Le sourire de Ben M’hidi, le regard d’Ali la Pointe, et la déchéance de Bouteflika et sa clique

Aujourd’hui, 1er Novembre, mes pensées vont aux jeunes révolutionnaires qui se sacrifiés pour une idée de liberté et de dignité. Ce sont des Immortels. J’ai toujours eu de l’admiration pour les gens qui sont morts pour une idée et un mépris sans limite pour ceux qui s’accrochent au pouvoir et les larbins qui les vénèrent. Pauvre Algérie ! Quand on pense à ces jeunes hommes qui ont donné leur vie pour l’indépendance du pays et qui ont écrit leur nom dans le marbre de l’Histoire, cette jeunesse fauchée à la fleur de l’âge qui a voulu rêver d’une nation libre et fière, débarrassée de l’esclavagisme colonisateur, et que l’on voit ce pays qui a vécu une épopée prodigieuse dirigé aujourd’hui par un vieillard léthargique corseté dans une chaise roulante, c’est triste à en pleurer.

Ces Braves disparus trop tôt nous manquent terriblement, eux les phares et les repères de notre nation. Nous sommes tous des orphelins en ces heures sombres que traverse l’Algérie ravagée par une cohorte de hyènes qui la dépècent jour après jour. Qu’avez-vous fait de l’Algérie de Novembre, bande de pilleurs, bande de chacals ? Comment fêter un 1er Novembre quand on sait l’avenir de l’Algérie cadenassé comme le Parlement, car oui ! ils ont osé cadenasser le Parlement parce que des « députés » de la chkara, des begarra, ont cru que le siège du Parlement est une boutique appartenant à leurs parents ! Il n’y a plus d’honneur, plus de fierté, ils ont tout saccagé. Comme nous sommes loin des rivages des enfants de Novembre…

Comment regarder les portraits de Ben M’hidi, d’Ali la Pointe, de Ben Boulaïd, et tous les autres martyrs, comment penser à ces anonymes si nombreux, sans avoir les larmes aux yeux devant la situation désastreuse dans laquelle se trouve aujourd’hui notre cher pays ? Ils nous ont donné une patrie. Qu’en ont fait ces chacals ? Ils l’ont souillée, malmenée, pillée, violée, trahie, et ils osent parler de bilan et d’un cinquième mandat pour leur président momifié. Quel bilan ? Celui d’un président dans une charrette poussée par une horde sauvage avec, à leur tête, le chef d’orchestre Saïd Bouteflika, le frère cadet ?

Tels des pharaons, ils refusent de croire à la mort et traînent leurs carcasses d’année en année. Ils se prennent pour des dieux alors qu’ils ne sont que des cloportes, des vieux débris et  des épaves dont même la mort ne veut pas. Devons-nous encore assister au lent délabrement de notre Algérie entre les mains d’une cohorte de malfrats qui appellent en chorale à la continuité de la rapine et des détournements alors qu’ils ont tous échoué ? Car l’Algérie ne produit rien et est absente de la scène internationale par la faute d’une clique d’usurpateurs sans foi ni loi. Les martyrs ont signé l’acte de naissance de l’Algérie avec leur sang et un gang de mafieux est en train d’effacer le nom de notre patrie de l’histoire de l’humanité.

Regardez comment Saïd Bouteflika, ce gnome, joue avec un si beau pays à l’histoire millénaire. Je ne le répèterai jamais assez, si vous considérez l’Algérie comme votre propriété privée, montrez-nous l’acte de propriété. Si non, on vous résistera par la légitimité du sang de nos martyrs et de nos ancêtres. Pour nous, l’Algérie est la terre de nos ancêtres, elle coule dans nos veines. Pour vous, l’Algérie est un compte en banque et des biens immobiliers. Vous êtes coupables de haute trahison, coupables d’avoir sali ce pays, d’avoir bradé ses richesses, d’avoir fait de nous la risée du monde, vous n’avez rien produit, ni valeur ajoutée, ni économie forte, vous n’avez ni institutions, ni état de droit, rien. Que produisez-vous à part vendre les richesses du sous-sol que le bon dieu nous a données ? Vous n’avez rien produit, pas même un clou. Vous êtes des misérables. Vous n’avez ni respect, ni limite, ni honneur. Vous régnez par l’anarchie et le chaos. Je vous défie de montrer votre bilan. Où est-il ?

