, M. Espen Barth Eide, a réagi en déclarant: « Je suis heureux de signaler que les parties demeurent engagées à continuer les négociations de paix, néanmoins, elles doivent montrer encore plus de détermination pour réussir. Une solution à ce conflit de longue durée ainsi qu’une coopération plus étroite entre les pays voisins et les autres Etats de la région contribueraient énormément à la stabilité et la sécurité en Afrique du Nord et dans la région du Sahel. La Norvège a l’intention de suivre de près la situation des droits de l’Homme et est disposée à aider l’ONU et les deux parties dans ce domaine. En principe, la Norvège estime que la surveillance des droits de l’Homme devrait être introduite à toutes les opérations de l’ONU. ».
Le MAE, Espen Barth Eide, a tenu, le 19 avril 2013, un briefing programmé dans les travaux du Congrès de son Parti Travailliste, à l’attention des représentations diplomatiques, en présence de membres du Polisario, au cours duquel il a indiqué que « la Norvège accorde une attention particulière aux violations des droits de l’Homme au Sahara occidental ». Il a fait part des démarches entreprises par la Norvège, en concordance avec les autres pays nordiques et autres, pour œuvrer pour une prise en charge de la question des droits de l’Homme par la MINURSO. Il a également ajouté qu’il est important de soutenir le processus politique afin que les deux parties, le Maroc et le Polisario puissent parvenir à un accord. 
Plusieurs responsables du Polisario se sont rendu en Norvège, à l’invitation de responsables de partis politiques, soutenant le droit du Peuple Sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, ainsi que leur soutien à l’extension du mandat de la MINURSO pour inclure la surveillance de la situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental. 
La société civile norvégienne est trés réceptive à la question du Sahara Occidental, notamment concernant le pillage des ressources naturelles et les violation des droits de l’Homme. La presse et les médias norvégiens évoque souvent la question du Occidental, surtout les questions récurrentes des droits de l’Homme et le pillage des ressources naturelles. 
Le Conseil norvégien des réfugiés (NRC), avait publié, à plusieurs reprises, des rapports qui dénoncent la situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental, tout en critiquant l’attitude de certains pays occidentaux comme les Etats-Unis, la France, ou l’Espagne, les accusant d’observer soit des positions d’indifférence ou s’opposent carrément aux droits légitimes des Sahraouis. Ces rapports dénoncent également l’exploitation illégale des ressources naturelles du Peuple sahraoui, déplorent l’accord de pêche conclu entre le Maroc et l’UE et qui inclut les eaux territoriales du Sahara Occidental. Ces rapports ont appelé les sociétés norvégiennes à ne conclure aucun accord d’investissement avec les autorités marocaines incluant le Sahara Occidental.
Par ailleurs, le « Comité norvégien de soutien pour le Sahara occidental » et «l’Association pour les sahraouis en Norvège » ont organisé plusieurs manifestations devant l’Ambassade de France à Oslo pour exiger que la France cesse d’entraver le travail pour la promotion des droits de l’homme au Sahara Occidental . 
Le Comité norvégien de soutien pour le Sahara Occidental avait publié sur son site des articles concernant l’expulsion d’activistes norvégiens des droits de l’Homme s’étant rendus à Laâyoune, auxquels il est reproché d’avoir organisé des rencontres avec des militants du Polisario.
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