Washington envisage d'annoncer officiellement son intention d'ouvrir le consulat au Sahara Occidental courant novembre. Le projet entrera ensuite dans un long processus administratif et budgétaire.
Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Etats-Unis, consulat américain à Dakhla, débat au Conseil de Sécurité, projet de résolution américain, MINURSO,
Publié le 28/10/2025 à 14h45 GMT
Selon Africa Intelligence, Washington passe à l’acte, marquant un « fait accompli » dans le dossier du Sahara occidental. Une délégation de diplomates américains est arrivée cette semaine à Dakhla, dans le territoire disputé, afin de préparer l’ouverture d’un consulat, comme l’avait annoncé le 17 octobre Massad Boulos, conseiller spécial pour l’Afrique du président Donald Trump.
Dans un article publié sous le titre de « Washington avance ses pions au Sahara occidental : une délégation consulaire sur place pour préparer l’implantation diplomatique », le média français, précise que « malgré un récent shutdown gouvernemental aux États-Unis, le Département d’État a donné une autorisation exceptionnelle pour cette mission, soulignant la volonté de l’Administration Trump d’afficher son engagement avant le vote des Nations unies (ONU) sur la question du Sahara occidental, prévu le 30 octobre ».
Sécuriser les investissements et honorer les accords
Cette démarche répond à une demande expresse du Maroc, formalisée dans les accords d’Abraham de 2020. L’objectif principal de l’implantation diplomatique est de « protéger » et de rassurer les entreprises américaines et internationales concernant la sécurité de leurs investissements dans la région. Le volet sécuritaire de ces investissements aurait déjà été validé par la National Security Agency (NSA), ajoute la même source.
Sur place, la délégation, composée de diplomates basés à Casablanca et Rabat, a rencontré les autorités locales, dont Ali Khalil, le wali de la région, Yanja el-Khattat, le président du conseil régional, et Ahmed Kathir du Centre régional d’investissement (CRI).
Le processus d’ouverture : du Congrès au chantier
Washington envisage d’annoncer officiellement son intention d’ouvrir le consulat courant novembre. Le projet entrera ensuite dans un long processus administratif et budgétaire.
Le Département d’État, dirigé par Marco Rubio, devra définir les besoins logistiques, humains et financiers avant de soumettre la proposition au Congrès américain pour approbation et autorisation budgétaire.
Une fois l’accord validé par les autorités marocaines, le Bureau of Overseas Buildings Operations (OBO) supervisera les travaux de construction. Le processus s’achèvera par la soumission des nominations des consuls et diplomates, dont le déploiement dépendra de leur accréditation par le Maroc.
Entre-temps, au Conseil de Sécurité
Selon La patrie news, « sous la pression de plusieurs capitales européennes et africaines — et face à la menace de veto russe et chinois —, l’administration américaine a reculé. Le texte final, édulcoré à la hâte, revient à la formule classique : le plan marocain n’est qu’une “des solutions possibles”.
« Ni les illusions de puissance, ni les lobbies, ni les deals d’armement ne peuvent abolir ce principe. Pendant ce temps, les conseillers de Trump — Boulos et Wittkof — s’agitent dans les médias arabes, prêchant une réconciliation “algéro-marocaine” sous parrainage américain. En réalité, ils cherchent surtout à recycler un narratif mort-né : celui d’un Maroc “modéré”, pilier de stabilité, qu’il faudrait sauver de ses propres mirages coloniaux », indique le média algérien dans un article signé par le grand défenseur de la cause sahraouie Mohamed Abdoun.
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