A Strasbourg, silence sur le Qatargate

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La tension est particulière à Strasbourg , les effets du Qatargate frappant les nerfs de la gauche. Qui, pourtant, se comporte moins bien qu’avant.

Les chroniques parlementaires racontent comment les démissions de leurs fonctions des premières dames impliquées dans l’affaire louche sont suivies des élections d’autres députés toujours dirigés par les socialistes européens. Comme s’il n’y avait pas besoin de se voir si attachés aux fauteuils après l’embarras recueilli avec l’argent par certains de leurs compagnons.

Par ailleurs – et c’est l’actualité de ces dernières heures – la demande est montée de la Ligue pour tenir un débat au grand jour sur le retentissant scandale, mais le cordon sanitaire autour du groupe Identité et Démocratie empêche les propositions les plus raisonnables d’être accepté par la majorité strasbourgeoise.

Et pourtant, Annalisa Tardino, qui est eurodéputée de la Ligue, avec ses collègues du groupe ne renonce pas à la vraie question : qu’ont-ils à cacher en disant non au débat ?

Et ça tonne sur les réseaux sociaux : « Une fois de plus la gauche qui dirige le Parlement décide d’agir comme si le Qatargate n’avait jamais existé. La Ligue et le groupe ID ont réclamé un débat en commission Libe sur le Qatar, mais la majorité s’est murée pour ne pas en parler : qu’ont-ils à cacher ?

Au-delà des nombreuses belles paroles, force est de constater que les socialistes et leurs partenaires majoritaires ne veulent ni clarifier ni même dépasser la dynamique antidémocratique qui prévalait jusqu’à présent à Bruxelles ».

Il s’agissait finalement d’un débat en commission et même pas dans l’hémicycle de Strasbourg. Mais ils ont préféré se cacher derrière le refus d’en parler. Ne pas comprendre qu’ainsi les doutes sur une opération qui a étonné de nombreux Européens seront voués à grandir.

C’est une erreur politique d’empêcher la discussion d’un scandale. Car il sera inévitable – tôt ou tard – de devoir accepter la confrontation. Parce que l’enquête continue et ne montre aucun signe d’arrêt.

Corriere dell Umbria, 07/02/2023

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