Le Makhzen préoccupé par le retour des relations entre l’Algérie et la Mauritanie

Le gouvernement marocain n’a pas digéré le réchauffement des relations diplomatiques entre l’Algérie et la Mauritanie.
En effet, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République islamique de Mauritanie, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, a effectué le 24 mai dernier une visite en Algérie en sa qualité d’envoyé spécial et porteur d’un message au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz.
A l’aéroport international Houari-Boumediene, le chef de la diplomatie mauritanienne a été reçu par le ministre d’Etat ministre, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
Lors de leurs entretiens, les deux responsables examineront «les relations bilatérales et les moyens d’élargir la coopération algéro-mauritanienne en prévision de la réunion de la 18e session de la Grande commission mixte, prévue fin 2016 à Alger».
«Les questions politiques et économiques internationales ainsi que les questions arabes à la lumière des préparatifs en cours pour le Sommet arabe qui se tiendra fin juillet prochain à Nouakchott», sont également à l’ordre du jour de leur entrevue.
Pour rappel, ce dégel dans les relations entre les deux pays est intervenu après la crise diplomatique qui a prévalu après l’expulsion, il y a une année, du premier conseiller de l’ambassade algérienne à Nouakchott.
Le diplomate algérien a été accusé d’être derrière un article, publié sur un site d’informations mauritanien, évoquant une plainte que Nouakchott aurait l’intention de déposer auprès de l’Onu contre le Maroc, accusé de vouloir «envahir le nord de la Mauritanie avec de la drogue».
Derrière cet article, une crise diplomatique s’est déclenchée entre les deux pays. Pour Nouakchott, ces informations pourraient nuire aux relations avec Rabat. La Mauritanie avait donc décidé de mettre un terme aux fonctions du diplomate à l’ambassade algérienne.
Selon les observateurs, ce retour des relations diplomatiques entre les deux pays frères a fortement déplu au roi du Maroc qui a refusé par deux fois de recevoir le ministre des AE mauritanien qui est venu l’inviter au nom du président mauritanien au Sommet arabe qui aura lieu les 25 et 26 juillet prochains.
Cette position tranchée du Maroc s’explique aussi par le fait de la présence d’un ministre mauritanien à l’enterrement du président sahraoui et les trois jours de deuil national décrétés par la Mauritanie.
Par ailleurs, certains salariés marocains travaillant pour la société de télécommunications Mauritel ont été priés de partir car ils occupaient des postes dans des sites sensibles où auraient dû travailler des Mauritaniens.

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