Maroc : Rapport d’activités de la diplomatie (année 2010)

Le Maroc a réussi à élargir sa coopération avec de nouveaux espaces et pays et de diversifier ses partenariats et d’accumuler les acquis

Préambule

A l’instar des années précédentes, l’année 2010 a été marquée par des réalisations et activités diplomatiques qui ont été à même de consolider davantage la présence du Maroc sur la scène régionale, continentale et internationale et par là même d’être un acteur influent dans la résolution d’un certain nombre de grandes questions. L’action diplomatique marocaine, sous la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a été derrière de nombreux acquis dont notamment le soutien fort et sans cesse grandissant pour notre nationale ainsi que le franc succès de la Proposition marocaine ayant eu un large appui de la part de la communauté internationale.

La question du Sahara marocain :

De part son importance capitale, la question du Sahara marocain constitue la préoccupation majeure et classée en tête de l’agenda de la diplomatie marocaine Dans ce sillage, le Maroc a pu remporter avec une grande fierté des victoires diplomatiques avec notamment la décision de 4 pays du Caraïbe à savoir Dominique Granada, Sainte Lucie, Guinée Bissau et le Burundi, leur reconnaissance de la république fantomatique. Ce qui ramène à 30 le nombre de pays qui ont opté pour la voie de la sagesse, de la raison et de la légitimité. Et qui sont répartis comme suit : 11 en Afrique, 9 en Amérique latine, 8 en Asie et 2 en Europe.

Durant l’année 2010, le Maroc, animé par une volonté inébranlable de faire aboutir les négociations avec les parties concernées, a participé dans les trois rounds des pourparlers informels autour de la question du Sahara dont la dernière en date a été tenue les 16, 17 et 18 décembre 2010.

Lors de toutes ces rencontres, la délégation marocaine a adopté une approche anticipative basée sur la négociation, l’esprit de la mobilisation et de l’éveil ce qui a permis de barrer la route à nos adversaires de faire retourner l’affaire à la case du départ. La preuve de la réussite de cette manière d’agir en était le refus catégorique des Nations Unies la requête de ces derniers qui espéreraient voir le renouvellement de la mission du Minurso englober ce qu’ils considèrent comme un suivi de la situation des droits de l’homme. La résolution 1920 du Conseil de sécurité à propos du Sahara est venue confirmer les acquis du Maroc dans ce sens.

A chaque round de ces pourparlers informels, la délégation marocaine n’a ménagé aucun effort pour montrer à ses interlocuteurs la pertinence de la proposition nationale, l’absurdité de l’idée de l’autodétermination et de la nécessité de donner une nouvelle dynamique aux négociations et ce, à travers la soumission de moults propositions pratiques permettant de voir le bout de tunnel et ce, par l’accélération du rythme des négociations.

La diplomatie marocaine a défendu la justesse de notre cause nationale avec foi et conviction immuables dans les arènes régionales et internationales dans l’espoir de trouver une solution pacifique et définitive à ce conflit artificiel et qui sape sérieusement les chances de complémentarité et d’intégration des peuples du Grand Maghreb et perpétue le sort malheureux des séquestrés des camps de Tindouf dans des circonstances dramatiques de plus de trois décennie.

Monsieur le ministre a exprimé, à maintes reprises, son amertume face à la position de l’Algérie qui refuse de procéder à un recensement des refugiés sahraouis résidant sur son sol en violation flagrante à tous les traités et conventions internationaux. Comme il a attiré l’attention du Secrétaire général des Nations Unies M. Ban Ki Moon, à plusieurs occasions, sur les agissements de l’Algérie et du front polisario qui adoptent une stratégie visant à contrecarrer les négociations, la mise en place de conditions et la déviation du processus des pourparlers de son cheminement.

Le Maroc a ouvertement dénoncé le comportement irresponsable de ses adversaires, qui ont tenté de saboter l’opération des échanges familiaux dont celle de septembre 2010 où une vingtaine de citoyens marocains a été interdite d’accès à l’aéroport de Tindouf. Cette interdiction n’a été guère appréciée par le Haut Commissariat aux Refugiés qui avait exprimé solennellement sa grande déception.

Pour sa part, M. Fassi Fihri a exhorté la Communauté internationale pour la résolution de ce conflit régional devenue un sol fertile pour la multiplication des actes terroristes avec une augmentation sensible des opérations de contrebande, ce qui n’est pas dans l’intérêt ni des pays de la région encore moins de la communauté internationale.

Malgré cette situation acariâtre, M. le Ministre n’a eu de cesse d’appeler l’Algérie à plus de sagesse, de discernement et de raison en reléguant les intérêts étroits en second plan. M. le Ministre a invité également les responsables algériens à mettre la main dans la main avec ceux du Maroc en vue d’exaucer le rêve de l’union porté de génération en génération par les peuples de la région.

Parmi les réalisations de la diplomatie marocaine cette année, le retour massif des sahraouis des camps de Tindouf à la mère patrie. Parmi eux figurait Mustapha Ould Sidi Mouloud qui occupait la fonction d’inspecteur général de la Police du polisario.

Ce dernier a été kidnappé, dès son retour aux camps de la honte, en raison de ses déclarations courageuses et solennelles en août 2010 et qui ont été favorables à l’initiative de l’autodétermination comme solution définitive à ce conflit artificiel.

La séquestration de ce militant a montré à l’opinion publique internationale l’état détérioré des droits et libertés dans les camps de Tindouf. Une preuve supplémentaire qui milite en faveur de la justesse de notre cause et qui vient, une fois de plus, cautionner la position marocaine. De ce fait, la communauté internationale s’élevait contre un tel acte et a condamné vivement l’enlèvement de Mustapha Ould Mouloud.

Le Maghreb Arabe et le Monde arabo-musulman :

Outre la question du Sahara, la diplomatie marocaine accorde un intérêt particulier aux relations maghrébines à même de renforcer les relations bilatérales, de construire un groupement régional et de mettre en place en place un partenariat capable de faire face à la mondialisation avec son lot de grands rassemblements économiques internationaux. Une telle initiative ne peut avoir que des effets bénéfiques sur l’épanouissement et le développement des peuples de la région. Toutefois, l’attitude de l’Algérie s’inscrit à l’opposé de cette ambition légitime et revendiquée par les populations.

La fermeture des frontières terrestres et sa prise de position hostile à notre intégrité territoriale en est la preuve tangible. M. le Ministre n’a pas manqué d’exprimer, à plusieurs reprises, son amertume face à la stagnation et l’immobilisme dans lesquels vit l’Union Maghrébine considérée comme la région géographique le moins intégrée en Afrique malgré qu’elle soit la plus ancienne initiative d’union dans la région et dans le continent africain et dont les échanges commerciaux entre ses membres ne dépassent pas 3% du commerce global dans la région.

