Contrairement à ce qu'affirme Middle East Eye, la grâce présidentielle accordée à l'écrivain Sansal l'a été en réponse à une demande du Président allemand Frank-Walter Steinmeier, et non française. L'auteur y voit un message stratégique clair de l'Algérie : elle ne cède pas aux pressions françaises et préfère l'Allemagne comme médiateur.
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PARIS/ALGER – Un article d’analyse du journal Algérie Maintenant dément formellement la thèse avancée par le journal « Middle East » selon laquelle l’Algérie aurait cherché à revenir au dialogue avec la France par l’intermédiaire de l’affaire de l’écrivain Boualem Sansal. Se basant sur une série de faits diplomatiques documentés, l’auteur affirme que c’est au contraire la France qui est en situation de demandeur face à une Algérie qui a maintenu sa souveraineté et sa dignité.
La France en position de demandeur, l’Algérie en position de force
Le point central du rapport est la dynamique inversée des relations bilatérales :
–Macron a déclaré sa disponibilité : C’est le Président français Emmanuel Macron qui, publiquement, s’est dit « disponible » pour rencontrer le Président algérien Abdelmadjid Tebboune en marge du sommet du G20 en novembre 2025 à Johannesburg, une initiative perçue comme un signe de la volonté française de rétablir le contact.
–La gifle diplomatique : En réponse aux spéculations intenses des médias français proches de l’Élysée sur une rencontre « imminente », le Président Tebboune a choisi de ne pas se rendre au G20, déléguant son Premier Ministre. Cette absence a été interprétée par la presse comme une « gifle diplomatique » qui a « gelé les espoirs à Paris« .
–Le Dossier Sansal : Contrairement à ce qu’affirme Middle East Eye, la grâce présidentielle accordée à l’écrivain Sansal l’a été en réponse à une demande du Président allemand Frank-Walter Steinmeier, et non française. L’auteur y voit un message stratégique clair de l’Algérie : elle ne cède pas aux pressions françaises et préfère l’Allemagne comme médiateur.
Les besoins stratégiques de Paris
L’analyse souligne que c’est la France qui a un besoin urgent de l’Algérie en raison de crises stratégiques majeures :
–Énergie et Sahel : La France a besoin du gaz algérien dans le contexte de la crise énergétique européenne et d’une coordination sécuritaire vitale au Sahel, région d’où elle a été expulsée du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
–Le Changement de Ministre : Le rapport note que la France a changé son Ministre de l’Intérieur aux positions anti-algériennes, Bruno Retailleau, une décision perçue comme un geste pour « éliminer une des principales entraves » au dialogue, confirmant la nécessité pour Paris de faire des concessions.
L’Algérie en plein essor : une puissance qui dérange
L’auteur conclut que la prétendue « isolation européenne » de l’Algérie est contredite par son ascension stratégique :
–Puissance Militaire : L’Algérie est devenue la première nation arabe et africaine à recevoir des chasseurs russes Su-57 de cinquième génération, consolidant sa position de première force de combat régionale.
–Indépendance et Diversification : Le pays a massivement investi dans son budget de défense (environ 25 milliards de dollars) et a diversifié ses partenariats stratégiques avec des puissances comme la Russie, la Chine, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, réduisant sa dépendance à l’égard de la France.
L’article conclut que l’Algérie est dans sa phase stratégique la plus forte depuis des décennies, et que la peur exprimée par des médias comme Middle East Eye provient du modèle d’une nation qui maintient sa souveraineté, refuse la normalisation et construit sa propre puissance.
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