Moroccoleaks : Le Maroc et l'Afrique (Première partie)

Pays africains adhérant à la Déclaration du Sénégal
Addis-Abeba, les 22 et 23 Mai 2013
Propositions de nomination pour l’Afrique
Tagma
17:03 (Il y a 22 heures)
À moi, smezouar
QUELQUES DONNEES CLES :
19 Ambassades pour 47 pays subsahariens. C’est un ratio tres faible , comparativement aux reseaux diplomatiques des grands pays africains : Egypte 34 , Algerie 32, Afrique du Sud 33, surtout si on veut compenser la non appartenance a l’Union Africaine.
Concentration en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale. Absence quasi totale en Afrique Orientale et Australe . Afrique Orientale : Kenya et Ethiopie seulement. Afrique Australe : Angola et Afrique du Sud seulement.
Il est vital de procéder a des ouvertures dans quelques pays : Rwanda qui est devenu un pays important dans la region des Grands Lacs, Tanzanie, Zambie, Namibie,Zimbabwe, mais aussi Togo, Benin deux pays amis qui continuent d’etre couverts par Accra, Congo couvert par Kinshassa , ce qui est un non sens eu egard aux sensibilites locales.
En plus des ouvertures il peut etre opportun de faire comme les Suedois qui ont des ambassades au Service Central qui sont en charge de certains pays. Cette formule economise beaucoup de ressources ( loyers, Vehicules, Salaires,etc…)
AFRIQUE :
SENEGAL : Poste hautement stratégique. Profil : DIPLOMATE CHEVRONNE ou un POLITIQUE avec une grande capacité de contact et de représentation.
LAmbassadeur du Maroc à Dakar est aussi important que lAmbassadeur de France .
Propositions :
1/Samir DAHR (Ambassadeur à Bruxelles)-
 3/Mohamed HMIDOUCH (Ex Directeur Régional de la BAD à Dakar Directeur Général Adjoint à la BAD Siege)
4/ Mohamed HAMA (Ambassadeur au Yémen Ex Ambassadeur en Cote dIvoire et en République Tchèque)
GUINEE : Poste Stratégique. Profil : DIPLOMATE CHEVRONNE
Propositions :
1/ Mohamed BENHAMMOU (Professeur universitaire, Président dun Think Tank)
2/Mohamed BENCHEKROUN (Ex Ambassadeur en RDC, Ex Directeur des Affaires Consulaires et Sociales)
3/ Mohamed HAMA (op cité)
COTE DIVOIRE : Poste hautement stratégique à caractère économique.
Profil : Diplomate ayant un grand sens des relations et une grande aptitude à établir un réseau de relations au plus haut niveau doublé dun économiste
Propositions :
1/Mohamed HMIDOUCH (op cité) : probablement le meilleur profil pour ce poste. Il a servi à Abidjan pendant de longues années à la BAD
.2/Mohamed Said BENRYANE (op cité)
GABON : Poste Hautement Stratégique
Profil : Diplomate chevronné capable dêtre au niveau de la relation entre les deux pays tant au niveau de la représentation que des dossiers
1/Mohamed HAMA (op cité)
2/Mohamed HMIDOUCH (op cite)
3/Sitri Mohamed
TCHAD (vacant) : Poste important en raison de la position stratégique du Tchad dans la région du Sahel et de son importance sur léchiquier régional
Profil : Diplomate capable de maintenir et de développer les relations entre les deux pays.
Propositions :
1/SBIHI (Consul General)
2/Youssef BELLA (Consul Général à Strasbourg)
3/Mohamed AKHRIF (Chef de Division)
4/Jilali Hilale Amb a Malabo
NIGER : Poste de grande importance dans la région du Sahel.
Profil : Diplomate expérimenté capable de renforcer les relations entre les deux pays et de bâtir un partenariat entre les deux pays
Propositions :
1/Taleb BERRADA (Ambassadeur à Dakar, a déjà servi au Niger)
2/Jilali Hilal Amb a Malabo
3/Omar KANNAN (Co
nsul Général, Ex second à Paris)
4/Abdallah BENMELLOUK (Chef de Division)
5/Mohamed Sitri 
KENYA : Poste hautement stratégique, devrait être la plaque tournante dans la région de lAfrique de lEst
Profil : Diplomate parfaitement anglophone, capable de tisser un réseau de relations au plus haut niveau
Propositions :
1/Mohamed RHAZAOUI (Ex Représentant des Nations Unies en Afrique de lOuest, Ex Résident du PNUD au Ghana). Auteur de la stratégie des Nations Unies pour le Sahel
2/Hamid El Ouali Prof Droit international. Ex Représentant du HCR. Spécialiste de l’affaire du Sahara
3/Badreddine ALLALI (Ex Ambassadeur en Australie, Directeur de lAcadémie)
MADAGASCAR : Poste de grande importance dans une région qui fait lobjet dune offensive adverse.
Profil : Diplomate capable de tenir la position et de tisser un réseau de relations au plus haut niveau dans un environnement difficile.
Propositions :
1/MEDREK (Dr DICOM)
2/Badreddine ALLALI (op cité)
3/Redouane ADGHOUGHI (Ex Second à Paris)
4/Redouane Husseini Chef Div
5/Abdallah BENMELLOUK: Chef de Division
ANGOLA : Poste dimportance cruciale à la fois politique et économique ; pays pivot en Afrique Australe dont les positions peuvent être déterminantes sagissant de la question nationale.