Malgré cet état de fait et consciente de l’importance stratégique et économique de l’Union pour réaliser l’intégration maghrébine, la diplomatie marocaine s’est attelée à renforcer les relations entre les membres de l’Union tant au niveau bilatéral ou en tant qu’interlocuteur unique vis-à-vis de l’Union Européenne ou d’autres groupements à l’instar de l’Union pour la Méditerranée ou du 5+5.

La participation active du Ministère dans les travaux des différentes commissions ministérielles spécialisées et sectorielles à travers la présentation de propositions et d’idées innovatrices sont à même de contribuer à la concrétisation des résolutions adoptées à l’issue de ces différentes réunions.

Concernant les relations du Maroc avec le Monde arabe et le Monde islamique, le Ministère veille sur la consolidation desdites relations dans tous les secteurs que ce soit au niveau bilatéral, multilatéral, au sein de la ligue Arabe ou le l’Organisation du Congrès Islamique. Dans ce cadre, plusieurs conventions ont été signées notamment avec l’Etat de Qatar et qui concernent la coopération militaire l’échange des expériences, les stages et les études. Par ailleurs, et à l’occasion de la visite de l’Emir du Koweït, les 13 et 14 octobre 2010 au Maroc, M. le Ministre et son homologue koweitien ont signé un mémorandum d’entente relatif à la contribution du Fonds Koweitien pour le Développement Economique Arabe dans le financement du Train à Grand Vitesse (TGV).

Le Ministère s’emploie à maintenir une cadence régulière et continue pour les concertations politiques et ce à travers l’échange des visites de hauts responsables du monde arabe et du monde islamique dans le but de coordonner les positions, ou à travers la participation du Maroc dans les divers réunions et congrès régionaux et internationaux. On citera à titre d’exemple la participation de Monsieur le Ministre aux travaux de la réunion du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères à Serte en préparation au 22 ème Sommet Arabe tenu le 27 mars à la même ville. Aussi, la participation de M. le Ministre à la 133 ème session du Conseil de la ligue arabe au niveau des ministres des affaires étrangères tenue au début mars 2010. En juin 2010 M. le Ministre a représenté Sa Majesté le Roi Mohammed VI au 2 ème Sommet arabo-africain et aux travaux du sommet extraordinaire arabe à Serte. Lors de cette rencontre, le Maroc a présenté sa conception d’intégration qui vise l’enrichissement de l’action arabe commune à travers une approche réformatrice, graduelle et pragmatique.

La forte présence du Maroc dans des forums de partenariats entre la ligue arabe et l’Organisation du Congrès Islamique ou dans d’autres rencontres en Afrique en Europe ou en Asie, témoigne de la vigilance permanente de la diplomatie marocaine à toute infiltration de nos adversaires dans ces cercles internationaux en vue de déjouer leurs visées malintentionnées.

Sur le chapitre des relations avec les pays islamiques ou avec l’OCI, le Maroc qui développe d’excellentes relations, a adhéré avec énergie à soutenir les liens de coopération avec ces pays sur tous les plans. Le Ministère a accordé une priorité prépondérante pour la défense des questions islamiques dont figure en premier lieu la question palestinienne. A cet effet, le Maroc en tant que membre actif dans la commission de l’initiative de paix arabe n’a cessé d’œuvrer à tous les niveaux pour trouver une solution juste et durable à ce conflit et pour la mise en place d’un Etat palestinien autonome avec comme capitale Al Kods Charif et ce, dans le cadre de l’initiative de paix arabe et les résolutions de la légalité internationale qui stipule la coexistence de deux Etats : Palestinien et Israélien.

A cet égard, M. le Ministre a souligné que le Maroc a saisi toutes les opportunités lors des réunions au sein des Nations Unies ou dans les différentes organisations régionales pour dénoncer le blocus israélien illégal sur le peuple palestinien. Il a aussi bataillé sur tous les fronts en soutien à la question palestinienne considérée comme une cause nationale qui intéresse tous les Marocains. Dans ce cadre, le Maroc a financé à hauteur de 12 millions de Dollars l’Agence de Bait Mal AL Kods Charif. Il est à souligner également que l’initiative royale relative à la mise en place d’une alliance internationale pour Al Kods qui été présentée devant le forum international autour d’Al Kods tenu à Rabat en octobre 2009 a eu un écho favorable et un fort appui de la part de la réunion africaine des Nations Unies s’intéressant à la question palestinienne, tenue en 2010 à Rabat.

L’appartenance africaine :

La diplomatie marocaine a fait de la coopération Sud-Sud notamment avec l’Afrique une priorité essentielle qui met en avant le caractère solidaire de cette coopération dans les secteurs économique, scientifique, technique et sécuritaire en vue de faire face aux différentes menaces qui guettent le continent africain. Dans cette perceptive, le Ministère suit de très près les étapes de réalisation des projets et de chantiers visant un développement durable en Afrique.

Sur le plan de la coopération économique et financière, le Maroc assure une présence notable sur la scène africaine à travers la participation dans le capital d’un certain nombre d’établissements nationaux de ces pays à travers des institutions relevant du secteur privé et public à l’image de Maroc Télécom, de l’Office National de l’Eau Potable et de quelques banques marocaines.

Dans le même ordre d’idées, le Maroc a signé, durant la dernière décennie, pas moins de 400 conventions politiques, économiques et techniques avec les pays africains. Cela reflète la volonté du Maroc de développer des relations privilégiées avec les pays africains. Le périmètre de ces relations ne cesse de s’élargir davantage pour englober d’autres intervenants et d’autres acteurs comme les parlementaires et les organisations non gouvernementales.

A cet égard, le Maroc avait accordé à plus de 15.000 étudiants issus de 42 pays africains l’opportunité de poursuivre leurs études depuis 1990 dont la majorité d’entre eux avait bénéficié de bourses. Notre pays a procédé, au niveau de la coopération technique, à la formation de plus de 1.000 cadres africains dans les secteurs de l’agriculture, de la santé, de la pêche maritime et de l’artisanat.

En tant que membre actif dans la commission spéciale du soutien de la paix, le Maroc a pris part dans la reconstruction des institutions politiques et a accompagné la transition démocratique dans plusieurs pays africains. Sa participation dans les opérations du maintien de la paix à travers les 1561 éléments des Forces Armées Royales en Afriques lui vaut estime et respect.

Et à l’occasion de la 25ème session du sommet Afrique – France qui s’est tenue à Nice, entre les 31 mai et 1er juin, M. le Ministre a mis l’accent sur le rôle sans cesse grandissant du Maroc en Afrique que ce soit dans le cadre de la coopération Sud-Sud ou la coopération tripartite qui unit la France et quelques pays de l’Afrique sub-saharienne, exhortant les pays de ce Contient à jouer pleinement le rôle qui leur assied au niveau international notamment au niveau des Nations Unies.

