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Avec le retour des démocrates à la Maison blanche ou, pourrait-on dire, après le départ du très particulier Donald Trump, les relations entre l’Algérie et les Etats Unis ont retrouvé leurs normes. Le secrétaire d’Etat US, Antony Blinkin, sitôt installé, a évoqué avec ses homologues algériens, Sabri Boukdoum, puis Ramtane Lamamra la volonté de son pays de développer la coopération sécuritaire, politique et économique.
L’on est là au stade des intentions. Il ne s’agit pas de vendre la peau de l’ours avant de le tuer. Il reste sans doute beaucoup à faire pour s’assurer, côté algérien, d’un partenariat réellement gagnant-gagnant, mais disons que les choses évoluent dans le bon sens.
Le secrétaire d’Etat US a tenu des propos très intéressants, très éloignés en tout cas, des « petites phrases » de Trump sur la suprématie américaine et autres propos qui «cassent l’ambiance». On n’est plus dans le registre du «je suis le plus fort», mais dans celui du «respect de la volonté populaire».
Antony Blinken, dont l’administration ne s’embarrasse pas de détails, lorsqu’elle veut «corriger» un pays, a, à l’égard du notre des propos tout à fait acceptables.
On peut dire sans trop de risque de se tromper que le secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, confirme l’évolution très positive de l’image qu’ont les Etats Unis de l’Algérie.
On pourrait n’y voir rien de bien spécial, au sens où ce sont les Algériens qui sont les premiers concernés pour ce qui concerne l’image de leur pays. Mais, il est une vérité établie en ce bas monde. Une vérité qui a cour depuis la chute du mur de Berlin, à savoir qu’il vaut mieux être dans les bonnes grâces du gendarme du monde.
Mais on dit aussi que les Américains n’accordent pas gratuitement leur quitus. Tous les gouvernements qui composent avec Washington ont un fil à la patte, disent les mauvaises langues.
Voyons donc ce que l’Algérie accorde de sa souveraineté pour mériter le fameux quitus. Le pétrole reste chez-nous, notre armée ne se déploie pas en dehors de nos frontières sur ordre de n’importe quelle puissance et aucune base militaire d’un quelconque pays étranger n’est admise.
Antony Blinkin semble avoir admis tout cela. Preuve en est, le président de la République le dit assez clairement. Faut-il donc penser que le quitus américain n’est rien d’autre que respect pour l’Algérie ? Fondamentalement, on pourrait répondre positivement à cette question. On pourrait affirmer sans rougir que l’Algérie est l’une des exceptions qui confirme la règle établie par le gendarme du monde.
Par Nabil G.
Ouest Tribune, 09/09/2021
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