Profil : Diplomate experimente ou un Politique
Propositions :
1/Ahmed RHAZAOUI (op cité)
2/Mehdi Benchekroun Ex Amb en RDC
3/ABDELMOUMNI (Second à Madrid)
4/Mohamed ARIFI (Consul General-Ex Second à New York et à Genève
ETHIOPIE : Poste Hautement Stratégique, capitale diplomatique de lAfrique, plaque tournante de la région (Afrique de lEst et des Grands Lacs)
Profil : Diplomate Chevronné en mesure de reconquérir la place du Maroc et de changer la donne dans la sous région
AFRIQUE DU SUD : Puissance Continentale, membre des BRICS, Position farouchement anti marocaine, poste Hautement Stratégique dont la position est déterminante.
Profil : Diplomate chevronné capable de faire basculer la position de ce pays vers une neutralité et de développer des relations économiques entre les deux pays
Propositions :
1/Mohamed HMIDOUCH (op cité)
3/Ahmed RHAZAOUI (op cité)
4/Nzha CHEKROUNI (Ambassadeur au Canada)
Abuja : poste d’importance capitale .
Profil : Diplomate anglophone expérimenté 
Propositions :
1/A Kadmiri AMCI
2/Hamid Tourougui Ex Amb au Ghana 
OUVERTURES :
TANZANIE : Poste dimportance clé dans la région de lAfrique Orientale.
Profil : Diplomate anglophone capable de développer des relations avec ce pays et de le ramener à une position plus neutre sur la question nationale.
Propositions :
1/MESKAOUNI (Chef de Division)
2/Abderrahim Kadmiri DG AMCI 
3/CHOUAIBI (op cité)
4/Abdallah BENMELLOUK (op cité)
RWANDA: Pays clé dans la région des Grands Lacs, qui a une grande influence sur les questions africaines.
Profil : Diplomate brillant capable de développer des relations politiques et économiques avec ce pays et de le ramener à une position plus neutre sur la question nationale.
Propositions :
1/Redouane ADGHOUGHI (op cité)
2/Abdellah BENMELLOUK (op cité)
3/Mohammed FARAHAT (Chef de Division)
4/Abdelkader TALEB (Chef de Division)
ZIMBABWE: Poste important en Afrique Australe, région globalement sous linfluence de lAfrique du Sud et hostile à notre pays.
Profil : Très bon diplomate capable de développer les relations entre les deux pays.
Propositions :
1/A Kadmiri (op cité)
2/CHOUAIBI (op cité)
3/MESKAOUNI (Chef de Division)
4/ Redouane Husseini Che
f de Div
BOTSWANA: idem que Zimbabwe Les mêmes propositions;
BENIN/TOGO : Ces deux pays sont actuellement couverts à partir du Ghana avec lesquels tout les sépare sauf la géographie (langue, ancienne métropole, centres dintérêt, relations avec notre pays&.. etc.)
l serait plus indiqué de procéder à louverture dune ambassade dans lun ou lautre pays, ambassade qui les couvrirait tous deux)
Profil : Diplomate.
Propositions :
1/Abdellah BENMELLOUK (op cité)
2/Mohamed FARAHAT (op cité)
4/Saad BENDOUROU (Ex Consul General)
5/ Redouane Husseini Chef de Division
EUROPE :
Genève 
BRUXELLES UE
BRUXELLES
IRLANDE
UKRAINE
GRECE
DANEMARK
SUEDE (vacant )
VATICAN (vacant )
FINLANDE
AMERIQUES
CANADA
PEROU
CHILI
REPUBLIQUE DOMINICAINE
NICARAGUA
MOYEN-ORIENT/GOLFE
KOWEIT ( vacant )
JORDANIE
LIBAN
OMAN
YEMEN
PALESTINE
OUVERTURES : LIGUE ARABE OCI
ASIE
BANGLADESH
INDONESIE
MALAISIE
JAPON 
                                                                        – – – – – –  — – – – – – – – – – 

Note
A
lattention de Monsieur le Ministre

Objet : Réflexion sur la stratégie du Maroc à légard de lAfrique

Le Maroc a toujours entretenu des rapports séculaires et profonds avec ses voisins d’Afrique subsaharienne. La vague des indépendances des années 1960, a permis au Maroc de confirmer son leadership africain en abritant la Conférence de Casablanca qui a donné naissance à lOUA.
Le Maroc sest retiré, en 1984, de lOUA qui avait admis en son sein la prétendue « rasd » en violation de sa propre Charte.
Ce retrait du Maroc a marqué, cependant, un véritable tournant dans sa politique africaine et lui a permis détablir un vaste maillage diplomatique bilatéral en Afrique et remporter de nombreux succès politiques et économiques. La position de ces pays vis-à-vis de la question du Sahara a constitué un point central dans lattitude du Maroc.
Lengagement du Maroc envers son Continent dappartenance a reflété sa foi en une Afrique forte de ses richesses et potentialités et une Afrique tournée vers lavenir. Cet engagement se traduit aujourdhui par lexistence de liens économiques, commerciaux, culturels et humains de plus en plus denses. Il se traduit aussi par la présence de plus en plus importante des entreprises marocaines en Afrique.
Le Maroc qui ne dispose, cependant, que de 24 Ambassades en Afrique, dont 16 en Afrique de lOuest et Centrale et seulement 6 en Afrique de lEst et Australe, détient le réseau le plus faible par rapport aux pays du même niveau (Algérie 30, Afrique du Sud 39, Nigéria 38 et Egypte 38). La présence diplomatique se concentre largement dans les pays francophones (14 Ambassades), au détriment des pays anglophones (5 Ambassades). Le Maroc est quasi absent de lAfrique australe et orientale, six Ambassades pour 23 pays, carence à laquelle il serait souhaitable de remédier.
