Après la création de Polisario en 1973, la position du Maroc, de la Mauritanie et de l’Algérie était assez alignée en ce qui concerne le processus de décolonisation du territoire du Sahara occidental. Le Polisario n’a pas été immédiatement perçu par le Maroc ou la Mauritanie comme une menace.
Un article du Monde diplomatique datant d’août 1975 donne une image intéressante de la situation et de l’équilibre des pouvoirs durant cette période. Il a été publié en août 1975, quelques semaines à peine avant le verdict de la CIJ sur le Sahara occidental et l’annonce par le Maroc de la Marche verte.
Cet article publié en août 1973 dans un journal marocain (Al Alam, un journal qui porte la voix du parti nationaliste Al Istiqlal) décrit les combattants du Polisario comme « des militants combattant l’occupation espagnole au Sahara occidental ».
Hassan II et M. Boumediène décident, lors d’une visite à Tlemcen le 27 mai 1970, de se concerter avec M. Ould Daddah. Les trois chefs d’Etat se rencontrent à Nouadhibou (14 septembre 1970) et à Agadir (24 juillet 1973), tandis que leurs ministres des affaires étrangères siègent à Alger (5 janvier 1972) et à Nouakchott (9 mai 1973). Dans toutes ces instances, le principe de l’autodétermination est proclamé ; la résolution 1514, intitulée Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, et adoptée par l’ONU le 14 décembre 1960, sert de référence.
De même, le communiqué publié à Agadir déclare :« Les trois chefs d’Etat ont consacré une attention particulière à l’évolution de la question du Sahara encore sous domination espagnole. Ils ont réaffirmé leur attachement indéfectible au principe de l’autodétermination et leur souci de veiller à l’application de ce principe dans un cadre qui garantit aux habitants du Sahara l’expression libre et authentique de leur volonté conformément aux déclarations des Nations unies dans ce domaine. »
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