Pour renforcer davantage le dialogue entre les pays africains riverains de l’Atlantique au sein d’une même structure unifiée pour débattre les problèmes communs et trouver les solutions adéquates, le Maroc avait abrité la 2ème réunion ministérielle de ce groupement. Lors de la séance d’ouverture le 14 novembre 2010 à Rabat, M. le Ministre a invité les participants à faire propager « l’esprit de l’Atlantique » d’une manière plus large pour toucher les secteurs, les acteurs économiques et sociaux, les hommes d’affaires, la société civile et les moyens d’information.

Les efforts déployés par la diplomatie marocaine ont donné des résultats probants, ce qui a fait que les ministres africains ont renouvelé en septembre 2010 à New York à l’occasion d’une réunion autour de l’initiative « Afrique-Atlantique », leur engagement et leur fierté de leur action commune en vue de promouvoir la paix et le développement durable dans cet espace commun. Comme ils se sont félicités du succès de l’initiative lancé par le Maroc en aout 2010.

L’augmentation du nombre de visites des chefs d’Etats et responsables africains témoigne de l’importance et de l’intérêt qu’accordent ces derniers au Maroc en tant qu’exemple à suivre dans tous les domaines. Aussi, l’organisation de congrès internationaux et réunions régionales où des questions africaines épineuses ont été à l’ordre du jour ont permis à un certain nombre de pays africains de revoir leur positions négatives vis-à-vis de l’intégrité territoriale de notre pays.

Les relations avec l’espace Européen :

Les relations du Maroc avec les pays européens occupent une place de choix dans la politique étrangère marocaine vu l’élan stratégique qui les caractérise. Les rapports denses qu’entretient notre pays avec la plupart des pays du Continent Européen aux niveaux politique économique commercial et culturel sont à même de les positionner en tant que partenaire incontournable. Dans ce cadre, le sommet Maroco-Européen tenu à Grenade, premier du genre avec un pays du sud de la Méditerranée, a été clôturé par une déclaration commune qui stipule l’accord à propos d’un nouveau cadre participatif à moyen terme à même de renforcer le partenariat entre les deux parties.

A propos des concertations politiques, la première rencontre avec Madame Kathrine Ashton le Haut Commissaire de la politique étrangère et de la sécurité a été tenue en octobre 2010 en marge de la 65 ème session de l’Assemblée générale. Il faut noter la présence distinguée du Maroc dans des instances Européennes à l’image de la Commission politique et sécuritaire, le groupe de travail chargé du terrorisme et la Commission des droits de l’homme.

A noter que la mise en place en mai 2010 d’une commission parlementaire mixte entre le parlement marocain et son homologue européen contribuera à enrichir le dialogue politique dans sa diversité notamment en ce qui se rapporte à notre cause nationale, et consolidera davantage les relations Euro-marocaines.

Sur le plan économique, l’année 2010 a connu les préparatifs pour un plan de route pour la conformité législative et organisationnelle dont le régime des marchés publics et critères industriels, les services financiers dans le domaine des assurances et la signature d’un accord pour la libéralisation du commerce des services et les conflits commerciaux. Ce qui constitue un prélude pour la signature d’un futur accord global et approfondi pour le libre échange. Le Maroc demeure en tête de liste des partenaires, en dehors de l’espace européen unifié, bénéficiant financièrement de ce statut contractuel avancé avec une enveloppe de l’ordre de 580 millions Euro au titre des années 2011-2013.

Dans l’objectif de la concrétisation global de ce statut, le Ministère a affirmé que l’agenda du statut avancé ne se limite pas uniquement au cadre intergouvernemental mais il s’ouvre également sur tous les acteurs concernés par ce partenariat notamment les instances représentatives, partisanes, syndicales, de la société civile, académiciens et compétences marocaines à l’étranger.

Sur le plan des relations bilatérales avec les pays européens, l’année 2010 a connu un progrès sensible dans tous les secteurs notamment avec la tenue de hautes commissions mixtes, les commissions sectorielles et la signature de nombreuses conventions. D’autre part, la diplomatie marocaine ne se contente pas de la coopération avec ses voisions traditionnels, France Espagne Portugal et Italie, mais essaye de diversifier ces relations avec des pays appartenant à l’Est, l’Ouest, le Nord et le Sud de l’Europe.

En ce qui concerne la coopération euro-méditerranéenne, le Maroc œuvre inlassablement pour surmonter les difficultés qui se dressent face au lancement effectif de « l’Union Pour la Méditerranée », vu le rôle historique et axial que devait jouer le bassin méditerranéen à travers des projets à caractère économique environnemental et social à même de réduire le fossé entre ses deux rives. Avec la même conviction et la volonté politique, la diplomatie marocaine participe activement dans le dialogue politique du groupement 5+5 celui de l’OTAN et celui de OSCE…

Relations du Maroc avec les pays du Continent Américain :

Relations du Maroc avec les Etats-Unis d’Amérique :

Les relations du Maroc avec les Etats-Unis d’Amérique se caractérisent par leur profondeur historique et par le partenariat stratégique qui lient les deux pays. Depuis longtemps, Washington salue le rôle capital que joue le Maroc dans la région et ses efforts sans cesse ininterrompus pour trouver une solution juste et durable pour le conflit au Moyen-Orient.

En ce qui concerne notre cause nationale, l’année 2010 a enregistré le renouvellement de la position de l’Administration américaine qui stipule davantage de concertations en vue de trouver une solution à ce conflit artificiel. A cet effet, le Sous Secrétaire d’Etat américain aux affaires du Moyen Orient M. Jeffrey Filtman lors de sa visite au Maroc en octobre 2010 a affirmé que le Maroc a franchi un grand pas pour la résolution de ce conflit à travers la Proposition de l’autodétermination au Sahara qu’il a qualifiée de sérieuse et de crédible.

Sur le plan militaire, les Etats-Unis ont décidé d’augmenter la valeur de leur aide au Maroc par rapport à l’année 2009 pour atteindre la somme de 9 millions de Dollars. Le registre des droits de l’homme n’est en reste puisque l’année 2010 a connu la continuation du dialogue à propos de ce sujet à travers des rencontres et des visites entre les deux parties.

Les Américains qui ont salué à plusieurs reprises les efforts déployés par notre pays dans ce sens, se sont interrogés sur la liberté du culte au Maroc à l’issue du refoulement d’un groupe d’étrangers qui pratiquaient l’évangélisme dans notre pays. Pour clarifier une telle situation, les autorités marocaines ont invité une délégation représentant la commission américaine de la liberté de culte à se rendre au Maroc en octobre 2010.