Cette sous représentation diplomatique se reflète, également, au niveau des accords conclus avec les pays de lAfrique subsaharienne, où plus des 3/4 des accords sont conclus avec les pays, notamment francophones, de lAfrique de lOuest et lAfrique Centrale.
L’affirmation par Sa Majesté le Roi Mohamed VI depuis Son intronisation de la vocation africaine du Maroc, lengagement dans la nouvelle Constitution du Royaume de 2011 érigeant lAfrique comme priorité de la politique extérieure du Royaume, ainsi que les nombreux acquis du Maroc au cours des vingt dernières années devront être déclinés en une nouvelle stratégie nationale vis-à-vis de lAfrique.
Ceci passera par la mise en valeur des atouts du Maroc en tant que pôle de stabilité et partenaire crédible et les mettre au service de lAfrique pour faire face aux mutations et enjeux de notre continent, économique, politique et de sécurité.
De même, les grands défis qui pèsent sur lAfrique (sécurité, changements climatiques,
migration, développement&), le jeu de puissance et dinfluence auquel se prêtent les « puissances locales » africaines, ainsi que les convoitises que suscite lAfrique auprès de puissances étrangères (anciennes et émergentes) « imposent » un renouveau de la présence diplomatique marocaine en Afrique.
Dans ce sens, une évaluation objective de la politique africaine du Maroc laisse apparaître trois niveaux de relations : les pays dAfrique de lOuest et Centrale considérés comme les pays « amis » ou le « pré-carré traditionnel » ; ceux de lAfrique de lEst et Australe considérés comme plutôt « hostiles » et enfin la troisième catégorie qui regroupe les pays dits « fragiles », dont les positions sont globalement influencées par les pays dominants dans chaque région, Algérie, Afrique du Sud, Ethiopie et Nigéria notamment.
Une telle perspective, permettra au Maroc de se repositionner à lavant-garde dun agenda africain moderne et en phase avec les mutations géopolitiques mondiales et de promouvoir sa vision dun partenariat Sud-Sud, agissant et solidaire.
Dans le cadre de ce renouveau diplomatique, le Maroc gagnera à poursuivre sa politique de renforcement des relations bilatérales, tout en linscrivant dans une dynamique sous-régionale comme cadre de référence et vecteur de projection.
Sappuyer sur cette configuration sous-régionale permettra une plus grande efficacité à notre action, dans la mesure où le sous-régional constitue un levier déterminant pour lintégration économique et la pierre angulaire de lédifice institutionnel du Continent.
Compte tenu de ce qui précède, la diplomatie du Maroc en Afrique pourra se poursuivre selon des objectifs appropriés pour chaque « bloc » régional, (i) celui de consolider et renforcer les relations avec les partenaires traditionnels, (ii) celui dassurer une forte présence et plus grande implication dans les pays du Sahel et (iii) celui daméliorer la présence auprès des pays dits « hostiles » qui se répartissent globalement entre lAfrique de lEst et Australe.
I – Consolidation du positionnement du Maroc en Afrique dans son pré-carré traditionnel :
Dans ce cadre, les relations bilatérales privilégiées quentretient le Maroc avec plusieurs pays de lAfrique de lOuest et Centrale, devraient être davantage valorisées et développées.
Létablissement dun nouveau modèle de partenariat bilatéral concernera, en plus des instruments de coopération existants (Commissions Mixtes), de nouveaux cadres ; à savoir les consultations politiques régulières entre les Ministères des Affaires Etrangères, la mise en place de clubs dhommes daffaires et de plateformes des ONG. De même, des mesures daccompagnement pourraient être annoncées (accès préférentiel au marché, facilitation de visas&).
Dans ce cadre, le secteur privé sera amené à simpliquer davantage et devrait être accompagnée par lappareil diplomatique partout en Afrique. Des actions complémentaires pourront être menées par dautres acteurs (élus locaux et parlementaires, société civile..).
Sur cette base, le repositionnement du Maroc en Afrique de lOuest et Centrale pourra être favorisé par le lancement des mesures suivantes :
· Conclusion de nouveaux partenariats bilatéraux avec le Sénégal, la Cote dIvoire, le Cameroun, la Guinée et le Gabon. Dans ce cadre, les relations bilatérales avec la France, pourront servir de modèle, pour instaurer une Réunion de Haut Niveau bilatérale avec ces pays et investir de nouveaux créneaux de coopération, en matière daccès à la Justice, de décentralisation, de parité, dorganisation des partis politiques, dobservation électorale, de protection de lEnfant, de régulation de laudiovisuel&. Dans tous ces domaines, le Maroc est pionnier dans sa coopération avec les instances européennes et pourrait jouer le rôle de « puissance relais » avec lAfrique et de trait dunion pour un rapprochement entre lEurope et lAfrique.
· Renforcement de la présence du Maroc à la CEDEAO, à travers létablissement de coopérations renforcées ciblées, où le Maroc pourra apporter une valeur ajoutée, comme les mécanismes de prévention et de résolution des crises ainsi que la médiation. Cette présence pourra se renforcer davantage par le lancement dun dialogue UMA-CEDEAO. Lors de Discours Sa Majesté le Roi au dernier Sommet CEDEAO de décembre 2012, le Souverain a plaidé en faveur de linstauration de ce dialogue (UMA-CEDEAO) dans une dynamique déquilibre et de renforcement de la coopération sud-sud en Afrique. A linstar de linitiative 5+5, un mécanisme de dialogue et de coopération devra être instauré avec certains pays de ce groupement.
