• Le G3 est né à Carthage : Le Maghreb de l’action succède au Maghreb des slogans

    Le G3 est né à Carthage : Le Maghreb de l’action succède au Maghreb des slogans

    Etiquettes : Maghreb, Algérie, Tunisie, Libye, UMA, Union du Maghreb Arabe, Mauritanie, Maroc, G3, Carthage, Sahara Occidental,

    L’acte de naissance de l’initiative tripartite algéro-tuniso-libyenne signe la diplomatie du pragmatisme. L’éclosion de cette nouvelle entité régionale est la démonstration que dans la politique, comme dans la vie, l’action est toujours préférable à l’inertie. «L’Accord de Carthage», «UMA bis», «Trio de Tunis», les observateurs se sont confondus en appellations sur le sommet qui a réuni les trois présidents algérien, tunisien et libyen. Les sceptiques étaient de sortie pour anticiper sur les résultats de cette trilatérale, lui prédisant le pire avenir. A savoir que le sommet ne se tiendrait pas. Reste que le 22 avril est une rencontre fondatrice d’une approche nouvelle.

    L’année prochaine, 2025, équivaudra à exactement 30 ans depuis que la mort clinique de l’UMA (Union du Maghreb arabe) a été actée, et que l’UMA n’existe plus sur le terrain. A l’époque, le ministre marocain des Affaires étrangères, Fillali, avait annoncé le gel de l’UMA et depuis, toutes les institutions de l’UMA ont été désactivées, à l’exception du secrétariat général de cette «Union» mis sous contrôle du Makhzen. Payé et utilisé par le Makhzen, selon le besoin pour légitimer ses actions par un pseudo-accord de l’UMA.

    Pour les amnésiques, en 1995, le MAE marocain Fillali a saisi par écrit ses homologues de l’UMA pour leur signifier le gel de l’Union maghrébine. Et depuis, sous prétexte du problème du Sahara Occidental, l’UMA a cessé d’exister. Si un secrétaire général de l’UMA a été maintenu, ce dernier a été bien pris en charge par le Palais Royal, se transformant en un diplomate marocain auxiliaire qu’un secrétaire général d’une Union maghrébine en mort cérébrale.

    De ce fait, la rencontre de Carthage est arrivée pour discuter du … cadavre. N’importe quel praticien aura la lucidité de conclure, après un coma aussi profond qu’irréversible, qu’une entité déclarée morte ne peut ressusciter après un aussi long décès cérébral. L’UMA est dans ce cas. Le plus ironique est que l’Algérie, tenue pour responsable de cet épisode, est celle qui a invité ses frères Maghrébins, à l’occasion du forum des chefs d’Etats des pays exportateurs de gaz organisé à Alger en mars dernier, à réfléchir à une autre voie, la Tunisie emboîtant le pas en organisant le sommet de Tunis.

    Le président de République, M. Abdelmadjid Tebboune, n’a jamais caché ses intentions dès qu’il s’est agi de coopération, d’échanges politiques et économiques, dans la confection de la feuille de route tripartite. Il avait précédé le sommet d’annonces telles que la création de cinq zones franches avec le Mali, la Mauritanie, le Niger, la Tunisie et la Libye précisément, même si dans le lot, certains de leurs gouvernements sont dans une attitude hostile. Une manière de baliser le terrain quand le voisinage recouvrera sa clairvoyance.

    D’ailleurs, aujourd’hui, tous les pays africains sont organisés en communauté régionale sauf l’Afrique du Nord, à cause du Maroc qui a privilégié des alliances avec l’entité sioniste et en s’invitant dans d’autres structures organiques du Machrek. Depuis 30 ans, les contributions, subventions et salaires de fonctionnaires de l’UMA sont un gouffre inutile pour les pays adhérents, perfusant une coquille vide. L’Algérie qui a pris les devants diplomatiques a, toutefois, assorti sa proposition d’une dynamique pragmatique incluant les dossiers les plus urgents, comme la sécurité des frontières communes, la lutte contre la migration irrégulière, le lancement de grands projets d’investissements communs dont énergétiques, la production de céréales ou le dessalement de l’eau de mer et les défis climatiques.

    Des groupes de travail conjoints ont été installés pour accélérer cette projection avec déjà la signature d’un accord pour la résolution entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye du dossier des eaux souterraines communes dans la région du Sahara septentrional. Un dossier qui avait été source de conflits latents entre les trois pays depuis leurs indépendances respectives. La preuve en est que prendre le taureau par les cornes est l’esprit même de la Déclaration de Carthage.

    Maintenant, M. Abdelmadjid Tebboune, M. Kaïs Saïed et M. Mohamed Younes Al-Manfi ont eu l’audace de refuser le statu quo morbide de l’UMA pour se lancer dans une initiative résolue qui, non seulement a le mérite d’exister en G3, mais également de sceller une union stratégique pour s’adapter aux mutations régionales et internationales. Le G3 est, de ce fait, un premier pas, un embryon pour créer cette alliance des pays d’Afrique du Nord que la Mauritanie va rejoindre un jour. Leurs aspirations communes ne peuvent laisser indifférentes, ni l’Union européenne, du fait de la géographie et des ressources des trois partenaires, ni l’Union africaine, du fait de la profondeur de ce bloc compact, et encore moins, les pays professionnels de l’ingérence, qui vont mal digérer cet acte collectif de souveraineté.

    L’Alliance née à Carthage a déjà le mérite d’être une alternative régionale proactive qui s’imposera, avec le temps, comme un interlocuteur crédible et responsable face aux autres entités partenaires. Que l’on veuille ou pas, le Maghreb de l’action a succédé au Maghreb des slogans.

    APS

    #Algérie #Tunisie #Libye #G3 #Maghreb #Maroc #Mauritanie

  • Nourredine Ayadi décortique les enjeux géopolitiques au Nord-Mali

    Nourredine Ayadi décortique les enjeux géopolitiques au Nord-Mali

    Etiquettes : Noureddine Ayadi, Mali, Algérie, Accord d’Alger, Azawad, Touaregs,

    Dans son livre intitulé « Kidal vaut bien une guerre », Nourredine Ayadi donne une lecture géopolitique des contours du conflit malien et des enjeux stratégiques et de puissance qui le sous-tendent. Il procède à une véritable autopsie des différentes étapes du conflit.