Les relations maroco-canadiennes :

Les relations maroco-canadiennes demeuraient au beau fixe durant l’année 2010 ont été consolidées par les concertations et les réunions entre les deux pays. A cet égard, Monsieur le Ministre avait rencontré son homologue canadien en marge de la 65 ème session de l’Assemblée générale et ont évoqué les moyens à même de rendre les rapports bilatéraux plus fructueux.

Sur le plan de coopération sécuritaire dans la région du Sahel et le Sahara, le Maroc avait pris part, sur invitation du Canada en tant que pays organisateur et président du groupe 8, aux travaux de la réunion des experts de lutte contre le terrorisme, tenue à Bamako en octobre 2010. Dans la même période, M. Jaques Bilodo le représentant particulier du Premier Ministre canadien chargé de la francophonie s’est rendu au Maroc où il avait eu des entretiens fructueux à même de mettre les bases d’un développement durable et harmonieux au Maroc et partant en Afrique.

En ce qui concerne la coopération bilatérale, l’Agence Canadienne du développement International (ADCI) s’est investie dans le soutien de plusieurs initiatives afférentes au domaine de la promotion de la femme et son rôle dans le développement ainsi que le dialogue entre l’Etat et la société civile. D’autres projets ont été programmés par cette institution, en matière d’enseignement et de formation professionnelle. Il est à souligner qu’un accord de libre échange entre le Maroc et le Canada est en perspective de concrétisation puisque les deux parties continuent leurs concertations informelles à ce sujet.

Les relations du Maroc avec les pays du Caraïbes :

Le Maroc accorde un intérêt particulier à cette partie du monde vu son poids régional et onusien et dont notre cause nationale pourrait bénéficier de son soutien.

Il faut dire aussi que les relations avec les pays du Caraïbes ont connu une évolution positive durant l’année 2010 marquée notamment par la visite officielle au Maroc du Premier ministre et ministre des Affaires Etrangères de l’Etat du Dominique M. Roosevelt Scrit en juillet 2010 durant laquelle, ce pays a retiré sa reconnaissance de la pseudo-rasd.

Dans ce sillage, Monsieur le Ministre avait effectué une visite de travail en aout 2010 à plusieurs pays de la région et qui a été couronnée par l’établissement des relations diplomatiques avec Granada et la déclaration solennelle de cette dernière en plus de l ’Antigua, Barbuda Saint Christophe Nevis et de Sainte Loussia le retrait de leurs renaissances de la république fantoche. Dans ce cadre, le premier ministre et ministre des Affaires Etrangères du Commonwealth du Dominique et le ministre des Affaires Etrangères du Granada et le Conseiller diplomatique du premier ministre de l’Etat de Barbados, ont entamé une visite à notre pays en juin 2010.

Sur un autre registre, et après le tremblement de terre qui a frappé Haïti en janvier 2010, le Maroc, sous Haute instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI Que Dieu l’Assiste, a procédé à l’envoi d’aide humanitaire composée de produits médicaux et pharmaceutiques d’une enveloppe estimée à un million de dollars. Le Maroc a pris part également à la Conférence des bailleurs de fonds pour la reconstruction de Haïti en juin 2010.

Les relations du Maroc avec les pays de l’Amérique Latine :

Nul besoin de souligner l’intérêt capital qu’accorde le Maroc aux pays de l’Amérique Latine compte tenu de l’importance stratégique de cette région. Dans ce sens, il ne cesse de consolider et renforcer son partenariat avec ces pays en vue de faire face aux manœuvres et agissements des ennemis de notre intégrité territoriale.

Les relations du Maroc avec les pays riverains de l’Océan pacifique, des pays de l’Amérique Centrale et du Mexique :

Les relations avec les pays riverains du Pacifique ont enregistré durant l’année 2010 une intense activité marquée notamment par l’échange de visites au niveau gouvernemental ou parlementaire. Dans ce cadre, M. le Ministre a représenté en aout 2010, Sa Majesté le Roi à la cérémonie d’installation du nouveau Président Colombien M. Juan Manuel Santos. De son côté, Mohammed Cheik Biadiallh, Président de la Chambre des Conseillers a représenté en mars 2010 Sa Majesté le Roi à la cérémonie d’installation du nouveau Président Chilien M. Sébastien Peinera.

Durant cette année, de nombreux responsables issus de ces pays ont fait le déplacement au Maroc comme le ministre des relations extérieures Colombien en avril 2010 et le Président du Parlement mexicain en juin de la même année. Ces relations se sont renforcées davantage à travers de concertations régulières. Dans ce sens, une série de visites de travail a été effectuée par des responsables marocains à ces pays. On citera à cet égard, la visite de Monsieur le Ministre, en mai 2010, au Guatemala et au Costa Rica où il a représenté Sa Majesté le Roi à la cérémonie d’investiture de la nouvelle Présidente.

En janvier 2010, l’Ambassadeur du Maroc au Mexique a représenté Sa Majesté le Roi à la cérémonie d’investiture du nouveau Président du Honduras. A ce propos, Il convient de souligner que le Maroc était le seul pays arabe et africain qui a pris part à cet évènement. Pour consolider davantage les relations d’amitié et de coopération, le Ministère n’épargne aucun effort en vue de soutenir les projets de développement à caractère socio-économique dans ces pays.

En ce qui concerne les relations avec les pays riverains de l’Atlantique et avec la République du Dominique, la diplomatie marocaine s’est déployée dynamiquement dans cette région à travers l’échange de visites et l’intensification des concertations. A cet égard, le Maroc avait pris part à la première réunion de la commission mixte maroco-brésilienne pour l’encouragent du commerce et de l’investissement tenue à Brasilia en mars 2010. En octobre 2010, le vice –ministre des Affaires Etrangères argentin avait effectué une visite de travail au Maroc à l’occasion de la 3ème réunion de concertation politique maroco-argentines suivant une approche qui attribue un véritable contenu au concept de la coopération Sud –Sud. Ainsi notre pays a largement contribué à la réalisation d’un certain nombre de projets à caractère social au Paraguay et à la République du Dominique.

Relations de coopération avec les organisations et les parlements régionaux américains :

Concernant la coopération entre les pays arabes et les pays de l’Amérique du Sud (ASPA), le Maroc avait participé, en septembre 2010, à la réunion du Conseil des ministres des Affaires Etrangères de ces deux régions, en marge de la 65 ème session de l’assemblée générale des Nations Unies. Le Maroc a été également représenté par une importante délégation du Ministère de développement social de la famille et de la solidarité dans la 2 ème réunion des ministres du développement social des pays arabes et ceux de l’Amérique du Sud tenue en mars 2011 à Brasilia.

Par ailleurs, le Ministère et les Ambassades accréditées auprès des pays membres des parlements régionaux américains à l’instar du parlement des pays de l’Amérique Centrale « Parlacen », le parlement latin «  Parlatino » et le parlement des pays de l’Anders, « Parladino » ont œuvré pour renforcer davantage les liens de coopération entre le Maroc et ces instances élues. Des campagnes de sensibilisation en leur faveur a permis au Maroc d’endiguer toute initiative de nature à porter atteinte à notre intégrité territoriale.

