Burkina, Mali et Guinée pour la levée des sanctions de la Cédéao et de l’UA

Brève : Le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, dirigés par des militaires issus de coups d’Etat, ont appelé ce jeudi 9 février, à la levée de leur suspension de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union africaine (UA). C’était à l’issue d’une rencontre tenue à Ouagadougou par les ministres des Affaires étrangères de ces trois pays. Par ailleurs, ils ont échangé aussi sur la réussite des processus de transition, la promotion de la bonne gouvernance, et la mutualisation des moyens pour relever les défis sécuritaires, économiques et humanitaires.

Le Burkina, la Guinée et le Mali tiennent des pourparlers

Les ministres des Affaires étrangères de trois pays d’Afrique de l’Ouest dirigés par des régimes militaires – à savoir le Mali, la Guinée et le Burkina Faso – qui sont tous arrivés au pouvoir à la suite de coups d’État, se sont réunis dans la capitale burkinabé Ouagadougou le jeudi 9 février à la suite d’un voyage dans la région l’envoyé Sergueï Lavrov.

La réunion intervient quelques jours seulement après que le Premier ministre du Burkina Faso, lors d’une visite au Mali voisin début février, a suggéré que les deux pays forment une « fédération » pour renforcer leur poids économique. Les deux voisins du Sahel luttent contre les insurrections djihadistes, ainsi que contre les sanctions internationales après que des coups d’État militaires ont renversé des gouvernements civils et sont dirigés par des juntes qui se sont détournées de la France, l’ancien dirigeant colonial. Les pourparlers ont réuni le trio – Abdoulaye Diop du Mali, Morissanda Kouyate de la Guinée et la Burkinabè Olivia Rouamba – deux jours après la visite du ministre russe des affaires étrangères au Mali, promettant son aide « à la région sahélo-saharienne et même aux pays riverains du golfe du Guinée ».

Ibrahim Traoré a récemment exprimé sa volonté de diversifier ses partenariats. « Nous voulons vraiment regarder vers d’autres horizons, car nous voulons des partenariats gagnant-gagnant », a déclaré Traoré la semaine dernière, ajoutant : « Si nous ne pouvons pas nous permettre d’acheter du matériel militaire dans un pays, nous irons dans d’autres pays pour l’acheter. « C’est la première fois que je suis au Burkina Faso depuis la lutte du peuple burkinabé, qui a conduit à une correction permettant le recouvrement de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de ce pays frère », a déclaré Diop lors des pourparlers à Ouagadougou. Kouyate de Guinée a déclaré que les trois « feraient une déclaration aux organisations régionales pour que les demandes et les demandes de notre peuple soient clairement entendues par nos gouvernements et nos dirigeants.

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