Sommet de Jeddah, un constat d’échec selon un journal algérien

Les mots du journaliste, Brahim Takheroubt, dans le journal ‘L’Expression’ : « Avec la prétention de dicter la loi, le prince héritier, Mohammed ben Salmane, s’est trompé d’époque de manière sensationnelle, oubliant que le temps du leadership est révolu »

Avec la prétention « de faire la loi dans le monde arabe, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est manifestement trompé d’époque, oubliant que le temps du leadership est révolu ». Ce sont les propos du journaliste algérien, Brahim Takheroubt, publiés ce matin par le journal francophone « L’Expression ». Selon Takheroubt, le 32e sommet de la Ligue arabe, qui s’est tenu hier à Djeddah, en Arabie saoudite, a été « hâtif », « ennuyeux » et beaucoup moins substantiel que le précédent, organisé par Alger en novembre dernier, même en termes de couverture médiatique.

Tout d’abord, en raison du « faible poids » du « soi-disant plénipotentiaire » Mohammed ben Salmane, comme en témoigne la participation de seulement 10 chefs d’État de pays arabes, contre les 17 qui s’étaient réunis à Alger. L’Algérie, en effet, était représentée par le premier ministre, Aymene Benabderrahmane, comme le Liban (sans président et sans exécutif depuis octobre dernier), qui a envoyé Najib Miqati. De plus, même tous les chefs d’État des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) n’étaient pas présents, puisque le président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed, a envoyé son adjoint, son frère Mansour, tandis que l’émir du Koweït et le sultan d’Oman était absent. De même, le roi du Maroc, Mohammed VI, a envoyé son frère Moulay Rachid à sa place.

Quant à la déclaration finale du sommet de Djeddah, selon Takheroubt, elle était « loin de répondre aux aspirations des pays arabes ». En fait, il ne contenait aucun « plan Marshall pour la Syrie », ni de propositions concrètes de soutien à la cause palestinienne, tout comme il ne dressait aucun bilan de la normalisation de certains pays arabes avec Israël. De plus, même les principales crises arabes actuelles, telles que les conflits armés et l’instabilité en Libye et au Yémen ou la crise politique et économique au Liban, n’ont pas reçu l’attention qu’elles méritent. Au contraire, « les participants avaient le droit d’entendre un plan de paix pour l’Ukraine, présenté par le président, Volodymyr Zelensky », dont la présence « n’entrait pas dans la symphonie arabe ». Après tout, selon le journaliste de « L’Expression », l’invitation du président ukrainien était « une décision saoudienne unilatérale », alors que « le monde arabe a d’autres ambitions, qui sont d’ordre économique et social ». Avant tout, a-t-il conclu, « ils souhaitent accélérer le processus de paix au Soudan, au Yémen et en Libye » et la résolution de la crise en Libye.

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