Il convient de souligner que le Maroc avait réalisé, en juillet 2010, une véritable prouesse en obtenant le statut de membre observateur au congrès Ibéro-américain. Une consécration qui en dit long pour le premier pays arabe et africain à avoir ce privilège qui renforcera davantage sa position en tant qu’interlocuteur sérieux et crédible dans la zone Ibéro- américaine et consacrera son rôle de passerelle entre le Monde Arabe- Africain et Ibéro-Américain.

Les relations maroco-asiatiques

Malgré l’éloignement géographique, les pays de l’Asie représentent pour la diplomatie marocaine un véritable enjeu. Leurs économies performantes et le leur taux de croissance sans cesse crescendo ont orienté l’action diplomatique du Maroc vers plus de raffermissement de ses relations politiques, économiques, commerciales culturelles et techniques avec ses partenaires asiatiques dont résident 60% de la population mondiale et dégagent une production brute mondiale du même pourcentage .

Aujourd’hui, l’Asie est le deuxième partenaire pour notre pays. Monsieur le Ministre avait déclaré qu’à l’horizon de 2011, ont été programmées des opérations qui concernent, outre les concertations politiques, l’exploration des opportunités d’échanges commerciaux , touristiques et scientifiques en plus de l’encouragement des investissements asiatiques à travers la mise en œuvre des commissions de coopérations sectorielles et les conseils d’affaires avec plusieurs pays comme la Chine, le Japon, l’Inde, le Pakistan, l’Indonésie, la Malaisie, la Corée du Sud, le Vietnam et l’ Azerbaïdjan.

A cet égard, il convient d’indiquer que le nombre des visites officielles effectuées par les deux parties a connu une augmentation sensible durant l’année 2010. Dans ce cadre, Monsieur le Ministre avait visité en mai 2010 la Chine pour prendre part à la 4 ème réunion ministérielle sino-arabe organisée à la ville de Tianjin.

Par ailleurs, le Maroc a participé activement dans de nombreuses rencontres internationales à l’instar du congrès du 17 ème sommet de l’ASEAN tenue à Hanoi en octobre 2010, la réunion ministérielle des pays non alignés autour des religions et la coopération pour la paix et le développement à Manille et la 2 ème session du forum du Vietnam et l’Afrique organisé en aout 2010. Cette intense participation à ces rendez-vous diplomatiques a été couronnée par l’octroi au Maroc du statut de partenaire pour le développement au forum du « dialogue de la coopération asiatique ». Et pour une présence agissante dans cette région et une ouverture sur les pays des iles de l’Océan Pacifique, le Maroc a établit des relations diplomatiques avec les iles de Fidji, Nauru, Marchal et Micronésie.

La diplomatie marocaine avait saisi toutes les opportunités offertes que ce soit au Maroc où sur le sol de ces pays asiatiques pour les sensibiliser sur les efforts déployés au niveau de sa politique intérieure qu’extérieure et en premier lieu notre cause nationale.

Sur le plan économique et commercial, l’année 2010 avait enregistré une augmentation sensible au niveau de l’échange de visites des hommes d’affaires marocains et chinois en vue de mettre en place des partenariats à même de consolider le cadre juridique dans le domaine économique ce qui a raffermi davantage les relations bilatérales. Dans ce cadre, les visites effectuées par le Ministre du Commerce Extérieur marocain en Chine et en Inde ont constitué une véritable occasion pour présenter les opportunités d’investissements au Maroc dans des secteurs stratégiques et pour donner également un aperçu sur les grands chantiers initiés dans notre pays.

A cet effet, il convient de souligner que l’intérêt de ces pays asiatiques pour le Maroc va crescendo compte tenu des réalisations accomplies dans tous les secteurs, la place prépondérante qu’occupe le Maroc sur l’échiquier international ainsi que sa position géographique permettant aux investisseurs la diversification de leurs investissements en direction de tous les autres continents.

Dans ce cadre, la Chine qui s’est dit prête à faciliter l’accès des produits marocains sur le marché chinois, a salué la décision par laquelle le Maroc reconnaît le régime de l’économie de marché en chine.

Dans le même ordre d’idées, deux conventions ont été signées entre les deux parties. La première concerne la reconnaissance du Maroc du régime de l’économie de marché en Chine et la deuxième relative à l’octroi d’un don chinois de l’ordre de 200.000 dollars au profit de l’Académie Marocaine des Etudes Diplomatiques.

Sur le plan culturel, l’année 2010 a connu la participation du Maroc à plusieurs manifestations. Parmi lesquelles, l’exposition de Shanghai dont le pavillon marocain, qui a décroché une médaille de bronze, a pu attirer plus de 7 millions de visiteurs, soit 20% du nombre global.

Les Nations Unies et les Organisations Internationales

Fidèle à sa ligne de conduite, la diplomatie marocaine n’a pas cessé de développer une coopération féconde avec les Nations Unies et les autres organisations internationales en vue de réaliser davantage d’acquis et de rendre le Maroc un acteur incontournable sur la scène internationale. Dans ce sens et en marge de sa participation à la 65 ème session de l’Assemblée Générale, Sa Majesté le Roi avait eu des entretiens avec M. Christopher Ross, Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et sur proposition du Souverain le Responsable onusien a effectué un périple dans la région en octobre 2010. Il faut dire que dans cette 65 ème session la délégation marocaine avait mis les bouchées doubles pour défendre la cause nationale tant au niveau des rencontres figurées à l’ordre du jour, ou avec les autres délégations ainsi qu’autour des tables rondes. C’était l’occasion toute indiquée pour passer le message du Maroc qui se résume dans cette volonté de mettre fin à ce conflit artificiel à travers une solution politique définitive et acceptable par toutes les parties.

Sur un autre registre, cette session a été marquée par la tenue d’importantes réunions dont notamment la réunion de haut niveau autour de la réalisation des objectifs du millénaire du développement, une autre sur la diversité biologique et une troisième sur le développement durable dans les petits pays d’iles en plus de la discussion de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Quant au domaine relatif aux questions de la sécurité et au désarmement, la diplomatie marocaine a fait preuve d’une contribution efficiente dans les divers congrès et réunions se rapportant aux conventions internationales de désarmement et de lutte contre la prolifération des armes de destruction massive (chimique biologique et nucléaire). Parmi les rendez-vous majeurs auxquels le Maroc a pris part durant cette année, le congrès annuel de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, le congrès annuel des pays membres de la convention des munitions de fragmentation, le congrès annuel de la convention d’interdiction des armes chimiques, le troisième congrès du dialogue des civilisations.