· Conclusion dun accord préférentiel avec lUEMOA. Cet accord, en négociation depuis quelques années, constitue une étape importante pour permettre au Maroc daméliorer sa position politique et économique avec cette organisation régionale, à même de lui permettre de jouer un rôle de locomotive pour les pays de la région.
Plusieurs mesures daccompagnement peuvent être mises au service de cette Stratégie:
· Renforcement des synergies entre les différents acteurs nationaux (institutionnels et économiques), en vue de lélaboration dune stratégie « Afrique » en termes de projection dintérêts économiques et commerciaux et didentification des leviers de croissance des exportations.
· Amélioration de loffre logistique, à travers le renforcement des voies de communication au niveau du transport aérien (imposer Casablanca comme un hub aérien pour toute lAfrique), du transport maritime (mise en place des lignes maritimes et des partenariats groupés entre les ports de Tanger-Med et de Casablanca, et ceux de la façade atlantique du Continent), et au niveau du transport routier (contribuer à la finalisation du pont du fleuve Rosso, liant le Sénégal et la Mauritanie, comme prélude à la conclusion dun accord TIR tripartite).
· La mise en place dune sorte de Conseil stratégique informel pour accompagner la projection dintérêts économiques et commerciaux en Afrique, en y associant les départements ministériels concernés (Finances, Commerce et Industrie, Agriculture, Santé, Enseignement Supérieur), les établissements publics (Maroc Export, Office des Foires, ONEE, OCP, RAM, OFPPT), les représentants du secteur privé (CGEM, Groupement bancaire, grandes entreprises nationales), les universitaires (Centre détudes africaines).
· Etablissement de partenariat nouveau en matière déducation et de formation. Le Maroc accueille plus de 8000 étudiants, dont 6500 boursiers, issus de 42 pays africains dans ses établissements supérieurs. Engager la réflexion pour renforcer davantage cette coopération, dans la perspective du positionnement du Maroc comme un hub universitaire pour lAfrique.
· Un autre domaine aussi important que prioritaire, est celui de linstauration dun dialogue qui vise la protection de lintégrité religieuse en Afrique de lOuest, face à la montée du radicalisme religieux et du chiisme.
· Entreprendre des actions concrètes au niveau culturel de façon à permettre au Maroc de devenir une place incontournable dans la promotion et le développement de lart africain. Ressusciter le Festival des Arts Africains, dont lunique édition a eu lieu à Alger dans les années 1970, sera une occasion pour le Maroc de mettre en valeur son identité et son histoire africaines, mais également dattirer les intellectuels et artistes africains. Il serait également judicieux de promouvoir le concept de consacrer une « place » à lAfrique dans tous les festivals de notre pays. Dans ce sens, lidée de la création dun prix pour le film africain dans le Festival international du Cinéma de Marrakech, pourra avoir un grand retentissement.
I
I – Définition dune nouvelle stratégie de coopération avec les pays du Sahel
Limportance de létablissement dune nouvelle stratégie du Maroc envers les pay
s du Sahel se justifie à plus dun titre. Linstabilité de cette zone pourra engendrer des conséquences directes sur la sécurité du Maroc. Autre dimension importante, consiste en labsence dengagement clair dans le cadre de lUMA envers cette région, ce qui nécessite de la part du Maroc, une réaction et anticipation à travers la mise en place dactions de coopération conséquentes et adaptées.
Tout en sinspirant de lapproche adoptée vis-vis de lAfrique de lOuest, la mise en oeuvre de cette stratégie qui pourra sappuyer sur une approche intégrée et ouverte, dans lobjectif de contribuer à la promotion de la sécurité, la stabilité et le développement. Ce qui devra se traduire par le renforcement dune part, de la coopération avec les pays prioritaires de la sous région, en loccurrence le Mali, le Niger et la République de lAfrique Central et, dautre part, de lorganisation de la CENSAD, comme vecteur dintégration régionale.
III – Lamélioration de limage et le développement de la coopération avec les pays « hostiles »
Dans ce cadre, laction du Maroc pourra sarticuler autour de plusieurs axes dont lobjectif dasseoir la confiance et corriger la perception négative sur le Maroc. Une telle perspective passe par la mise en oeuvre de certaines actions fondamentales, comme louverture dAmbassades auprès de ces pays, léchange de visites de haut niveau et la multiplication des soutiens dans les foras internationaux.
Dans cette perspective, il serait utile de renforcer la présence diplomatique en Afrique de lEst et Australe, à travers louverture de nouvelles Ambassades auprès de la Namibie, du Botswana et de la Zambie (Afrique Australe) et de la Tanzanie, du Mozambique et du Malawi (Afrique de lEst).
Parallèlement à cette approche sous-régionale, le renouveau de laction diplomatique envers lAfrique pourrait englober prioritairement les initiatives suivantes :
· Au niveau multilatéral, le Maroc devra sappuyer sur son expertise pour jouer un rôle davant-garde au service des intérêts africains. Lattitude du Maroc depuis son entrée au Conseil de Sécurité en janvier 2012, pour faire valoir les intérêts africains au sein de cette enceinte (Conférence ministérielle sur le Mali en décembre 2012), représente une illustration supplémentaire du rôle que le Maroc est capable de jouer.