    Mali est devenue un enjeu majeur dans le jeu de stratégies des puissances. Il faut en avoir saisi les dessous de cartes pendant de très longues années pour en maîtriser tous les éléments, et qui sont aussi étendus qu’enchevêtrés, pour pouvoir expliquer les enjeux. Et justement un homme comme Noureddine Ayadi en possède les outils, les aptitudes et l’expérience pour nous en parler en ès qualités.

    Noureddine Ayadi a été un diplomate et haut fonctionnaire de l’Etat dont la longue carrière diplomatique l’a amené à occuper les fonctions d’ambassadeur dans plusieurs pays et de représenter l’Algérie auprès de diverses organisations internationales. Ses premiers pas dans la diplomatie, il les a faits sous la supervision de l’ambassadeur Tayeb Boulahrouf, un des dirigeants historiques de la guerre de Libération.

    Il a été, notamment, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Secrétaire général puis Directeur de cabinet de la présidence de la République et Secrétaire général de la présidence de la République sous Abdelkader Bensalah. Parmi ses autres hauts faits d’armes, citons celui d’avoir effectué un mandat comme Chargé de mission auprès du Premier ministre, sous‐directeur aux Affaires étrangères pour l’ONU et les Affaires du Désarmement (1993‐1994), directeur des Affaires politiques internationales (1995‐1997), ambassadeur d’Algérie en Argentine, au Chili, en Uruguay et au Paraguay.

    Concernant ses « affaires maliennes », en octobre 2009, il rejoint Bamako comme ambassadeur d’Algérie ; en 2014, il initie le processus de la Médiation algérienne dans le conflit malien qui a abouti à la signature, en 2015, de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Sous la direction du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, l’ambassadeur Ayadi a assuré la gestion et la conduite opérationnelle des négociations, au point d’avoir souvent été qualifié d’architecte du processus de paix.

    Il a, en effet, été le coordonnateur et l’animateur de l’équipe internationale de Médiation, a assuré la présidence du groupe de négociation sur les questions politiques et institutionnelles et a dirigé le groupe de rédaction de l’Accord de paix et de ses annexes. Après la signature de l’Accord, il a présidé les trois premières sessions du Comité de suivi de l’Accord.

    D’où tout l’intérêt de lire son livre, d’une brûlante actualité. Dans son livre intitulé « Kidal vaut bien une guerre », Nourredine Ayadi donne une lecture géopolitique des contours du conflit malien et des enjeux stratégiques et de puissance qui le sous‐tendent. Il procède à une véritable autopsie des différentes étapes du conflit, de ses causes sous‐jacentes et de ses principaux protagonistes pour démontrer la nature et les prolongements géostratégiques du conflit et les jeux de recomposition qui ont imposé à un Mali impuissant un conflit dévastateur qui a mis en péril son unité nationale.

    Les milliers d’heures d’entretiens, de réunions et de discussions avec tous les acteurs ayant eu une influence sur les événements qui ont marqué cette tranche de l’histoire du Mali, le mettent en position de tirer, au niveau stratégique et à partir d’une perspective pour une rare fois non occidentale, de précieux et édifiants enseignements sur ce conflit et sur ses implications sur l’ensemble de la région saharo‐sahélienne.

    Source : L’Express, 29/04/2024

    #Mali #Algérie #Noureddine #Ayadi

  • 2ème match de la Coupe de la CAF annulé à cause d’un différend sur les maillots entre le Maroc et l’Algérie

    2ème match de la Coupe de la CAF annulé à cause d’un différend sur les maillots entre le Maroc et l’Algérie

    Etiquettes : Coupe de la CAF, maillots, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, carte, USM Alger, RS Berkane,

    Pour la deuxième semaine consécutive, un match de la Coupe de la Confédération africaine entre le Renaissance Berkane et l’équipe algérienne de l’USM Alger a été annulé en raison d’un différend concernant une carte sur les maillots de l’équipe marocaine.

    La Confédération africaine de football (CAF) a attribué à Berkane une victoire de 3-0 lors du premier match de leur demi-finale, annulé dimanche dernier lorsque le club marocain a refusé de prendre le terrain après que les responsables algériens aient confisqué leurs maillots.

    Dimanche à Berkane, seuls les joueurs locaux ont pris le terrain et ils ont salué leurs fans alors que l’annonceur du stade informait la foule que le match avait été annulé.

    La télévision marocaine a rapporté que l’équipe du USM a quitté le stade juste avant le coup d’envoi prévu à 19h00 GMT.

    La dispute a commencé lorsque l’équipe marocaine est arrivée en Algérie la semaine dernière avant le match aller.

    Les douaniers ont confisqué les maillots de Berkane au motif qu’ils portaient une carte du Maroc incluant le Sahara occidental contesté.

    Peu avant le coup d’envoi du match aller, le directeur sportif de l’USM Alger, Toufik Korichi, a déclaré à la radio algérienne que le match ne serait pas joué car Berkane refusait de prendre le terrain avec d’autres maillots.

    L’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental est largement contrôlée par le Maroc mais revendiquée par le Front Polisario soutenu par l’Algérie, qui cherche l’indépendance du territoire.

    L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en 2021, en partie à cause de ce problème.

    Avant le coup d’envoi dimanche, les supporters du Renaissance ont brandi une banderole avec une carte du Maroc montrant le territoire contesté. De nombreux fans agitaient des drapeaux marocains.

    Le samedi, les affaires étaient florissantes dans la boutique officielle vendant les maillots de Berkane.

    « Il y a une demande énorme », a déclaré Soufiane Al Korchi, représentant du distributeur officiel du maillot de l’équipe marocaine, ajoutant que « la carte fait partie de la conception officielle depuis trois ans ».

    La fédération algérienne de football a fait appel de la sanction de la CAF auprès du Tribunal arbitral du sport à Lausanne, arguant que l’organisme basé au Caire avait « validé la demande du club marocain, RS Berkane, de porter un maillot avec un message politique ».