Et en marge des travaux de la 65 ème session de l’Assemblée Générale, le congrès ministériel sur la facilitation de la mise en vigueur de la convention d’interdiction globale des essais nucléaires a été tenu sous la présidence de M. le Ministre en compagnie de ses homologues d’Australie, du Canada et de la Hollande. Il est à souligner que le Maroc co-préside avec la France la mission de coordination des efforts internationaux pour la mise en vigueur de la convention d’l’interdiction globale des essais nucléaires.

Sur le plan des droits de l’homme, la diplomatie marocaine a pu réussir à persuader la plupart de ses interlocuteurs dans divers forums de la pertinence de l’expérience marocaine dans ce domaine. Notre pays qui a mis cette thématique au cœur de son engagement démocratique, a franchi des pas importants sur la voie de la consolidation de l’Etat de droit. Son adhésion dans le système juridique international relatif à la protection des droits de l’homme, est considérée comme un exemple à suivre dans le monde arabe, islamique et africain.

A cet effet, le groupe de réflexion autour de la révision du conseil de droits de l’homme relevant des Nations Unies avait choisi le Maroc pour la tenue de sa troisième réunion le 27 mai 2010. Cela constitue une reconnaissance internationale pour le Maroc en tant qu’acteur incontournable ayant participé efficacement à la réforme du système des Nations Unies chargé des droits de l’homme et son engagement dans la mise en place du conseil des droit de l’homme ainsi que ses mécanismes fondamentaux incarnés notamment dans la révision périodiques internationale.

La coopération multilatérale :

En parallèle des activités au niveau bilatéral, le Ministère continue d’assurer son soutien à la coopération multilatérale en vue de réaliser de nouveaux acquis et d’affermir la présence du Royaume à travers le monde. A cet égard, le Maroc avait pris part à nombre de rencontres internationales pour débattre de sujets qui préoccupent la communauté internationale à l’image des changements climatiques, le désarmement, le développement durable, la sécurité alimentaire et la coopération internationale pour le développement dont le Maroc est considéré comme un modèle en Afrique.

A ce propos, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait proposé lors de la 65 ème session de l’assemblée Générale des Nations Unies, l’organisation d’un congrès à haut niveau de l’investissement en Afrique et une proposition de projet visant la promotion du tourisme environnemental comme moyen pour lutter contre le fléau de la pauvreté et de protéger l’environnement.

La participation du Maroc au congrès de haut niveau autour de la coopération Sud- Sud tenu à Bogota en mars 2010 et aux travaux de la 34 ème session de la réunion ministérielle du groupe 77 tenue le 26 septembre 2010, ont été un moment fort pour confirmer l’intégration et la mobilisation de notre pays dans la promotion d’une coopération diversifiée et sans cesse renouvelée entre les pays du Sud y compris les pays du Sahel et les pays –îles.

D’autre part, les négociations à propos du projet de la convention commerciale multilatérale relative à la lutte contre la falsification ont constitué l’une des préoccupations majeures du Ministère durant cette année. Le Maroc avait participé avec succès à tous les rounds des négociations qui ont été programmées durant cette année à propos de cette convention.

Compte tenu de son action soutenue dans la défense de la coopération multilatérale, les pays arabes membres de l’OMC ont désigné le Maroc comme coordonateur du groupe arabe au sein de cette organisation internationale. Ce dernier tout en assumant cette mission avec beaucoup d’ardeur, il n’a cessé de défendre les intérêts économiques de ces pays frères notamment en ce qui concerne l’adhésion de la Palestine et l’emploi de l’arabe en tant la langue officiel à l’OMC.

Sur le plan du développement durable, les efforts déployés par le Maroc ont été reconnus par plusieurs acteurs et instances internationales. Dans ce cadre, la protection de l’environnement constitue une niche où notre pays adopte une stratégie intégrée dont le projet de l’énergie alternative et le projet plan vert constituent l’épine dorsale. Dans ce sens, le Ministère participe et apporte ses suggestions pour concrétiser les recommandations et les conventions afférentes à ce domaine.

Et en reconnaissance de son rôle précurseur, le Maroc a été choisi pour abriter le 40 ème anniversaire du jour de la terre en avril 2010. Et entre le 27 et 29 octobre 2010 la réunion constitutive de l’Organisation de la Protection Végétale en Moyen Orient a été tenue en désignant un responsable marocain à sa tête. Cette nouvelle instance vise la protection de la végétation ainsi que les produits agro-alimentaires en vue d’une compétitivité au niveau du marché international. Dans le même ordre d’idées, Monsieur le Ministre avait pris part à la réunion de haut niveau à propos de la diversité biologique tenue à New York en septembre 2010.

Afin de concrétiser les objectifs du millénaire pour le développement, le Maroc avait mené une campagne de sensibilisation le 11 octobre 2010 à travers les moyens d’information sous la haute présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en collaboration avec les Nations Unies au Maroc en vue de mobiliser les différents acteurs au niveau gouvernemental, local et national.

En mars 2010, la communauté internationale avait désigné Marrakech pour abriter un congrès sur le soutien des capacités de développement. Quant au forum international sur le développement humain, il a été tenu les 1er et 2 novembre à Agadir pour sensibiliser les partenaires étrangers de l’importance capitale de l’INDH.

En ce qui concerne la coopération entre le Maroc et la FAO, l’année 2010 avait connu la programmation d’un certain nombre de projets dans le domaine agricole et alimentaire d’une enveloppe budgétaire de l’ordre de 14 millions de dollars.

Il est à souligner que le Maroc est en train d’étudier la possibilité de conférer une dimension stratégique à sa coopération avec la FAO en vue de réaliser l’objectif du développement Sud-Sud dans le domaine agricole et alimentaire à travers des conventions tripartites qui s’articulent autour de l’octroi des aides techniques et financières à quelques pays africains et l’envoi des agronomes marocains à ces pays pour assurer le développement agricole et contribuer à la lutte contre la pauvreté.

La dimension communicationnelle dans la diplomatie marocaine

Vu le rôle important que jouent les moyens d’information pour la diplomatie, le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération a accordé une attention particulière à ce secteur vital à même de conforter l’action diplomatique dans un monde sur-médiatisé.

La démarche adoptée par le Ministère à travers les actions menées par la Direction de la Diplomatie Publique et des Acteurs non Etatiques (ex-Direction de la Communication) a donné ses fruits, en témoigne la forte présence du Maroc dans son environnement régional et international et la contre offensive menée avec brio en direction des adversaires de notre intégrité territoriale. Le Ministère ne lésine pas sur les moyens en vue de renforcer davantage la communication interne et externe de la diplomatie marocaine.

