Réouverture des frontières : Enième échec d’un Makhzen acculé par la crise financière

Réouverture des frontières avec le Maroc : quand les conditions d’Alger irritent Rabat
Une semaine après avoir été tenus, les propos du porte-parole de la diplomatie algérienne, Amar Belani, sur les conditions d’Alger pour la réouverture des frontières ont fini par faire réagir les autorités marocaines. Dans un communiqué rendu public, ce jeudi 27 juin, le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération a affirmé qu’ il « ne peut que dénoncer, vigoureusement, l’esprit et la lettre de ces déclarations et regretter vivement ces positions anachroniques dans leur démarche et injustifiées dans leur substance ». 
Le 18 juin, le porte-parole du MAE algérien avait déclaré que la réouverture des frontières terrestres avec le Maroc passe par trois conditions. La première concerne l’arrêt de « la campagne de dénigrement menée par des cercles officiels et non officiels marocains contre l’Algérie », tandis que la deuxième traite de la « coopération effective du Maroc pour arrêter les flux de trafics, notamment de drogues ». 
La troisième condition, relative au « respect de la position algérienne au sujet de la crise du Sahara occidental », est considérée par la diplomatie marocaine comme étant « la plus grave ». En imposant cette dernière condition, « l’Algérie rompt unilatéralement un accord, convenu au plus haut niveau et réitéré à maintes reprises, de découpler la gestion du dossier du Sahara marocain de l’évolution des relations bilatérales », a regretté la diplomatie marocaine. « Le Maroc prend, aujourd’hui, à témoin la communauté internationale face à cet énième reniement par l’Algérie des engagements pris et à ce nouveau revirement par rapport aux approches convenues », lit-on encore dans le communiqué 
La question de la réouverture des frontières avec le Maroc a été évoquée, hier, à Moscou, par le chef de la diplomatie algérienne, Morad Medelci. « Ce qui préoccupe davantage l’Algérie actuellement est le trafic de drogue car l’Algérie est presque visée […], Nous souhaitons la collaboration du Maroc frère pour la lutte contre le trafic de drogue », a déclaré le ministre à la chaîne satellitaire Russia Today.

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