Le Maroc impliqué dans un complot électoral à Melilla

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Le régime du Makhzen est encore une fois cité dans une affaire de corruption, dans laquelle il est soupçonné d’être impliqué dans l’achat de votes par correspondance à Melilla, pour tenter d’accroître l’influence et la présence d’un parti dans le gouvernement de cette ville autonome.

Selon le site espagnol El Confidencial, de hauts responsables des services d’information de la police et de la garde civile espagnoles ont émis le soupçon que Rabat essaie d’assurer la présence de la Coalition musulmane pour Melilla (CPM) dans le gouvernement de la ville
autonome pour augmenter son influence dans cette enclave stratégique.

La question est traitée comme une menace pour la sécurité nationale et l’intégrité territoriale de l’Espagne. « Nous avons des indices rationnels que le Maroc pourrait être derrière », explique l’un des commandants de la police à El Confidencial.

Les agents du centre national de renseignement (CNI) estiment que les services secrets marocains auraient fourni des fonds à un réseau clandestin pour acheter plus de 10.000 votes par correspondance, soit près du tiers de tous ceux qui ont été déposés dans les urnes de Melilla lors des précédentes élections de 2019 (34.393).

Le site rapporte que pour chaque vote, entre 50 et 200 euros auraient été versés, selon
des sources proches des investigations. De l’avis des spécialistes, l’achat de voix a atteint des niveaux qu’ils qualifient de « trop grossiers ».

Le dossier entre les mains de la justice

Selon des sources du ministère de l’intérieur, le dossier a atterri au tribunal d’instruction n°2 de la ville autonome.

Pour sa part, le candidat de Vox à la présidence de Melilla, José Miguel Tasende, a assuré à El Confidencial qu’il ne serait pas surpris que le Maroc soit à l’origine du scandale de l’achat de votes par correspondance dans le préside. Il s’était même demandé d’où le « CPM avait eu cet argent ? On ne sait pas », a-t-il répondu.

En revanche, le numéro un de Vox pour les prochaines élections régionales a rappelé « qu’acheter des voix est un crime, mais c’est aussi un crime d’en vendre ». « J’espère que
les enquêtes policières, qui progressent et sont bien dirigées, aboutiront à des emprisonnements », a souligné Tasende.

Selon des informations confirmées à ce journal par des sources proches des enquêtes, les
agents désignent le chef du CPM, Mustafa Aberchan, derrière cette histoire, cependant ils
préviennent que ni lui ni les chefs de parti n’ont suffisamment d’actifs pour financer l’achat de milliers de bulletins de vote.

A ce stade, les soupçons se tournent vers le Maroc qui tente de gagner de l’influence en Espagne. « Le souci du vote, c’est qu’il puisse être dirigé contre des partis actuels et avec une nette influence marocaine », tranchent les mêmes sources.
Le pouvoir déstabilisateur du Maroc sur Ceuta et Melilla a également pu être prouvé à l’été 2021, lorsqu’il a conduit à une entrée massive de quelque 12.000 migrants vers Ceuta, provoquant ainsi une crise diplomatique avec l’Espagne.

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