Pour atteindre ses objectifs, le Ministère, sur proposition de la Direction de la Diplomatie Publique et des Acteurs non Etatiques a mis au point un plan d’action basé sur une approche intégrée et complémentaire qui prospecte l’avenir et détecte les moindres signaux à même de servir les intérêts du Maroc dans tous les domaines. Outre les tâches quotidiennes consistant en un suivi minutieux de l’information à travers les Agences de presse et la production de revues de presse relatives à la question du Sahara marocain et de la presse algérienne, il y a aussi d’autres productions qui relatent les évènements nationaux ou internationaux accompagnés d’analyses et de synthèses adaptées aux besoins des responsables du Département. On peut citer à cet égard, Lumière sur évènement et l’envoi des Cadres. Quant à la revue des Opinions politiques, elle expose les études et les points de vue des penseurs et des journalistes de renom à propos des préoccupations internationales et des questions d’actualité, ce qui contribue à constituer une banque de données et d’informations utiles pour la prise de décision.

Aujourd’hui, la promotion de l’économie constitue l’une des composantes essentielles de la diplomatie économique marocaine. Dans ce cadre, le Ministère veille à développer et à fructifier les relations bilatérales et multilatérales en vue de promouvoir le produit marocain, augmenter le chiffre des exportations et drainer les investissements à travers les rencontres, officielles ou non officielles, qui favorisent l’échange de l’information relative au monde des affaires et d’investissements mise à la disposition des investisseurs marocains.

Il est à souligner que ces produits sont diffusés à tous les cadres tant au niveau des services centraux, qu’au niveau des missions diplomatiques et des Postes consulaires en vue d’en tirer profit et de renforcer davantage la communication interne et la capacité d’analyse, de synthèse et par là même d’anticipation.

Durant l’année écoulée, le Ministère a développé davantage des relations privilégiées avec les divers moyens d’information nationaux et internationaux qui assurent la couverture de ses activités et en informent l’opinion publique à travers leurs tribunes. Aussi, ces mêmes activités sont mises en ligne, en temps réel, sur le Portail du Ministère et reprises par les chaînes de télévision et les stations radio.

Il va sans dire qu’avant le début d’un Conférence ou une rencontre internationale, les journalistes sont les premiers à être conviés pour assister aux points de presse ou à la conférence de presse tenue à l’occasion. Dans ce sens, le Ministère qui est toujours à l’écoute des interrogations des journalistes, a mis en place un nouveau centre de presse moderne et à la pointe de la technologie qui sert de lieu permanent de rencontre et d’échange d’information à même d’éclairer sur les positions du Maroc concernant un certain nombre de questions politiques régionales et internationales.

Sur un autre registre, le Ministère répond favorablement aux différentes requêtes des journalistes étrangers désirant réaliser des reportages sur la culture plurielle du Maroc ainsi que sur ses réalisations et ses grands chantiers dans divers secteurs. Le même traitement a toujours été réservé pour ceux qui ont manifesté leur souhait de couvrir le dernier référendum pour la Constitution ou les élections législatives du 25 novembre 2011.

Le Ministère organise des cycles de formation au profit de cadres et de journalistes exerçant dans des chaînes de télévision et de stations radio ou de la presse écrite d’un certain nombre de pays amis, notamment au niveau des pays arabes (Qatar Bahrien et africains (Mali, Djibouti Sénégal, République du Gongo, la Tanzanie, Kenya) et de l’Amérique Latine (l’Argentine, Pérou) et de l’Europe (Portugal, et Espagne)

Le Ministère veille également à l’encadrement des visites des journalistes marocains à des pays européens à des organisations internationales et régionales portant ainsi la voix du Maroc aux responsables européens et à l’opinion publique étrangère.

Quant au portail du Ministère, ce dernier avec sa nouvelle ergonomie, son habillage relooké et son cadre dynamique et interactif, a permis de faire savoir les positions du Maroc concernant diverses questions régionales et internationales d’actualité. Comme il a consacré une marge importante pour communiquer avec la communauté marocaine établie à l’étranger qui peut désormais bénéficier des services consulaires de proximité. Le Portail contient également toutes les informations utiles pour ceux qui désirent se rendre au Maroc pour le tourisme ou pour des études et ce, à travers des liens de sites électroniques concernés.

Conformément à son élan d’ouverture, le Ministère a jeté des passerelles de communication avec les partis politiques, les associations de la société civile, les acteurs économiques et culturels, les membres de la commission des Affaires Etrangères des deux chambres du Parlement pour les impliquer dans l’action de la diplomatie marocaine. Cette approche a permis une concertation rapprochée avec les parlementaires à  propos des questions politiques internationales qui concerne le Maroc. Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération veille personnellement à assister aux travaux de la commission des Affaires Etrangères, à répondre aux différentes questions des députés et de présenter le budget du Département, les derniers développements de notre cause nationale ainsi que tout ce qui se rapporte à la politique étrangère du Maroc.

Le Ministère n’a eu de cesse de développer des relations de coopération avec les partis politiques, les parlementaires et les acteurs économique et associatifs relevant d’autres pays de divers continents avec l’entremise nos Missions Diplomatiques pour le grand intérêt de notre pays et de son rayonnement sur la scène internationale.

Les affaires juridiques et les traités

En ce qui concerne ce volet, le Ministère s’attèle à la gestion des traités internationaux et des documents juridiques. Dans ce cadre, plusieurs affaires qui dépassent les 65 cas, émanant de divers départements de postes diplomatiques et consulaires et de personnes physiques ont été étudiées.

Quant au contentieux, le Ministère a traité une batterie de dossiers dépassant les 25 cas se rapportant notamment à des agents locaux, à des sociétés aux privilèges aux immunités et aux exemptions douanières. D’un autre côté, le Ministère a traité plus de 100 affaires juridiques qui concernent le droit de la mer, les statuts des associassions et organisations étrangères gouvernementales et non gouvernementales, en plus de l’étude des contrats (construction de sièges et de prestations de services).

Par rapport à la préparation des délégations, qui sont du ressort du Ministère, le nombre a dépassé les 100 dont une délégation pour la signature de conventions bilatérales, une délégation pour la signature de conventions multilatérales et une délégation pour participer à des commissions, à des réunions et à des congrès internationaux. Et pour représenter notre pays aux cérémonies d’installation des chefs d’Etats.

Par ailleurs, le Ministère avait octroyé 21 autorisations pour des navires battant pavillon de diverses nationalités en vue de mener de recherches scientifiques et océanographiques à l’intérieur des eaux maritimes marocaines.

En ce qui concerne les conventions internationales, le Ministère s’était attelé à l’étude et au traitement des divers volets juridiques relatifs aux projets de conventions bilatérales et multilatérales, la rédaction de ses textes et leur préparation pour signature, en plus de la mise en œuvre de la procédure, de leur ratification et leur publication au bulletin officiel.