    D’autre part et pour les mêmes raisons, l’Algérie a annulé sa participation dans les compétitions de gymnastique

    Avec AFP

    #Algérie #Maroc #USMAlger #RSBerkane #carte #SaharaOccidental #CAf

  • L’armée malienne confirme la mort du terroriste marocain Abou Houzeifa

    L’armée malienne confirme la mort du terroriste marocain Abou Houzeifa

    Etiquettes : Mali, Abou Houzeifa, Etat Islamique au Sahel, Maroc, MUJAO, armée malienne, terrorisme,

    – Neutralisé « au cours d’une opération de grande envergure dans le Liptako »

    L’état-major général des armées du Mali a confirmé, lundi, la mort Abou Houzeifa, dit Hugo,  »un important chef terroriste de nationalité étrangère impliqué dans de nombreuses attaques « , dont celle ayant coûté la vie à quatre soldats des forces spéciales américaines en 2017 dans une embuscade au Niger.

    « L’Etat Major Général des Armées informe l’opinion nationale et internationale que ce dimanche 28 Avril 2024, les FAMa ont neutralisé un important chef terroriste de nationalité étrangère au cours d’une opération de grande envergure dans le LIPTAKO (secteur de INDELIMANE) », a indiqué la même source, précisant que « l’identification et les indices recueillis confirment la mort de Abou Houzeifa dit Hugo un terroriste étranger de grande renommée auteur de plusieurs exactions sur les populations civiles innocentes et des attaques contre les forces armées des pays de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) et des forces étrangères ».

    Selon l’état-major général des armées du Mali, la tête d’Abou Houzeifa « avait été mise à prix à 5 millions de dollars soit trois milliards quatre cent millions de franc CFA par le département américain pour sa responsabilité dans la mort des forces spéciales américaines à Tongo Tongo, au Niger en octobre 2017 ».

    La mort d’Abou Houzeifa avait été annoncée dans un premier temps dimanche par le secrétaire général du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), Moussa Ag Acharatoumane.

    « Les FAMAs viennent de neutraliser au cours d’une opération terrestre l’un des plus grands chefs de Daesh, le tristement célèbre Abou Houzeifa dit Hugo, ce jour dimanche 28 avril 2024,dans la zone d’Indelimane (Talataye, Gao) », a-t-il déclaré sur son compte X.

    Pour rappel, l’état-major général des armées du Mali a annoncé, le lundi 22 avril courant, avoir neutralisé Alkalifa Sawri,  »un redoutable terroriste impliqué dans toutes les attaques » contre les forces de défense et de sécurité.

    « Ce redoutable criminel impliqué dans toutes les attaques contre les FAMAs, y compris des tirs d’obus et des braquages contre les civils le long de la route Tombouctou – Goundam était vivement recherché », a indiqué la même source, précisant que « ce terroriste a formellement été identifié avec un recueil de renseignements de grande valeur ».

    Le Mali est confronté à une crise multidimensionnelle depuis 2012, traduite notamment par des attaques terroristes et des conflits communautaires. La présence de forces étrangères n’a pas aidé à améliorer la situation sécuritaire, ce qui a amené les autorités militaires au pouvoir depuis 2021 à demander le départ des troupes françaises et onusiennes et de se retirer de la force régionale G5 Sahel.

    Avec Anadolou Agency

    #Mali #EtatsIslamique #Sahel #AbouHouzeifa #terrorisme #Maroc

  • Les activités de l’épouse du président du gouvernement, Begoña Gómez, selon El Confidencial

    Les activités de l’épouse du président du gouvernement, Begoña Gómez, selon El Confidencial

    Etiquettes : Begoña Gomez, El Confidencial, Pedro Sanchez, Affaire Koldo, Globalia, Air Europa,

    La recherche d’El Confidencial sur Begoña Gómez : les faits qu’elle-même ne nie pas

    Les exclusives de ce journal ont révélé des contacts avec un homme d’affaires du « cas Koldo » et le responsable de Globalia, sauvé par le gouvernement, ainsi que son soutien à un entrepreneur proche pour obtenir des contrats publics de plusieurs millions d’euros.

    Par Alejandro Requeijo

    L’enquête d’El Confidencial sur les activités de l’épouse du président du gouvernement, Begoña Gómez, se compose de huit chapitres qui ont entraîné l’ouverture cette semaine d’une enquête judiciaire pour trafic d’influence et corruption dans le secteur privé. La réponse du chef du gouvernement, Pedro Sánchez, a été de suspendre son agenda et de réfléchir à sa démission face à ce qu’il qualifie de campagne de harcèlement basée sur des informations fausses. Cependant, aucune des nouvelles publiées par ce journal n’a été démentie par le gouvernement ni par Begoña Gómez. La femme du dirigeant socialiste a exigé par écrit que le titre d’une information soit nuancé, mais elle n’a pas nié son contenu ni le reste des exclusives qui ont révélé ses relations avec des entreprises privées ayant reçu des aides et des contrats publics du gouvernement.

    La connexion avec le commissionnaire du « cas Koldo »

    La première nouvelle a été publiée le 29 février et a révélé que « le commissionnaire du ministère et Javier Hidalgo se sont réunis avec la femme de Sánchez pour lui présenter des affaires ». Ce commissionnaire est l’homme d’affaires Víctor de Aldama, qui était alors sous les feux de l’actualité pour sa participation au « cas Koldo », l’affaire de l’assistant de l’ancien ministre José Luis Ábalos enquêtée pour le versement de commissions. Dans le dossier de l’affaire, la relation commerciale d’Aldama avec l’entreprise Globalia, propriété de la famille Hidalgo, était mentionnée.

    Le gouvernement et Begoña Gómez n’ont pas expliqué la raison de ces réunions ni les questions qui y ont été abordées. Ce journal a contacté le Secrétariat d’État à la Communication pour obtenir sa version sur ce lien, mais n’a pas reçu de réponse. Ils n’ont pas non plus nié ces rencontres de Begoña Gómez avec la personne impliquée dans le réseau de corruption.