· Au niveau des groupes africains dans les grandes capitales, nos Ambassades peuvent être instruites pour y jouer un rôle actif et dynamique. Une lettre de cadrage sera soumise à lappréciation de Monsieur le Ministre, pour être transmise à nos Ambassades concernées.
· Renforcement des initiatives marocaines en Afrique, notamment, celles qui ont consisté à donner accès libre au marché marocain pour les produits originaires des PMA africains et à lannulation de la dette de ce groupe de pays contractée auprès de notre pays.
· Sappuyer sur la coopération triangulaire, en mettant le savoir faire du Maroc au service des pays africains, grâce au concours des bailleurs de fonds internationaux, bilatéraux et multilatéraux.
Lensemble de ces préalables devra sinscrire dans une stratégie qui sappuie sur les acquis accumulés avec des pays importants, comme le Kenya et sur les contradictions qui existent entre les pays dits « hostiles », comme lAngola qui cherche à sémanciper en tant que puissance régionale en dehors la prépondérance sud-africaine en Afrique Australe.
Des actions de sensibilisation pourront être amorcées envers ces pays, via nos Missions permanentes auprès des organisations internationales (New York, Genève, Nairobi, Addis-Abeba, Bruxelles, Vienne), ou par nos Ambassades dans les grandes capitales (Paris, Londres, Washington, Pékin, Moscou) ou par nos Ambassades dans les pays de leur voisinage.
Cette stratégie visera à « casser » les alliances, dans le sens où les blocs de pays dits « hostiles » ne sont pas homogènes et les raisons qui animent leurs positions envers notre pays sont loin de partager les mêmes motivations, qui varient entre la méconnaissance, lhostilité, lhéritage politique&
A cet égard, létablissement dune liste de pays cibles prioritaires envers lesquels des actions de rapprochement et de coopération seront engagées, est nécessaire.
Pour les relations avec lAngola, il serait tout indiqué détablir une stratégie qui sappuie sur tous les leviers à la disposition du Maroc. Les bonnes relations du Maroc avec le Portugal, pourront servir de relais pour un renforcement des relations avec lAngola et la réactivation de la demande dadhésion du Maroc à la CPLP, Communauté des pays de langue portugaise, pourra servir comme vecteur pour sapprocher de ses pays membres, dont lAngola la Guinée-Bissau, Sao Tomé et principe et le Mozambique.
Dautres actions, peuvent être engagées dans lobjectif de casser laxe Alger-Abuja-Pretoria, en sappuyant sur la diplomatie parallèle parlementaire et des partis politiques et en investissant les réseaux informels dinfluence et de lobbying, notamment, vis-à-vis de lAfrique du Sud qui cherche à simposer comme puissance régionale africaine. Laction envers ce pays devra, en effet, être engagée dans lobjectif dun rééquilibrage de ses relations avec les pays dAfrique du Nord, en imposant le Maroc en tant que pole de puissance et partenaire crédible et explorant de nouvelles pistes de coopération où le Maroc dispose datouts reconnus, en économie verte, finances, télécoms&
Rabat, le 2 juin 2013
Stratégie pour contrer loffensive de lAlgérie et de lAfrique du Sud 
au sujet de la question du sahara marocain
Le 21ème Sommet de lUnion Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), a été le révélateur de lexistence dune véritable offensive, généralisée et planifiée par les adversaires du Maroc dont lobjectif est de faire dabord adopter à lUA une position prônant lindépendance du sahara et de limposer, par la suite, au reste de la communauté internationale, comme seule et unique solution à ce conflit. 
Larrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de lUA constitue un élément clé de la mise en Suvre de cette stratégie, conçue et mise en Suvre essentiellement par lAlgérie et lAfrique du Sud, appuyés massivement et activement par la quasi-totalité des pays de la SADECet par certains pays de lAfrique orientale.
Les travaux de ce Sommet ont dévoilé la collusion totale entre lAfrique du Sud et lAlgérie dune part et le Secrétariat de lUA dautre part qui dailleurs nhésite plus à se départir ouvertement de la neutralité à laquelle il est normalement astreint. Cette collusion dintérêt entre une partie des Etats membres et le Secrétariat de lorganisation, est un cas unique dans les annales des institutions internationales quil conviendra également de dénoncer. 
Cette note se propose de
faire le point sur les travaux du Conseil Exécutif au sujet du sahara, den ti
rer quelques enseignements, de décrire la stratégie poursuivie par les adversaires du Maroc, de proposer les éléments de la contre-offensive de notre pays et un plan daction pour la mener à bien. 
Mission de la délégation marocaine à Addis-Abeba en marge des travaux du Sommet de lUA
Une délégation conduite par le Ministre des Affaires Etrangères, a effectué une mission à Addis-Abeba à loccasion de la tenue du Sommet de lUnion Africaine et de la célébration du cinquantenaire de lunité africaine.
Cette mission intervenue dans un contexte très particulier, suite à linscription, pour la première fois, de la question du sahara à lordre du jour de lUA, sest assigné trois objectifs essentiels :
Demander aux pays africains, amis du Maroc, dexprimer leur refus de voir lUA se saisir à nouveau de la question du Sahara et de demander, par conséquent, la suppression de ce point de lordre du jour du Conseil Exécutif de lUA ; 
Contrer ladoption par lUA de toute décision qui ne prendrait pas en considération lévolution de la question du Sahara au Conseil de Sécurité des Nations Unies ; 
Faire entendre solennellement au sein de lUA, par lentremise de pays amis, la position du Maroc sur cette question. 
