Le Maroc met le Sahara occidental et le Rif sur le même plan

La police marocaine a expulsé hier un groupe de 5 partisans espagnols du mouvement sociopolitique rifain et a interdit l’entrée sur le territoire rifain à David Peñafuerte Rendón, membre du Conseil des citoyens de Podemos Andalousie.

Ce n’est pas la première fois que cela se produit. Comme au Sahara occidental, le Maroc veut resserrer le siège autour de la région du Rif à cause du mouvement de protestation , qui a débuté en octobre 2016 après la mort d’un marchand de poissons qui a été broyé , avec sa marchandise, dans le mécanisme de compactage du camion poubelle.

Pour imposer l’isolement de ces deux territoires, le Maroc procède à l’expulsion et à l’interdiction d’entrée aux journalistes et aux personnalités politiques étrangères. Le comportement des autorités est le même avec les Sahraouis et les rifains, ce qui fait du Rif un territoire occupé dont l’accès n’est possible qu’avec un permis des autorités d’occupation.

En 2017, plusieurs journalistes venus couvrir les manifestations du Rif ont été expulsés:

– Jose Luis Navazo et Fernando Sanz. Le premier est directeur de la Correos diplomatico, marié à une femme marocaine et résidant au Maroc depuis 17 ans. Le seconde est son collaborateur.

– Djamel Alilat, correspondant du journal El Watan algérien.

– Saeed Kamali Deghan, de Tha Guardian

En 2018:

– L’eurodéputée députés Kati Piri (PvdA) et Lilianne Ploumen (PvdA), membres de la chambre basse du parlement néerlandais, ont été bloqués à l’aéroport et expulsés.

En 2019:

– Gerbert Van der Aa, journaliste néerlandais enquêtant sur l’immigration et la situation dans le Rif.

– Koen Greven, journaliste néerlandais aussi.

Les autorités d’occupation marocaines ont ainsi transformé le Rif en une prison à ciel ouvert où plus de 500 militants sont en prison et où de nombreux jeunes ont été contraints d’émigrer pour fuir la répression féroce qui les frappait pour le simple fait d’avoir revendiqué la construction d’un hôpital, d’une université et l’amélioration des conditions sociales de cette région marginalisée depuis des décennies.

El Correo Diplomático Saharaui, 17 mars 2019

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