    Les rencontres ont eu lieu avant et après l’explosion de la pandémie en mars 2020 et ont coïncidé avec les adjudications de contrats d’urgence du ministère des Transports pour l’achat de masques examinés par l’Audience Nationale. Elles se sont également déroulées en parallèle avec l’opération historique de sauvetage de Globalia (et de sa compagnie aérienne Air Europa) avec 615 millions d’euros de fonds publics. Dans des déclarations à la presse, la vice-présidente du gouvernement, María Jesús Montero, a défendu Begoña Gómez en affirmant que « rencontrer des entrepreneurs » faisait partie de son travail. Elle a également demandé que les proches des politiciens ne soient pas impliqués dans le débat public.

    Parrainages de Globalia

    Un jour après la première nouvelle, ce journal a apporté plus de détails sur la relation de Begoña Gómez avec Globalia. Plus précisément, El Confidencial a publié que la compagnie des Hidalgo avait signé une convention de collaboration avec le Centre africain de l’IE de Begoña Gómez seulement quelques semaines avant que le gouvernement de Sánchez ne sauve Air Europa avec 615 millions d’euros. Le holding de Javier Hidalgo a même financé un événement de l’épouse du secrétaire général du PSOE à Londres et a parrainé des prix organisés conjointement avec le Centre africain de l’IE, auxquels Begoña Gómez a assisté. L’éclatement du Covid a empêché Hidalgo de financer d’autres événements publics pour l’épouse du président.

    El Confidencial a publié une autre information le 4 mars avec les dates exactes de deux visites que Begoña Gómez a faites au siège d’Air Europa à Pozuelo de Alarcón (Madrid). Les réunions se sont déroulées en secret, dans le bureau de Hidalgo, pendant les négociations avec le gouvernement pour le sauvetage de la compagnie aérienne de Globalia.

    Les rendez-vous ont eu lieu le 24 juin 2020 et le 16 juillet 2020. Air Europa a confirmé les deux visites de Begoña dans ses bureaux centraux. Entre ces deux dates, le gouvernement a créé un fonds de 10 milliards d’euros qu’il a finalement utilisé pour sauver l’entreprise du clan Hidalgo. De plus, il y a eu une troisième conversation par voie électronique.

    Un accord de 40 000 euros par an

    « Air Europa a convenu de verser 40 000 € par an au Centre africain de Begoña Gómez avant le sauvetage ». Tel était le titre d’une nouvelle exclusivité publiée le 15 mars, deux semaines après la première information. La nouvelle a chiffré l’accord de Globalia avec le Centre africain de l’IE. Sur les 40 000 euros annuels de parrainage, jusqu’à 15 000 euros étaient réservés à des billets en première classe pour la femme du président du gouvernement et son équipe.

    Le journal a eu accès au contrat confidentiel de la convention. Son authenticité a été à nouveau confirmée par Globalia et l’Institut d’Entreprise. Les autres 25 000 euros annuels versés par le holding touristique à l’institution éducative de Begoña Gómez devaient servir à parrainer deux projets touristiques d’origine africaine par an et à financer des événements et d’autres activités en relation avec les prix promus par Globalia.

    Pedro Sánchez ne s’est pas abstenu

    Les révélations journalistiques de ce journal touchent également le président du gouvernement. Sánchez n’a pas quitté le Conseil des ministres qui a sauvé Air Europa malgré les parrainages accordés par la compagnie à sa femme. La loi 3/2015 sur les conflits d’intérêts exige des membres du gouvernement qu’ils s’abstiennent dans les décisions pouvant bénéficier à leurs « conjoints » et prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à la destitution.

    Dans un argumentaire diffusé ces dernières heures par La Moncloa pour tenter de désamorcer l’enquête contre Begoña Gómez, le gouvernement souligne que le Bureau des conflits d’intérêts a déjà rejeté à deux reprises des plaintes du PP. Mais le gouvernement omet que l’archive s’est basée exclusivement sur un rapport de son propre Département de la Présidence.

    Selon le compte rendu du Conseil des ministres du 3 novembre, auquel El Confidencial a eu accès, ce jour-là a été spécifiquement approuvé l’accord autorisant « l’approbation de l’opération de soutien public temporaire demandée par Air Europa Holding SLU, Air Europa Líneas Aéreas SAU et Aeronova SLU », toutes filiales du conglomérat Globalia.

    La lettre de recommandation

    Le « cas Begoña Gómez » a pris une nouvelle dimension le 2 avril, lorsque El Confidencial a révélé un autre domaine d’activité de l’épouse du président qui a également suscité des soupçons quant à son impartialité et qui touche à nouveau aux deniers publics. La compagne du dirigeant socialiste a signé une lettre en juillet 2020 pour qu’un UTE composé de deux entreprises privées remporte un contrat du gouvernement de 7 millions d’euros.

    Il se trouve que l’un des principaux actionnaires de l’UTE gagnante était l’homme d’affaires et consultant Carlos Barrabés. Cette personne a contribué à rapprocher Begoña Gómez d’Air Europa en 2019 et a ensuite conçu et rempli de contenu le Master en Transformation Sociale Compétitive de l’Université Complutense de Madrid dirigé par la compagne de Sánchez depuis 2020.

    La deuxième lettre

    Comme dans les cas précédents, El Confidencial a fourni des documents pour étayer ces informations. Ainsi, le lendemain, il a élargi son enquête et a pu affirmer que Gómez avait signé une deuxième lettre pour que le consultant de son Master remporte 4,4 millions supplémentaires du gouvernement. L’information expliquait que l’épouse de Sánchez avait rédigé une deuxième déclaration de soutien à Carlos Barrabés pour un autre appel d’offres et que l’entrepreneur avait également remporté ce nouvel appel d’offres.

    Selon le dossier d’appel d’offres, 20 autres entreprises se sont intéressées à l’attribution, parmi elles des géants comme Everis, DXC Technology, Altia Consultores et Manpower. Cependant, l’alliance participée par Barrabés a fini par l’emporter sur tous ses rivaux avec une marge très serrée et a été officiellement proclamée vainqueur de l’adjudication le 2 août 2021. « L’UTE de Begoña Gómez a gagné par des centièmes en balayant dans la phase subjective avec sa signature », a titré ce journal dans une information ultérieure.