A cet égard, le nombre de projets de conventions bilatérales qui ont été soumis au Ministère en vue de leur étude et leur préparation pour signature s’élèvent à 252 projets et touchaient à la coopération militaire, politique, sécuritaire, économique et aussi sur le plan du transport. Les projets de conventions multilatérales qui ont été étudiées ou qui font l’objet de concertation avec les départements ministériels concernés sont de l’ordre de 30 projets touchant notamment aux secteurs de la justice, la sécurité, l’environnement, le transport maritime et des droits de l’homme. Lesdites conventions sont liées également par des projets de textes juridiques visant le développement ou le remaniement des mécanismes de travail de quelques organisations régionales dont notre pays en est membre et acteur actif à l’instar de l’OCI , de la ligue Arabe et du CENSAD. Le nombre de conventions qui ont été signées ou à lesquelles notre pays a adhéré sont de l’ordre de 139.

Parmi les tâches qu’incombent au Ministère dans le domaine des affaires juridiques et des traités, la gestion des archives diplomatiques. A cet effet, l’opération d’informatisation, dédits archives passe par l’actualisation de banques de données d’une manière régulière et permanente. Toutes les informations récentes à propos de ces conventions, protocoles et procès –verbaux dépassant les 130 documents, sont consignés à la banque de données. A cet effet, le Ministère alimente les départements ministériels et les missions diplomatiques en poste de copies de ces conventions, de procès verbaux signés et bien d’autres documents.

La mise en œuvre de la diplomatie économique

Conscient du rôle important que joue la diplomatie économique dans le renforcement des relations bilatérale et multilatérales ainsi que son impact sur les différents acteurs de la scène internationale, le Ministère a mis en pace une stratégie intégrée visant à canaliser, à booster, voire à redynamiser l’action économique au niveau international. Dans ce cadre, des démarches permanentes ont été entreprises pour drainer les investissements étrangers, pour promouvoir le produit marocain et pour faire des campagnes à l’étranger à même d’augmenter le chiffre des exportations.

Le Ministère a prévu également des sessions de formation au profit des cadres qui seront affectés aux Ambassades et Consulats à même d’explorer de nouveaux partenariats dans les pays d’accréditation, de communiquer autour des énormes potentialités dont regorge notre pays. Le Ministère s’inscrit complètement dans cette mouvance qui mise sur la diplomatie économique en tant qu’un véritable enjeu en vue de relever les challenges de la mondialisation.

Les affaires consulaires et sociales

Une attention particulière est accordée par le Ministère aux affaires consulaires et sociales dans le but d’assurer la protection des Marocains établis à l’étranger en leur offrant des services de proximité et en préservant leurs acquis notamment en ce qui concerne leur identité culturelle et religieuse authentiques. A cet égard, le Ministère a procédé à l’actualisation de plusieurs conventions et a mis en place un nouveau découpage consulaire prenant en compte les intérêts des marocains du monde. Comme il a procédé à la réhabilitation et la rénovation des bâtiments consulaires et leur équipement par les moyens nécessaires de sécurité et ce, pour améliorer les conditions d’accueil de nos concitoyens.

En ce qui concerne la modernisation et le renforcement des moyens de communication en vue de communiquer avec les services consulaires tant au Maroc ou à l’étranger, les bâtiments ont été équipés par un réseau téléphonique moderne, des ordinateurs et outils informatiques en plus de la mise en service du portail consulaire  « www.consulat.ma » qui s’inscrit dans le programme national de l’administration numérique qui vise une proximité des prestation de services à la communauté marocaine.

Dans le même ordre d’idées, le Ministère a réalisé un certain nombre de programmes dont, entre autres, la généralisation du système électronique relatif au passeport biométrique, l’informatisation de l’état civil, l’adoption du visa assuré et la prise de rendez–vous pour la légalisation à Rabat et la gestion des demandes d’acheminement des dépouilles des Marocains décédés à l’étranger vers le Maroc.

Dans le cadre de sa nouvelle stratégie visant à rapprocher les centres et les services consulaires de la communauté marocaine à l’étranger, il a été procédé à l’ouverture de nouveaux centres consulaires depuis 2008 à Vérone, Istanbul, Dubaï, Bilbao T’argota et Orly. En Espagne, le nombre de centres consulaires est de l’ordre de 10 qui seront renforcés par l’ouverture de deux annexes consulaires aux iles Baillar et Gerona en attendant l’ouverture d’un nouveau consulat à Murcia et un autre à Oviedo et l’acquisition d’un nouveau siège pour le centre consulaire d’Algésiras.

Au cours de l’année 2010, il a été procédé au renforcement d’autres centres consulaires en France, en Belgique, en Italie et en Espagne par les moyens humains et logistiques nécessaires, en plus de la création d’un service de légalisation au sein de la Direction des Affaires Consulaires et Sociales. En ce qui concerne les archives consulaires, le Ministère a jugé utile d’équiper ce service par des galeries mobiles en vue de leur conservation dans de bonnes conditions en perspective de l’adoption graduelle des archives électroniques.

Conclusion :

La diplomatie marocaine est en passe de réaliser de grands exploits sur la scène internationales, en témoigne le nombre important de postes prestigieux (15) dont le Maroc a eu au sein des organisations régionales et internationales.

Ces exploits ont permis de passer de l’étape d’accompagnement dans la prise et l’exécution des décisions à une étape plus avancée dans la gestion de la chose internationale. Aujourd’hui, le Royaume est l’objet de sollicitudes de la part d’organisations internationales à l’image de l’OTAN, dont son Secrétaire général M. Claudio Pizziniro a exprimé, durant une visite au Maroc en janvier 2010, sa satisfaction de l’excellence des relations entre les deux parties et de la place privilégiée en tant qu’acteur et partenaire stratégique de l’Alliance.

Et en reconnaissance à ses efforts diplomatiques efficients, la communauté internationale a désigné notre pays pour abriter des Sommets et congrès de haut niveau à l’instar du premier forum autour d’Al Qods et le troisième séminaire international de la gouvernance internationale (World Policy) auquel avait assisté le Secrétaire général de l’ONU M. Ban ki-Moon.

Il ressort de ce bref exposé, relatif aux réalisations du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération durant l’année 2010, la position extrêmement honorable du Maroc sur l’échiquier international lui permettant ainsi d’élargir le spectre de sa coopération avec de nouveaux espaces et pays et de diversifier ses partenariats et d’accumuler les acquis dont le plus important est le soutien, sans faille, de la Communauté internationale à la Proposition marocaine pour le Sahara marocain.

La diplomatie marocaine a pu devenir au début de ce troisième millénaire un acteur incontournable grâce aux initiatives, sans cesse, renouvelées qui prospectent l’avenir et anticipent les évènements de sorte qu’elle a réussi à ancrer l’approche dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait invité, lors de son discours, à adopter et qui se résume dans « la rigueur dans les principes, le réalisme dans l’orientation, l’efficience dans les mécanismes et les résultats concrets ».

SOURCE :

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