Mots clés : France, Algérie, escalade, expulsion de diplomates, Bruno Retailleau,

La relation diplomatique entre la France et l’Algérie s’est considérablement détériorée, marquée par une série d’expulsions réciproques et une escalade des tensions. La dernière crise a débuté après l’arrestation par la France d’un responsable consulaire algérien en lien avec l’enlèvement d’Amir DZ, un critique exilé du gouvernement algérien vivant à Paris. L’Algérie a réagi en expulsant 12 fonctionnaires français, accusant la France de chercher à l' »humilier ».

En représailles, la France a rappelé son ambassadeur en Algérie et ordonné à 12 diplomates algériens de quitter Paris, le bureau du président Macron qualifiant la décision de l’Algérie d' »injustifiée et incompréhensible ». Bien que des tentatives récentes aient été faites pour apaiser les tensions par des pourparlers diplomatiques, les problèmes sous-jacents persistent.

Plusieurs facteurs ont contribué à cette escalade. Il s’agit notamment de la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, de l’arrestation et de l’emprisonnement ultérieurs par l’Algérie du romancier franco-algérien Boualem Sansal pour avoir remis en question les frontières algériennes, et du refus de l’Algérie d’accepter le rapatriement d’une soixantaine de ressortissants algériens considérés comme « dangereux » par la France. Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est montré particulièrement véhément, imputant à l’Algérie un attentat au couteau mortel en France en raison de son refus de reprendre ses citoyens.

Les deux pays s’accusent mutuellement d’être à l’origine de la « détérioration soudaine » des relations. Alors que l’Algérie blâme Retailleau pour cette dispute « fabriquée », le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré que « les autorités algériennes ont choisi l’escalade ». Malgré l’impasse actuelle, la France reconnaît la nécessité de reprendre un jour le dialogue avec l’Algérie pour obtenir des résultats positifs. Les observateurs notent que cette crise est sans précédent depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962.

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