En préparation à ce Sommet, les démarches ci après avaient été entreprises par le Maroc auprès des pays africains pour demander la suppression de ce point de lordre du jour du Conseil Exécutif de lUA :
Des messages écrits ont été adressés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu lAssiste, aux Présidents du Sénégal, de la Cote dIvoire, du Gabon et du Burkina Faso. 
Des lettres ont été adressées par le Ministre à lensemble des Ministres des Affaires Etrangères des pays africains ; 
Les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Afrique ont été instruits pour entreprendre auprès de leurs pays daccréditation, des démarches pour appuyer cette demande. 
Une lettre de réponse a été adressée par le Ministre à la Présidente de la Commission de lUA, lui expliquant les raisons pour lesquelles le Maroc considère quil n,est pas opportun pour lUA de réintroduire dans son agenda lexamen de la question du sahara. 
Dans ces démarches, largumentaire du Maroc sarticulait essentiellement autour des points suivants : 
LOUA a échoué dans sa médiation pour résoudre le conflit du sahara et sest départie de son rôle darbitre en préjugeant de lissue du processus dautodétermination en admettant en son sein une entité ne disposant daucun attribut de souveraineté et ce en violation de sa propre Charte et du principe même de lautodétermination ; 
La question du sahara a divisé et a failli faire éclater lOUA et quil nest pas opportun de réintroduire à nouveau cette question controversée au sein de lorganisation panafricaine ; 
La question du Sahara est aujourdhui du ressort du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui Suvre à la recherche dune solution politique négociée et que lUA devrait éviter dêtre en déphasage avec le processus onusien et gagnerait au contraire, en crédibilité, à soutenir ce processus. 
Au plan opérationnel et lors des travaux du Conseil Exécutif, la délégation du Sénégal a fait une déclaration demandant la suppression pure et simple de la question du sahara de lordre du jour du Conseil. Le Sénégal a été appuyé par un grand nombre de pays amis, en loccurrence, le Gabon, la Cote dIvoire, le Togo, la Guinée, la Gambie, le Benin, le Burkina Faso, Djibouti, la Lybie, la RDC, le Congo et les Comores. 
Cette demande a été violemment combattue par les partisans du maintien de cette question à lordre du jour. Il sagit des délégations de lAlgérie, de lAfrique du Sud, de lAngola, du Mozambique, de la Tanzanie, de la Namibie, du Zimbabwe, du Lesotho, de la Zambie, du Botswana, du Soudan du Sud, en plus de la pseudo « rasd ». 
Devant cette division, un compromis a été trouvé consistant en ladoption dun projet de décision dont les éléments sont : 
Maintien de la question du sahara à lordre du jour et report de son examen à la prochaine session du Conseil Exécutif en Janvier 2014 ; 
Suppression dans le projet de décision initial présenté par le Secrétariat, de deux paragraphes hostiles au Maroc ; 
Demande à la Présidente de la Commission de lUA de présenter à la prochaine session du Conseil Exécutif dun rapport complet sur cette question, c’est-à-dire devant tenir compte du point de vue de toutes les parties ; 
Introduction dun paragraphe faisant référence à la résolution 20.99 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 25 avril 2013. 
Soutien aux résolutions des Nations Unies sur la question pour parvenir à une solution politique à travers des négociations directes, comme moyen dautodétermination. 
A lissue des travaux du Conseil Exécutif, il peut être avancé à juste titre que les démarches entreprises dans ce cadre ont permis la réalisation dobjectifs importants. 
Le compromis arraché par les amis du Maroc est en soi une victoire notable ; 
Les adversaires du Maroc ont échoué à faire adopter une décision préparée par la Présidente de la Commission de lUA et qui était totalement en faveur des thèses séparatistes ; 
Les débats qui ont eu lieu ont permis de constater que malgré son absence de lOUA/UA depuis 1984, le Maroc continue de disposer dimportants appuis et soutiens en Afrique et dune grande capacité de mobilisation de pays amis. Ces débats ont été une opportunité pour présenter, par le biais des pays amis, la position du Maroc sur la question du sahara. 
Au delà des péripéties des travaux proprement dit du 21ème Sommet de lUnion Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), un constat plus profond et alarmant simpose qui décèle la présence dune stratégie dangereuse menée par les adversaires du Maroc contre ses intérêts vitaux. Larrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de lUA et
la tentative de reprise par lUA de la question du sahara, ne sont que les élément
s apparents de ce puzzle.
La stratégie anti-marocaine menée par le biais de lUA
La stratégie des adversaires du Maroc qui se joue sur plusieurs registres, vise comme objectifs principaux, de faire échouer le processus onusien de recherche dune solution politique négociée, de dépasser la demande du référendum en la remplaçant par loption de lindépendance et dimposer en fin de compte, celle-ci comme la seule et unique alternative possible.
A cette fin, les instigateurs de cette stratégie (Algérie Afrique du Sud) entreprennent étape par étape avec la complicité avérée de la Présidente de la Commission de lUA, la déconstruction de lacquis du Maroc aux Nations Unies, limposition de lUA, au demeurant acquise à leur cause, comme partie prenante du conflit en vue de ladoption de loption de lindépendance comme position commune de lAfrique pour la porter plus tard, quand les circonstances le permettront, au niveau de lAssemblée Générale des Nations Unies.
