Conflit entre l’Algérie et le secrétaire général de l’UMA

Topics : Algérie, UMA, Taïeb Beccouche, Union du Maghreb Arabe, Union Africaine, Moussa Faki,

Dans un communiqué publié par son ministère des Affaires étrangères, l’Algérie a fustigé la nomination d’une diplomate marocaine en tant que représentante permanente de l’UMA auprès de l’Union africaine. Ce à quoi le secrétariat général de l’UMA a sévèrement répondu.

Dans un communiqué, Taïeb Beccouche, le Secrétaire Général de l’UMA a précisé que « l’ouverture d’un bureau du secrétariat général à l’UA, à Addis Abeba, en collaboration avec le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat » a été lancée en janvier 2018, au moment de la signature d’un mémorandum d’entente entre les deux institutions.

Or, en raison du Covid, l’exécution de cet accord a été reportée. Ce n’est que plus tard qu’il a été permis à l’UMA de « désigner la directrice des affaires économiques au secrétariat général de l’UMA en tant que représentante à l’UA ». Ce qui a coïncidé avec la prolongation du mandat du secrétaire général, Taïeb Baccouche qui, selon le même communiqué, « avait demandé, à plusieurs reprises, d’être remplacé » par les Etats membres.

La dernière fois, c’était à l’occasion du sommet arabe en Algérie les 1er et 2 novembre 2022, durant lequel « les parties concernées ont omis de donner suite à sa demande ». Le communiqué du SG de l’UMA révèle que de « hauts responsables algériens » ont continué à « correspondre » avec le SG, « en son nom et en cette qualité, depuis août 2022, jusqu’à présent ». D’où les regrets exprimés dans le communiqué du secrétariat, en constatant « la contradiction des parties algériennes » qui ont signé leur communiqué du 16 avril en qualifiant Taïeb Baccouche d’ »ancien secrétaire général ».

Le secrétariat général de l’UMA va encore plus loin, pour mettre l’Algérie face à ses contradictions. Et précise que « les quatre pays agréés sont représentés par tous leurs diplomates au secrétariat général et ont payé leurs cotisations pour l’année 2022, à l’exception de l’Algérie qui ne l’a pas fait depuis 2016 et a retiré tous ses diplomates, dont le dernier en juillet 2022. Et tous ont bénéficié des cotisations légales des contributions des autres pays ».

Ainsi, l’UMA invite l’Algérie à « payer ses dettes » et à faire revenir « ses représentations diplomatiques » au secrétariat général. Et ce, pour aller dans le sens de « l’attachement indéfectible » envers ces institutions tel qu’évoqué par le ministère des Affaires étrangères algérien.

« Nous regrettons également l’attaque contre le président de la commission africaine, Moussa Fakih Mahamat, le qualifiant en des termes inappropriés car il a appliqué les dispositions de l’Accord de l’Union africaine et de ses huit groupements régionaux, qui prévoit la nomination d’un représentant permanent pour chacun d’eux auprès de l’Union Africaine, en recevant, officiellement, les lettres de créance d’Amina Selmane le 13 avril 2023 », déplore le SG de l’UMA.

Il précise par ailleurs qu’Amina Selmane « avait auparavant prêté serment devant le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe en sa qualité de directrice des affaires économiques au secrétariat général, devenant ainsi une diplomate maghrébine, travaillant avec le secrétaire général et non avec le pays qui l’a désignée ».

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