Dans le scandale de l’autoroute Est-Ouest, dans le scandale de Sonatrach, dans le scandale de la grande mosquée ? Et j’en passe. Non, je ne vais pas ressasser ce que j’ai écrit dans mes nombreux articles depuis des années, j’ai toujours dit que vous nous ramèneriez droit dans le mur. Nous y allons à la vitesse de la chaise roulante d’un vieillard à moitié mort, lentement mais inéluctablement. Vous avez échoué politiquement, économiquement, socialement, et au lieu de vous retirer discrètement, vous avez l’effronterie de vous montrer et de vanter des mérites que votre président n’a pas et n’a jamais eu, de vous incruster et de revenir encore et encore nous saouler avec vos turpitudes et vos ruses dont personne n’est dupe. Vous n’avez aucune honte, aucune gêne. Et vous nous assommez avec vos « Monsieur le Président a écrit », « Monsieur le Président a décidé »,  Monsieur le Président a signé », etc. En vous prosternant devant un portrait dont la vue nous donne la nausée. Ramenez votre cadavre ambulant avec lequel vous dirigez le pays et faites-lui prononcer une seule phrase devant le peuple algérien ! La Terre entière sait que la momie qui vous sert d’alibi dans votre œuvre destructrice des valeurs de la nation algérienne est incapable de parler depuis des années, et si ce n’était que ça ! On va bientôt citer le règne de Bouteflika comme étant un cas d’espèce, il sera désigné comme le président dont le frère cadet dirige le pays par procuration.

L’Algérie va entrer dans le Guinness Book par votre forfaiture comme étant le seul pays au monde dont le président ne parle pas, ne voyage pas, ne représente son pays nulle part et qui, par son handicap et son inaptitude à gouverner, a éclipsé l’Algérie de la scène internationale. Vos effets sur la société sont néfastes, vous avez détruit ce qui faisait la beauté de notre nation. Tout est devenu noir sous votre règne, il n’y a plus ni famille, ni respect, la religion est instrumentalisée et utilisée à des fins politiques, tout est mensonge, vous avez élevé une génération de mutants qui sont à votre image et à celle de votre progéniture. N’avez-vous pas assez pris dans nos caisses, dans nos rêves, dans nos larmes ? Et vous continuez, jamais rassasiés. Quelle image donnez-vous du pays avec votre président avachi dans sa charrette ? Que vous êtes des nouveaux colons, des pilleurs, des malfrats, des corrompus. Les jeunes générations se jettent à l’eau pour vous fuir, sachant qu’elles n’ont aucun avenir dans le pays qui les a vus naître. La planète entière se rit de nous, mais vous voulez quand même un cinquième mandat pour ce qui vous tient lieu de président. Je m’interdis de respecter votre cadavre ambulant. Foutez-la paix à la terre de mes ancêtres, vous êtes une balafre dans le soleil algérien, une plaie dans la terre algérienne, une calamité pour ce pays qui n’a jamais eu de chance, ce pauvre pays qui n’en peut plus de vous. Soyez maudits, vous et votre descendance, pour tout le mal que vous nous faites.  Votre place est dans les égouts de l’histoire et, si Dieu le veut, j’irai cracher sur vos tombes maudites. En attendant de vous voir tous crever, je continue à rêver du regard d’Ali La Pointe, du sourire de Ben M’hidi et de notre beau drapeau. Nos martyrs sont morts jeunes, beaux et fiers. Dieu les a aimés. Que c’est beau un martyr, que c’est laid un vieux despote.

Source : Mohsen Abdelmoumen

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