    La demande de rectification

    Cette expression « l’UTE de Begoña Gómez » – incluse dans la troisième des informations publiées sur son soutien à l’entrepreneur Barrabés – est la seule chose que l’épouse du président du gouvernement a demandé de rectifier dans tout ce que El Confidencial a publié. Elle voulait préciser qu’elle n’avait aucune UTE, ce qui était expliqué de manière adéquate dans le texte de cette information et des précédentes. La Cour suprême a déclaré à maintes reprises que la forme et l’intention avec lesquelles les journalistes abordent leurs nouvelles ne font pas partie du canon de la véracité de l’information, de sorte que le fait décrit dans le titre est vrai et légitime.

    De plus, elle a accusé El Confidencial d’avoir publié « une série d’informations sur sa personne contenant de multiples inexactitudes dans le but de semer la confusion et de me nuire professionnellement et personnellement », bien qu’elle ne précise pas exactement quelles sont ces prétendues inexactitudes.

    Un tribunal enquête

    La huitième et jusqu’à présent dernière publication pertinente pour l’affaire en exclusivité par El Confidencial est la judiciarisation de l’affaire. Il s’agit de l’ouverture d’une enquête au Tribunal d’Instruction n° 41 de Madrid pour un présumé délit de trafic d’influence à partir d’une plainte déposée par le syndicat Manos Limpias. Elle est basée sur les publications d’El Confidencial et d’autres médias que le juge devra maintenant étudier, ayant décrété le secret des actions.

    Pour l’instant, il n’est pas établi que Begoña Gómez ait été convoquée pour déclarer formellement en tant qu’investigée avec un avocat, mais cette étape est ce qui a poussé le président du gouvernement à envisager sa démission. À peine 24 heures plus tard, le Parquet a déjà fait appel de l’ouverture de cette enquête devant l’Audience provinciale de Madrid, qui devra décider si elle permet au juge de poursuivre ses investigations ou si elle lui ordonne de classer l’affaire.

    El Confidencial, 27/04/2024

    #Espagne #PedroSanchez #BegoñaGomez #CasKoldo #Globalia

  • Gazoduc transsaharien Nigeria-Niger-Algérie : Arkab met en avant le concret face à l’utopie

    Gazoduc transsaharien Nigeria-Niger-Algérie : Arkab met en avant le concret face à l’utopie

    Etiquettes : gazoduc transharien Nigeria-Niger-Algérie, gaz, Maroc, Europe, Espagne, Transsaharan Gas Pipeline, TSGP,

    Par Zine Haddadi

    «Transporter le gaz jusqu’au client final à Madrid via le gazoduc transsaharien équivaudrait à ouvrir un robinet.» Cette expression tirée des déclarations accordées par le ministre algérien de l’énergie Mohamed Arkab au journal espagnol El Independiente, avant-hier, résume l’avantage réel du projet du gazoduc transsaharien face au projet utopique du gazoduc transatlantique rêvé par le Maroc.

    Le Transsaharan Gas Pipeline (TSGP) provenant du Nigeria est déjà entré en phase de réalisation.

    Sur les 4000 km de longueur, il reste à réaliser 100 km du Nigeria au Niger. 700 km de l’Algérie au Niger (Tebboune a déclaré que l’Algérie est prête à prendre en charge cette partie, NDLR). Et la partie nigérienne qui est de 1000 km, comme l’avait déclaré Mohamed Arkab en marge de la tenue du 7e sommet du forum des pays exportateurs de gaz qui s’est déroulé à Alger en mars dernier.

    La capacité du TSGP va jusqu’à 30 milliards de m3 par an vers l’Europe pour un coût total estimé à 13 milliards de dollars pour l’ensemble du projet.

    «Aussi facile que d’ouvrir le robinet»

    Le ministre de l’énergie Mohamed Arkab est donc revenu sur le fait que le TSGP est un projet bien concret dont une bonne partie (2200 km sur 4000 km) est déjà une réalité.

    « C’est que nos infrastructures sont prêtes, et il s’agit de compléter celle des deux pays voisins (le Niger et le Nigeria). Une fois fait, apporter le gaz au client final à Madrid serait une question d’heures. Aussi facile que d’ouvrir le robinet », a expliqué Arkab.

    Depuis 2016, le Maroc tente de vendre un projet utopique de gazoduc transatlantique long de 7000 km et qui doit traverser 13 pays en partant du Nigeria et dont le coût s’élèverait à beaucoup plus que les 25 milliards de dollars annoncés.

    Le Maroc veut à tout prix convaincre le Nigeria de laisser tomber le TSGP déjà entamé avec l’Algérie pour transporter son gaz vers l’Europe via un gazoduc qui traverserait l’Afrique de l’Ouest en passant par les côtes mauritaniennes, celles du Sahara occidental avant d’arriver au nord du royaume pour finir à Cadix en Espagne.

    Néanmoins, le projet marocain risque de rester au stade de projet. L’adhésion du Sénégal, pays de passage du gazoduc rêvé par le Maroc, au forum des pays exportateurs de gaz lors du 7e sommet en Algérie a quelque peu douché les espoirs marocains de pouvoir réaliser le projet du gazoduc transatlantique.

    Les déclarations du ministre d’Etat chargé des ressources pétrolières du Nigeria, Ekperikpe Ekpo, sur « l’engagement et la détermination de son pays à concrétiser ce projet vital et stratégique » qu’est le gazoduc transsaharien en collaboration avec l’Algérie, ont éloigné encore plus la concrétisation du projet du voisin de l’ouest censé contrecarrer le TSGP.

    Le responsable nigérian a déclaré depuis Alger que le gazoduc transsaharien « renforcera les approvisionnements en gaz dans le marché mondial ».

    «Il n’y a pas matière à parler de compétition»

    Le Maroc veut croire et faire croire qu’il peut convaincre l’Espagne d’adhérer à son projet de gazoduc transatlantique, cependant le royaume chérifien ne peut rien changer au fait que l’Algérie est restée, malgré les turbulences qu’ont connues ses relations avec Madrid, le premier fournisseur de gaz de l’Espagne en 2023 avec 116.282 GWh, soit 29,2% du total reçu, et aussi de l’Italie, où il fournit 40% de la consommation.