En vue datteindre ces objectifs, la stratégie adverse poursuit la réalisation de séquences qui peuvent être énumérées comme suit :
Ladoption par lUA dune position commune, radicale et hostile à lintégrité territoriale de notre pays, vise à mettre fin à tout débat ou divergence au sein de la famille africaine sur la question du sahara. Ladoption dune telle position deviendrait ainsi un engagement contraignant qui obligerait tous les Etats membres à sy conformer ; 
Lanéantissement des positions du Maroc en Afrique et de ses soutiens au sein de lUA à propos de la question de lintégrité territoriale ; 
Lutilisation de cette position, comme fondement politico-juridique, pour influer sur les décisions des institutions internationales et sur les opinions publiques. 
La contre-offensive du Maroc
Sur la base du constat décrit ci-dessus, le Maroc na dautre choix que de mettre au point une contre-offensive denvergure visant fondamentalement à faire échouer la stratégie adverse et à réaliser lobjectif dévincer la prétendue « rasd » de lUA et imposer la souveraineté du Maroc sur le Sahara. 
La contre-offensive du Maroc devra sappuyer sur lensemble de ses atouts et capitaliser sur les acquis réalisés aux Nations Unies dans le cadre du règlement de la question du sahara.
Une des conditions préalable pour amorcer cette contre-offensive, réside dans la prise de conscience par tous les décideurs du danger et des risques que comporte pour notre pays la stratégie des ennemis du Maroc.
La clé de réussite de la contre-offensive passe par lorganisation et le rassemblement des différents intervenants et la convergence de tous les efforts vers un seul et même objectif, celui de faire échec à la stratégie adverse et de faire consacrer par la communauté internationale, la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
La contre-offensive à engager, compte tenu des forces et des atouts dont dispose notre pays, et des handicaps et difficultés quil faudra surmonter, devra être menée sur les fronts diplomatiques et médiatiques et utiliser également la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf pour dénoncer, auprès du HCR, du Conseil des droits de lhomme, de la Commission Africaine des Droits de lHomme et des peuples et des ONG internationales, ce crime contre lhumanité dont sont coupables lAlgérie et le Polisario.
1/ Les atouts qui consolident la position du Maroc
La légitimité du recouvrement par le Maroc de son sahara (fondements juridiques et historiques) ; 
Leffectivité de la présence du Maroc sur le territoire (le processus dintégration et dinclusion des populations ainsi que les grandes réalisations économiques et dinfrastructures) ; 
Lunanimité nationale autour de la question du sahara, qui constitue une question vitale et déterminante pour lensemble des marocains ; 
La pertinence et la crédibilité de linitiative marocaine dautonomie comme solution de compromis réaliste, viable et démocratique à la question du Sahara, qualifiée de sérieuse et crédible et soutenue par une grande majorité de pays ; 
Le soutien implicite dont bénéficie le Maroc au niveau international en ce qui concerne la question du Sahara. Aucun pays européen, ni aucun membre permanent du conseil de Sécurité ne reconnaît la « rasd ». En Afrique, 35 pays sur 53, ne reconnaissent pas cette entité. 
La solidité et la stabilité des institutions marocaines, qui lui permettent dêtre cité en modèle dans un environnement régional instable et fragile; 
La crédibilité du Maroc au niveau international en tant que partenaire fiable et pôle de stabilité et de sécurité dans la région, ainsi que le rôle positif du Maroc en tant quacteur actif dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique ; 
La vigueur et le dynamisme économique et social du pays et lattractivité quexerce le modèle de développement politique, économique, social et culturel du Maroc, dans son environnement régional ; 
La forte présence du Maroc en Afrique de lOuest et Centrale, où il compte des alliances sûres qui sappuient sur les liens historiques ancestraux et sur des relations culturelles profondes, renforcés par une coopération et des partenariats économiques exemplaires. 
2/ Les handicaps du Maroc en Afrique
Le retrait du Maroc de lOUA/UA, tout en étant fondé, légitime et irréversible tant que dure lillégalité qui a motivé ce retrait, laisse les mains libres à ses adversaires au sein des instances panafricaines. 
Les effets de cette absence sont accentués par la réduction du niveau de lAmbassade du Maroc à Addis-Abeba, au moment où il fallait au contraire le renforcer. 
La sous-représentasion du Maroc en Afrique Australe et Orientale (6 ambassades pour 24 pays), régions qui comptent le plus grand de pays hostiles à notre cause nationale, constitue une autre difficulté à laquelle il serait nécessaire dy remédier. 
Le faibl
e poids sur léchiquier africain des pays francophones qui
composent le socle des soutiens du Maroc et qui se reflète par le niveau de moins en moins important de leur influence sur la scène africaine et au sein de lUA. De plus, ce groupe fait montre dune certaine mollesse, de timidité voire même dune certaine indifférence pour défendre ses points de vue. 
La montée en puissance des pays anglophones qui composent le socle des soutiens du clan hostile à notre pays et qui se traduit par le leadership et linfluence prépondérants quils exercent sur lagenda africain. En outre ce groupe fait montre dune grande détermination et dun engagement virulent et agressif voir dun activisme pour imposer ses points de vue. Les péripéties de lélection de Madame Zuma à la tête de la Commission de lUA, en est une parfaite illustration. 
La collusion manifeste entre les adversaires du Maroc et la Présidente de la Commission de lUA, rend plus difficile la tache de contrer loffensive adverse. 
Lenlisement du processus onusien de recherche dune solution politique négociée à la question du sahara, est présenté par les adversaires du Maroc comme étant un échec de la proposition marocaine du plan dautonomie et leur sert dargument pour demander la réappropriation par lUA de cette question. 
