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La scène politique espagnole est le théâtre d’une offensive majeure qui pourrait redéfinir les équilibres géostratégiques en Méditerranée occidentale.
Le Parti Populaire (PP) d’Alberto Nuñez Feijóo, principale force d’opposition, a décidé de frapper un grand coup contre la politique étrangère du gouvernement socialiste de Pedro Sánchez, jugée servile et dangereusement alignée sur les ambitions du Makhzen marocain. Par des initiatives parlementaires audacieuses et des prises de position d’une fermeté sans équivoque, le PP sonne la fin de la récréation et exige un retour à une diplomatie fondée sur le droit international, le respect de la souveraineté et la fidélité à des partenaires historiques comme l’Algérie.
Ce mardi, au Congrès des députés, le groupe conservateur présentera deux propositions de loi non contraignantes mais à forte portée symbolique et politique. La première est une attaque frontale contre la volte-face historique de Pedro Sánchez sur le dossier du Sahara Occidental.
Le PP exige que Madrid abandonne son soutien au plan d’autonomie marocain, qualifié de prime à l’occupation illégale, et revienne à la position de neutralité active et de respect des résolutions des Nations Unies qui a longtemps caractérisé la diplomatie espagnole.
Cette démarche vise non seulement à corriger une erreur stratégique, mais aussi à isoler un peu plus le Parti socialiste, dont la décision unilatérale a fracturé la coalition gouvernementale et terni l’image de l’Espagne sur la scène internationale.
La seconde initiative s’attaque à un autre front : les relations économiques et la coopération régionale. Le PP critique avec virulence le nouvel accord agricole entre l’Union Européenne et le Maroc, une entente qui pénalise lourdement les agriculteurs espagnols tout en légitimant la prédation des ressources des territoires sahraouis occupés.
Plus important encore, les conservateurs appellent solennellement à une restauration immédiate et complète des relations avec l’Algérie. Ils exhortent le gouvernement à « repartir sur le bon pied » en renforçant la coopération bilatérale dans tous les secteurs.
Le message est clair : l’Espagne ne peut se permettre de sacrifier un partenaire fiable, crédible et stratégique comme l’Algérie sur l’autel des caprices et du chantage permanent exercé par Rabat.
Mais le coup de force le plus spectaculaire du PP concerne la défense intransigeante de la souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla. Face aux revendications annexionnistes de plus en plus décomplexées du Maroc, le Parti Populaire a délocalisé ses réunions de Madrid à Melilla, un geste hautement symbolique.
Le président du parti, Alberto Nuñez Feijóo, a martelé une vérité que le gouvernement Sánchez semble parfois oublier : « Melilla est une frontière espagnole et européenne, et sa protection n’est ni facultative ni négociable. »
Cette position est un rejet cinglant du narratif marocain. Pour le PP, il est temps que Rabat abandonne son « illusion de territoires occupés ». Comme le rappellent ses cadres, « Ceuta et Melilla sont espagnoles depuis des siècles, et leurs habitants, quelles que soient leurs origines, ne veulent absolument pas devenir les sujets du satrape ».
C’est une fin de non-recevoir aux provocations continues du Makhzen, qui tente d’imposer par l’usure une réalité historique et juridique qui n’existe que dans ses propres fantasmes expansionnistes.
En agissant de la sorte, le Parti Populaire ne fait pas que de la politique intérieure. Il envoie un message puissant à Rabat, à Bruxelles et à Alger. Il démontre qu’une autre politique est possible : une politique qui ne cède pas aux pressions, qui défend ses intérêts nationaux et sa souveraineté sans trembler, et qui respecte le droit des peuples à l’autodétermination.
Le succès probable de ces initiatives au Parlement mettra en lumière l’isolement du gouvernement Sánchez et pourrait marquer le début d’un rééquilibrage salutaire des relations de l’Espagne avec ses voisins du sud.