    L’Algérie s’est imposée comme fournisseur privilégié du gaz pour l’Europe, notamment depuis la crise avec la Russie provoquée par la guerre en Ukraine.

    En Espagne, l’Algérie dépasse les États-Unis et la Russie dans le classement des fournisseurs de gaz en 2023.

    Entre une installation en phase de construction et un projet difficilement réalisable pour des raisons techniques et géopolitiques, comme le soulignait Baba Ahmed Moulay, professeur de géopolitique et des ressources en eau de l’université Alfonso X El Sabio, il n’y a pas matière à parler de compétition.

    Source : L’Algérie aujourd’hui, 30/04/2024

    #Algérie #Maroc #Nigeria #Gazoduc #gaz

  • Affaire USMA-RS Berkane : Lorsque l’Afrique du foot défie l’Afrique des Nations

    Affaire USMA-RS Berkane : Lorsque l’Afrique du foot défie l’Afrique des Nations

    Etiquettes : USM Alger. RS Berkane, Afrique, Algérie, Maroc, Confédération Africaine de football, CAF, Union Africaine, Sahara Occidental,

    La Confédération Africaine de football (CAF) dan son traitement de l’affaire du match USMA (Algérie) – RS Berkane (Maroc) comptant pour les demi-finales de la coupe de la confédération semble vouloir défier l’Union Africaine.

    En donnant gain de cause à la formation marocaine qui a arboré sur son maillot une carte du Maroc incluant les territoires de la République Arabe Sahraouie Démocratique, la CAF défie ainsi l’Union africaine sans mesurer la portée et les conséquences d’une telle décision. En effet, la CAF vient de bafouer et effacer d’un revers de main ses textes fondamentaux en se pliant au desiderata du lobbying marocain. Et pour cause !

    Dans ses principes et textes fondateurs en 1957, la CAF est bien claire sur la question. En effet, dans l’article 2 de ses statuts notamment les alinéas f «empêcher toutes méthodes et pratiques de nature à mettre en danger l’intégrité des joueurs, du jeu ou des compétitions, ou à donner lieu à des abus dans le football », «promouvoir le football, avec intégrité et sans aucune discrimination d’un pays donné, un individu ou un groupe de personnes pour des raisons ethniques, de sexe, de handicap, de langue, de religion, de politique », et « garantir l’indépendance de la gestion du football Africain, et d’éviter toute forme d’interférence politique ».

    Tout est indiqué pour que la CAF ne s’empêtre dans une telle situation ubuesque. Or, il se trouve qu’à la lecture des décisions de la CAF, il n’est respecté aucun article de ses statuts lorsque l’on sait que la RASD est un pays membre à part entière de l’Union Africaine et le reste toujours malgré les pressions du makhzen pour exclure la RASD en tentant de soudoyer et rallier à sa cause, à coups de bakchich, des ex ministres supposés influents dans leurs pays. Dès lors que ce pays est membre et reconnu par l’Union africaine voire même par l’ONU, qu’elle considère comme territoire administré donc non dépendant du Maroc pourquoi vouloir coûte que coûte accorder une légitimité à la colonisation d’un pays ?

    Alors que l’arsenal juridique donnant gain de cause à la RASD comme étant un pays à part entière est bafoué par la CAF. Une CAF présidée par le Sud Africain Patrice Tlhopane Motsepe dont le pays l’Afrique du Sud s’était même retiré de la CAN Futsal de 2020 pour avoir été organisée par le Maroc dans le territoire sahraoui à Laayoun. Et ce dans un communiqué publié, le 15 janvier 2020, sur son compte Twitter (aujourd’hui X), Daniel Alexander « Danny » Jordaan, le président de la SAFA (fédération sud africaine de football ndlr), avait déclaré « l’Afrique du Sud a décidé de se retirer de la compétition après que le Maroc ait insisté pour organiser le tournoi à Laâyoune, qui se situe dans la région contestée du Sahara occidental » avant d’ajouter : «l’Afrique du Sud n’a aucun problème pour jouer au Maroc mais afin d’être en concordance avec le gouvernement sud-africain et les résolutions de l’Union africaine ne jouera pas au Sahara occidental ». Les propos du président de la SAFA ont été soutenus et confortés par le comité olympique sportif d’Afrique du Sud.

    Aujourd’hui, le président de la CAF semble avoir tourné le dos aux principes fondamentaux et fédérateurs de son pays, inspiré par l’Algérie, qui a été toujours à l’avant-garde des causes justes comme il vient de le confirmer avec les résolutions adoptées par les Nations unies à propos de la Palestine.

    Pis, la CAF est allée même jusqu’à renier le protocole d’accord formalisant son partenariat avec l’UA sur la promotion du changement social en Afrique grâce au football. Signé le 12 janvier 2010 ce Protocole d’accord visant à tirer profit de l’engouement universel pour le football, aux fins de promouvoir le changement social en Afrique, à travers des initiatives telle que la « Campagne Agissons pour la paix ». Ce jour, le Président de la CAF d’alors, le Camerounais Issa Hayatou, avait réitéré l’engagement continu de son institution à soutenir les activités de l’UA visant à promouvoir la paix et la stabilité sur le continent. A travers son attitude dans la gestion du dossier de ce match, l’Afrique du football défie l’Afrique des nations qui œuvre pour la paix sur le continent où tous les peuples devront vivre libres et indépendants.
    Rachid Hammoutène

    Source : Horizons, 29/04/2024

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  • Championnats d’Afrique de Gymnastique au Maroc : L’Algérie boycotte la 18e édition

    Championnats d’Afrique de Gymnastique au Maroc : L’Algérie boycotte la 18e édition

    Etiquettes : Championnats d’Afrique de Gymnastique, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Fédération algérienne de gymnastique,

    La Fédération algérienne de gymnastique a officiellement annoncé, dimanche, le forfait de ses sélections nationales, hommes et dames, aux prochains Championnats d’Afrique des nations.

