Au petit matin du 13 novembre de cette année 2020, le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu, en vigueur depuis septembre 1991, signé avec le Front Polisario et sous les auspices des Nations Unies, qui prévoit la limitation et le confinement des armées sahraouies et marocain de chaque côté du mur militaire de 2700 kilomètres qui traverse le territoire occupé du Sahara occidental.
Pendant longtemps et avec l’accord de l’ONU, les forces d’occupation marocaines avaient ouvert un passage illégal à un point du mur, situé à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, ce qui favorisait la sortie et la commercialisation des produits sahraouis pillés par le Maroc. Depuis le 21 octobre de cette année 2020, des dizaines de civils sahraouis non armés ont installé un camp afin de bloquer ce passage illégal de véhicules, une situation dénoncée depuis 2001 par la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental. Face à l’agression militaire marocaine, l’armée populaire sahraouie a dû repousser l’attaque susmentionnée pour défendre la vie des citoyens sahraouis et le gouvernement sahraoui a été contraint de déclarer la guerre au Maroc un jour après avoir rompu unilatéralement le cessez-le-feu.
Le Sahara occidental est un territoire non autonome en attente de décolonisation, dont la puissance administrante reste l’Espagne; et que le mandat de la Charte des Nations Unies, ses résolutions, ainsi que celles de l’Union africaine, exigent la tenue immédiate d’un référendum d’autodétermination qui permette au peuple sahraoui d’exercer ce droit inaliénable de tous les peuples soumis au régime colonial, par une participation démocratique et impartiale à un processus neutre qui leur permet de choisir entre l’indépendance ou l’intégration dans un autre État.
De l’Observatoire cantabrique des droits de l’homme pour le Sahara occidental dans l’accomplissement de ses objectifs:
1.- Nous exprimons notre désapprobation de l’action militaire marocaine qui a conduit à la violation de l’Accord de cessez-le-feu, en vigueur depuis septembre 1991.
2.- Nous exprimons notre rejet des actions violentes de l’armée marocaine contre la population civile sahraouie dans les villes sahraouies occupées par le Maroc en violation absolue de leurs droits fondamentaux.
3.- Nous exprimons notre soutien au peuple sahraoui dans sa lutte pacifique contre l’occupation marocaine du Sahara et notre soutien à l’exercice légitime de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
4.- Nous demandons instamment aux Nations Unies et à son Conseil de sécurité d’adopter les mesures nécessaires pour protéger les civils sahraouis résidant sous occupation marocaine, conformément à la quatrième Convention de Genève relative à la protection des civils en temps voulu 1949 Guerre, visite – si nécessaire – des zones occupées du Sahara Occidental pour vérifier la situation des Droits de l’Homme dans cette dernière colonie d’Afrique.
5.- Nous exigeons que l’ONU et son Conseil de sécurité assument leur engagement envers le peuple sahraoui consistant à organiser le référendum d’autodétermination avec des garanties démocratiques, avec indépendance et neutralité, comme convenu dans de nombreuses résolutions de l’ONU .
6.- Nous exigeons que le Gouvernement espagnol assume, une fois pour toutes, ses responsabilités en tant que puissance administrante du territoire non autonome du Sahara Occidental et mette en œuvre les actions nécessaires pour la célébration d’un référendum d’autodétermination.
OBSERVATOIRE CANTABRIEN DES DROITS DE L’HOMME POUR LE SAHARA OUEST
Source : Cantabria por el Sáhara, 18 nov 2020
Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Marroc #ElGuerguerat
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