George Tron dirige sa ville depuis la prison

Le maire français qui a été emprisonné pour avoir violé une jeune employée est autorisé à continuer de diriger sa ville depuis sa cellule de prison.

George Tron, 63 ans, maire de Draveil, près de Paris, continue de gérer sa ville depuis sa prison.
L’ancien secrétaire d’État a été reconnu coupable de viol sur une jeune employée.
En février, il a été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis.

Un maire de Paris, George Tron, a été autorisé à continuer à gérer sa banlieue depuis sa cellule de prison, après avoir été reconnu coupable de viol sur un jeune membre de son personnel.

L’homme de 63 ans – qui a été secrétaire d’État sous le président conservateur Nicolas Sarkozy et qui est aujourd’hui maire de Draveil, près de Paris – a été condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis en février.

Tron a été reconnu coupable d’avoir violé et agressé sexuellement une collègue après l’avoir incitée à avoir des relations sexuelles avec une troisième femme en utilisant des massages de pieds dans son bureau de la mairie.

Il a été reconnu coupable par la cour d’appel de Paris après avoir été initialement blanchi des accusations en 2018. Il a nié les accusations et a formé un recours devant la Cour de cassation française.

Pourtant, malgré cela, Tron a refusé de quitter son rôle de maire de Draveil, une ville de 30 000 habitants, et a continué à exercer ses fonctions de maire depuis la prison au cours des deux derniers mois.

Selon un rapport du Guardian, la réunion du conseil municipal de Draveil de cette semaine a entendu une lettre écrite par Tron en prison, qui contenait ses directives sur le budget de la ville.

Dans cette lettre, Tron aurait décrit son incarcération comme un « obstacle ».

Les leaders de l’opposition et les groupes féministes se sont élevés contre l’implication de Tron dans la gestion de la ville depuis la prison.

Gabrielle Boeri-Charles, de Transition Démocratique, Écologique et Sociale, a déclaré que Tron n’avait aucune  » autorité morale  » pour diriger Draveil.

A l’extérieur de la réunion du conseil municipal, des manifestants de Nous Toutes se sont rassemblés avec des pancartes représentant Tron derrière les barreaux.

Une pétition visant à démettre Tron de son poste, lancée par le groupe féministe Osez le Féminisme et l’Association européenne contre la violence envers les femmes au travail, a recueilli plus de 35 000 signatures.

Les groupes demandent au Conseil des ministres de révoquer le poste de Tron, comme le prévoit le Code général des collectivités territoriales, mais les responsables gouvernementaux n’ont pas encore agi.

Éric Dupond-Moretti, le ministre français de la justice, a déclaré qu’il serait « hérétique » que le gouvernement intervienne alors qu’un appel est en cours, rapporte The Guardian.

Tron avait profité de réunions de travail à Draveil pour s’en prendre à une collègue féminine dont le nom ne peut être divulgué pour des raisons juridiques.

La co-accusée de Tron, Brigitte Gruel, une ancienne assistante de Draveil, a également été reconnue coupable de complicité de viol collectif et d’agression sexuelle et condamnée à deux ans de prison avec sursis.

Tron et Gruel auraient offert des massages de pieds à leur victime, puis auraient eu des relations sexuelles avec elle.

Tron et Gruel ont tous deux été inscrits au registre national des délinquants sexuels en France, et il leur a été interdit d’exercer une fonction publique pendant six ans.

Les juges ont acquitté les accusés du viol et de l’agression sexuelle d’une deuxième plaignante, qui a quitté la salle d’audience en larmes. Elle ne peut être nommée pour des raisons juridiques.

En février, Tron a publié un communiqué de presse par l’intermédiaire du conseil municipal de Draveil, indiquant qu’il ferait appel pour prouver son innocence et qu’il ne se retirerait pas, rapporte Insider.

Daily Mail, 26 avr 2021

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