    Pour rappel, la 18e édition se tiendra du 30 avril au 7 mai prochains à Marrakech. La FAG a informé par courrier son homologue marocain de sa défection dans les délais réglementaires. L’instance algérienne justifie son absence par des contraintes administratives. Selon le communiqué publié sur la page officielle de l’instance sportive en question, la délégation algérienne n’aurait pas obtenue les autorisations nécessaires de la part du MJS pour faire le déplacement au Maroc.

    Pour rappel, toutes les sélections et clubs algériens doivent présenter un dossier de sortie à la tutelle avant chaque participation à une compétition internationale prévue à l’étranger.

    En réaction aux nombreuses provocations du voisin, le ministère de la Jeunesse et des Sports aurait décidé de geler la participation algérienne à toutes les manifestations sportives auxquelles seraient engagées des formations du Maroc, en attendant que le Comité Olympique International remette les choses dans leurs contextes et mette fin aux dépassements des Marocains.

    Pour rappel, l’Algérie devait prendre part à ces championnats d’Afrique de gymnastique artistiques, qualificatifs pour les Jeux olympique de Paris 2024, avec dix athlètes. Chez les hommes l’équipe, qui prend part aux concours des six agrès se compose de quatre athlètes et un remplaçant. Pareil pour les équipes féminines, qui sont constituées de quatre gymnastes titulaires et une remplaçante, pour les quatre agrès de la compétition.

    Notons que pour la qualification au JO, une place seulement chez les dames comme chez les messieurs est en jeu. Seul le meilleur au classement général décrochera son billet pour les jeux d’été.

    L’Algérienne Kaylia Nemour, étoile de la gymnastique mondiale, est déjà qualifiée, de son côté.

    El Moudjahid, 29/04/2024

    #Algérie #Maroc #Gymnastique #Coupeafricaine #SaharaOccidental

  • La Russie renforce sa présence au Sahel alors qu’américains et français se retirent

    La Russie renforce sa présence au Sahel alors qu’américains et français se retirent

    Etiquettes : Russie, Sahel, Etats-Unis, France, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso, Wagner, Groupe Expéditionnaire,

    « La Russie a établi un contrôle ferme sur les régimes militaires putschistes installés dans plusieurs pays africains dans un processus qui n’a pas encore abouti. Le vide laissé par les régimes militaires qui dirigent les destinées des États du Sahel face au retrait imminent des troupes américaines et françaises a été exploité par la Russie pour étendre son contrôle sur la région.

    Cependant, le retrait des troupes américaines – les troupes françaises étant déjà en cours de repli depuis des mois – est dû à la pression exercée par les juntes militaires des pays du soi-disant « cordon putschiste » après les coups d’État qui ont renversé les gouvernements légitimes au cours des dernières années.

    Le Mali, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso, des pays qui, après l’offensive islamiste de 2012, ont demandé l’aide des pays occidentaux pour lutter contre les groupes djihadistes, se sont tournés vers le Kremlin, avec lequel ils ont conclu des accords de sécurité permettant aux juntes militaires de conserver le pouvoir en échange d’accords d’exploitation exclusive des ressources minières, en particulier l’or, l’uranium et les minéraux rares.

    La Russie est présente depuis des années dans la région avec la présence des mercenaires de l’ancien Groupe Wagner, rebaptisé Groupe Expéditionnaire. Le Groupe Expéditionnaire n’est pas seulement présent au Sahel, mais également dans d’autres régions africaines telles que le Soudan, le Congo ou la République centrafricaine.

    Cette présence s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale sur le continent africain visant à obtenir le contrôle politique de ses pays pour garantir l’accès aux matières premières et à pallier ainsi les coupures d’approvisionnement dues aux sanctions internationales, tandis que les oligarques proches de Poutine accroissent leur richesse grâce au pillage des richesses des pays africains.

    La vague de coups d’État au Sahel a commencé au Mali en août 2020. Elle a été suivie par le Niger en mars 2021 avec un coup d’État militaire raté, puis par le Tchad en avril 2021 et le Burkina Faso en 2022.

    Le Mali a subi un deuxième coup d’État en mai 2021 qui a porté au pouvoir le colonel Assimi Goita en tant que président de la junte militaire. Le Burkina Faso a également connu un deuxième coup d’État en septembre 2022 qui a porté au pouvoir le capitaine Ibrahum Traoré, un important allié de Vladimir Poutine dans la région, qui n’a pas hésité à envoyer des mercenaires africains en Ukraine pour soutenir les forces russes lors de l’invasion.

    Le dernier maillon de la chaîne putschiste au Sahel a été de nouveau joué par le Niger, où en juillet 2023 le général Abdourahamane Tchiani a évincé le président Mohamed Bazoum du pouvoir.

    Dans ce contexte hostile, les troupes américaines ont annoncé leur retrait de leurs derniers bastions africains au Tchad et au Niger.

    Les juntes militaires des deux pays ont demandé au gouvernement américain de retirer leurs troupes de leurs frontières.

    Le coup a été particulièrement dur pour le Niger, pays qui était le principal allié des États-Unis dans la région et où l’administration américaine a investi des centaines de millions de dollars dans sa sécurité.

    La base aérienne d’Agadez, à moins de mille kilomètres de la capitale, Niamey, était devenue la pierre angulaire des opérations de surveillance et de lutte contre les groupes djihadistes du Sahel.

    Les États-Unis, à la demande de la junte militaire nigérienne, retireront un peu plus de mille effectifs du pays dédiés à la surveillance et à la formation des troupes locales pour lutter contre les groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique.

    La France a fait de même en décembre 2023, lorsqu’elle a retiré 1 500 soldats et aviateurs du Niger face à l’agressivité manifestée par des manifestants favorables à la junte militaire contre la présence française dans le pays.

    Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, organisme créé par les militaires comme administration centrale du Niger, n’a pas caché ses intentions.
    Peu de temps après avoir demandé à la France et aux États-Unis de quitter le pays, il a annoncé un accord avec le Groupe Expéditionnaire russe pour garantir la sécurité.

