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Au Maroc, des manifestations pacifiques menées par la jeunesse, souvent désignée sous le nom « mouvement Genz212 », ont donné lieu à une répression sévère de la part des autorités du makhzen.
Plusieurs jeunes ont été interpellés lors de rassemblements organisés devant le siège du parlement à Rabat ainsi que dans différentes villes, suscitant une réaction immédiate de la société civile.
Dans plusieurs villes marocaines, les jeunes du mouvement Genz212 ont fait entendre leur voix à travers une série de slogans percutants, scandés lors de manifestations pacifiques.
Ces slogans, souvent formulées en dialecte marocain, traduisent une frustration profonde face aux politiques désastreuses et destructrices du gouvernement ultra libéral d’Aziz Akhanouch, aux inégalités sociales et à l’absence de services publics essentiels.
« Des stades gigantesques, mais pas de santé ni d’éducation », lit-on sur l’une des pancartes, signe de la colère grandissante quand à la priorité accordée par le makhzen aux infrastructures sportives au détriment des services fondamentaux comme la santé et l’éducation. « Le stade est là, mais où est l’hôpital ? », interpelle un autre slogan.
Les manifestants ont dénoncé également l’accélération des inégalités et l’abandon des populations vulnérables. « Le Maroc avance vite… dans la marginalisation et la négligence », scande une autre pancarte, révélant l’écart béant entre les discours officiels marocains très optimistes et la réalité misérable sur le terrain.
« La santé d’abord. On ne veut pas de Coupe du monde ». Une critique directe des dépenses liées aux événements sportifs internationaux, alors que les secteurs vitaux voient leurs budgets réduits de plus en plus.
« La manifestation est pacifique… pourquoi veux-tu me chasser ? ».
Un appel au respect du droit de manifester, face à la répression policière.
L’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a vivement condamné ces arrestations, en appelant à la libération immédiate de tous les manifestants détenus.
Dans un communiqué, elle a exprimé son « profond souci » face à l’usage de la force contre des mouvements pacifiques.
Selon l’OMDH, ces mobilisations expriment un malaise profond au sein de larges segments de la jeunesse, en quête de réponses sociales et économiques concrètes. Les revendications concernent notamment l’accès à la santé, à l’éducation, à l’emploi et à une vie digne, témoignant d’un besoin urgent de politiques publiques mieux adaptées aux attentes des jeunes.
Face à cette situation, l’organisation appelle le gouvernement marocain à privilégier le dialogue et l’écoute. Elle insiste sur l’ouverture de véritables canaux de communication avec les jeunes, afin d’apporter des réponses sociales tangibles à leurs demandes légitimes.
Plutôt que la répression, l’OMDH préconise une approche constructive fondée sur le respect des droits et la concertation.
Cette nouvelle phase de contestation illustre la montée de la grogne sociale au Maroc et interroge sur l’avenir du royaume exposé de plus en plus à des instabilités politiques et socioéconomiques.