Le Polisario rappelle à la Minurso sa mission

Samira B.
Horizons, 11/06/2012
Le Front Polisario dénonce les entraves incessantes imposées par le gouvernement marocain aux efforts internationaux visant à parachever le processus de décolonisation du Sahara Occidental. Il demande à l’Organisation des Nations unies de permettre, dans les meilleurs délais, à la Minurso (Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara Occidental) d’accomplir sa principale mission dans les meilleurs délais, à savoir l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui et la préservation des droits de l’Homme au Sahara Occidental. 
Cet appel a été lancé lors de la réunion du bureau du secrétariat national du Front Polisario, présidée par son SG et président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Ce dernier a affirmé que le refus par Rabat de collaborer avec l’envoyé personnel du SG de l’ONU, Christopher Ross, montre que « le Maroc se soustrait de ses engagements internationaux et tente d’imposer sa logique expansionniste et colonialiste au monde ». 
Le secrétariat national du Front Polisario a mis en garde contre « les pratiques barbares adoptées par les autorités marocaines » depuis son occupation militaire illégale des territoires sahraouis le 31 octobre 1975, et rappelé le cas de Saïd Damber assassiné par un policier marocain en décembre 2010 et dont la famille réclame une autopsie. M. Abdelaziz a, notamment, appelé à accélérer la libération de l’ensemble des détenus politiques sahraouis dont Mohamed Alhafad Izza, les détenus de Dakhla et les 22 prisonniers de Gdzaïm Izik qui ont observé, vendredi dernier, une grève de la faim préventive « pour protester contre leur détention sans fixation de la date de leur procès, et la menace concernant leur jugement par un tribunal militaire, car ayant tout simplement défendu la Charte et les résolutions de l’ONU. A cette occasion, le Front Polisario appelle à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. Le Front appelle aussi à l’arrêt immédiat du « pillage » par l’occupant marocain des ressources naturelles du Sahara Occidental et à briser le mur de séparation qui divise le territoire.

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