    Source : El Debate,, 27/04/2024

    #Sahel #Mali #Niger #Tchad #BurkinaFaso #EtatsUnis #France #Russie

  • Coupe de la CAF Face aux provocations de RS Berkane, l’USMA se retire

    Coupe de la CAF Face aux provocations de RS Berkane, l’USMA se retire

    Etiquettes : Coupe de la CAF, hanball, RS Berkane, USM Alger, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, FIFA, CAF,

    Le match que devait jouer l’USM Alger face au RS Berkane (Maroc), dimanche soir pour le compte de la demi-finale retour de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF) n’a pas eu lieu, le club algérien ayant refusé de jouer devant un adversaire qui continue d’arborer sur son maillot une carte du Maroc incluant les territoires du Sahara occidental occupé.

    Déjà lors de la réunion technique d’avant match qui s’est tenue samedi, les dirigeants de
    l’USMA ont catégoriquement contesté les maillots de la formation marocaine, les
    considérant comme une provocation et une violation flagrante des textes et règlements de
    la Confédération africaine de football (CAF) et de la Fédération internationale (FIFA).

    La position du RS Berkane qui insiste à jouer la manche retour avec son maillot contesté
    par l’USMA, a conduit à l’annulation de la demi-finale retour prévue ce dimanche soir, en
    attendant la sentence finale qui sera rendue par le tribunal arbitral sportif (TAS).

    Suite à la décision de la CAF de déclarer le RS Berkane vainqueur à l’aller par forfait 3-0 et
    de maintenir le match retour, l’USM Alger a décidé de saisir le Tribunal arbitral sportif (TAS),
    se basant dans sa requête sur les règlements de la CAF et ceux de la FIFA qui interdisent
    formellement l’usage des messages politiques ou religieux dans les rencontres de
    football.

    Dans cette affaire, les Usmistes sont plus que jamais persuadés qu’ils ont été victimes
    d’une décision injuste et injustifiable de l’instance africaine qui a carrément bafoué les
    règlements de l’instance internationale (Fifa).

    De son côté, la Fédération algérienne de football (FAF) a décidé de soutenir à fond
    l’USMA en déposant jeudi dernier un dossier au niveau du TAS de Lausanne, dans
    l’objectif d’annuler la décision de la CAF de considérer le club algérien perdant (3-0) lors
    du match aller.

    Les règlements de la Fifa sont pourtant clairs à ce sujet : la loi 4 du football relative à
    l’équipement des joueurs, stipule que « l’équipement ne doit présenter aucun slogan,
    inscription ou image à caractère politique, religieux ou personnel. Les joueurs ne sont pas
    autorisés à exhiber de slogans, messages ou images à caractère politique, religieux,
    personnel ou publicitaire sur leurs sous-vêtements autres que le logo du fabricant. En cas
    d’infraction, le joueur et/ou l’équipe sera sanctionné par l’organisateur de la compétition,
    par la fédération nationale ou par la Fédération internationale (FIFA) ».

    Selon l’article 50 de la Charte olympique (alinéa 2), « aucune sorte de démonstration ou de
    propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre
    emplacement olympique ».

    Le club de Soustara, soutenu par tous les clubs algériens dans sa bataille juste avec la
    CAF, est décidé à aller très loin dans cette affaire pour faire valoir ses droits et montrer à
    l’opinion sportive que la politique ne doit pas se mêler au football.

    Affaire USM Alger-RS Berkane: La Fédération sahraouie des sports condamne la manœuvre marocaine

    La Fédération sahraouie des Sports a condamné la manœuvre marocaine ratée qui tente d’exploiter le sport à des fins politiques, en impliquant le club de la RS Berkane dans une bataille perdue d’avance, saluant les positions et la vigilance des autorités algériennes, précise un communiqué de l’organisme sportif sahraoui. La Fédération Sahraouie des Sports a déploré, dans son communiqué, «la manœuvre marocaine ratée qui tente d’exploiter le sport à des fins politiques en impliquant le club de la RS Berkane dans une bataille perdue d’avance et étouffée dans l’œuf». Sur cette base, la Fédération «condamne ces pratiques marocaines malveillantes en contradiction avec les objectifs sportifs et en violation des règlements de la CAF et, par extension, de la FIFA». Elle s’est, également, félicitée des «positions affichées par les autorités officielles algériennes et de leur vigilance», affirmant qu’elle «encourage l’unité des rangs sportifs dans les clubs, les comités de supporters et les médias sportifs». La Fédération réitère, en outre, «toute sa solidarité et son soutien absolu au club de l’USM Alger qui entre en compétition, armé d’intégrité et de principes sportifs en faveur des droits des peuples, de la liberté et de la paix».

    Enfin, l’instance sportive sahraouie a appelé «la Confédération africaine de football et la FIFA à faire preuve de davantage de rigueur, à la lumière des dépassements de l’Etat occupant du Maroc qui viole les lois et règlements sportifs et fait fi des us continentaux et internationaux». A rappeler que la rencontre entre l’USM Alger et l’équipe marocaine de l’RS Berkane, comptant pour la demi-finale aller de la Coupe de la CAF, prévue initialement dimanche dernier au stade du 5 juillet 1962 à Alger, n’a pas eu lieu, suite au refus des joueurs du club marocain d’entrer sur le terrain, malgré la présence des joueurs de l’USM Alger. Pourtant, toutes les conditions étaient réunies au Complexe olympique Mohamed Boudiaf d’Alger pour disputer cette rencontre des demi-finales-aller de la Coupe de la CAF dans les meilleures conditions, mais le club marocain a brillé par son absence, voulant coûte que coûte jouer avec les maillots floqués avec une carte du Maroc, englobant les territoires sahraouis occupés, ce qui va à l’opposé du droit international. En agissant de la sorte, les Marocains ont bafoué toutes les règles du sport, qui interdisent tout message ou slogan à caractère politique ou religieux.

    Dans la loi 4 du football relative à l’équipement des joueurs, «l’équipement ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique, religieux ou personnel». Les joueurs ne sont pas autorisés à exhiber de slogans, messages ou images à caractère politique, religieux, personnel ou publicitaire sur leurs sous-vêtements autres que le logo du fabricant. En cas d’infraction, le joueur et/ou l’équipe sera sanctionné par l’organisateur de la compétition, par la Fédération nationale ou par la FIFA». Selon l’article 50 de la Charte olympique (alinéa 2), «aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique».

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #USMAlger #Berkane #FIFA #CAf