Le blocage à dessein de lUMA, en tant quorganisation africaine régionale, prive le Maroc dun levier considérable, à travers lequel il pouvait contourner son absence de lUA et influer sur la décision africaine. 
Les éléments de la contre-offensive du Maroc
La contre-offensive que le Maroc est appelé à engager pourra être menée sur plusieurs niveaux et viser à mettre en échec les tentatives de limplication de lUA dans la question du sahara, faire reconnaître par lUA la centralité du processus onusien de recherche dune solution politique négociée au conflit et acculer lAlgérie sur la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. 
Les actions pour contrer loffensive au sein de lUA 
Le premier échelon de la contre-offensive marocaine devra viser dabord de faire échec à la stratégie adverse à loccasion de la prochaine session du Conseil Exécutif de lUA en janvier 2014.
Un premier objectif consiste à empêcher ladoption par ce conseil dune décision qui réintroduit dans le débat le plan de règlement de lOUA devenu caduc ainsi que les résolution de lUA de 2009 appelant à lorganisation dun referendum dautodétermination dans le territoire du sahara. La décision qui devra être adoptée à cette occasion devrait prendre en compte exclusivement, en les soutenant, les efforts de la communauté internationale visant la recherche dune solution politique négociée. 
Pour atteindre ce premier objectif, il est nécessaire dentreprendre une vaste campagne diplomatique visant la mobilisation dun maximum de pays africains y compris ceux qui ont montré un certain agacement à voir à nouveau lUA sembarquer dans des combats idéologique dun autre temps. Cette action devrait viser également la neutralisation de la Présidente de la Commission de lUA par la dénonciation de son parti pris en faveur des adversaires du Maroc.
A cet effet, sur le plan opérationnel, il peut être procédé à lengagement des actions suivantes : 
Des émissaires porteurs de Messages Royaux pourraient être dépêchés auprès des Chefs dEtat des pays amis, en loccurrence, le Sénégal, la Cote dIvoire, le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, la Guinée Equatoriale, La Gambie, le Congo, la RDC, le Benin, du Cap Vert, le Togo, le Niger, le Tchad, Les Comores, Djibouti, de lErythrée, le Cameroun, les Seychelles, de la Lybie, de la Tunisie de lEgypte, du Sierra Léone, du Liberia, du Soudan du Kenya et Rwanda.
Cette démarche devrait être relayée au niveau des Ministres des Affaires Etrangères de ces pays ainsi quauprès de tous les autres échelons : les Ambassadeurs africains à Rabat, les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Représentants permanents à Addis-Abeba.
Un mémorandum complet sur la question du Sahara devra être préparé et remis à tous les interlocuteurs comme support à ces démarches.
Un rapport exhaustif sur la question du sahara devra être adressé à la Présidence de lUA et à la Présidente de la Commission de lUA, pour quil soit pris en compte dans le rapport complet que cette dernière devra présenter devant le Conseil Exécutif en janvier 2014. Ce rapport devra également être remis aux représentants de tous les Etats membres, à lexception de lAlgérie. 
Il serait indiqué de faire en sorte de mieux organiser le groupe des pays amis du Maroc comme lest celui des adversaires de notre pays, afin den faire le véritable relais de la stratégie marocaine. A cette fin, une réunion regroupant les Ministres des pays qui constituent le noyau dur des soutiens du Maroc, devrait être organisée dans une capitale africaine pour asseoir, de manière concertée, le plan daction à engager au niveau de lUA.
Cette action qui na comme but que de contrer loffensive des adversaires du Maroc à lUA, devrait être accompagnée par une contre-attaque sur dautres fronts afin de mettre en difficulté lAlgérie et le Polisario. 
2/ La contre-offensive du Maroc 
La dénonciation de la situation des populations séquestrées à Tindouf 
Le Maroc devra par lintermédiaire des pays amis entreprendre une action auprès de la Commission Africaine des Droits de lHomme et des Peuples (CADHP) pour lamener à prendre en charge la question du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Un mémorandum devrait être remis à cette instance sur cette question pour lui demander de sacquitter de ses obligations à légard de ces populations maintenues de force dans ces camps.
Parallèlement, il faudrait entreprendre avec détermination des démarches auprès du HCR, du CDH et des ONG daudience internationales pour les contraindre à se saisir sérieusement de la question de la violation des droits des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, à la protection internationale et de la responsabilité de lAlgérie et du Polisario sur ce crime. Cette démarche renforcée par les résolutions du Conseil de Sécurité, vise à acculer lAlgérie et à la mettre au banc des accusés sur une question où elle la plus inconfortable et la plus vulnérable.
La mobilisation des médias nationaux et internationaux ains
i que les ONG marocaines et internationales de défense des droits de lhomme, est à cet égard indispensable.
Les relations Maroc-Algérie 
Dénoncer auprès des différents interlocuteurs africains et étrangers et à travers les médias lattitude belliqueuse et hostile de lAlgérie à légard de lintégrité territoriale du Maroc et dévoiler la duplicité de son langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du sahara. 
Cette posture de lAlgérie tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du sahara nest pas un casus belli entre le Maroc et lAlgérie et vise en fin de compte à les démobiliser. 
Le durcissement du ton à légard e lAlgérie accréditera la thèse que la question du sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera une menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragilisée. Lobjectif étant damener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux. 
La confirmation de la centralité du processus de lONU dans le règlement de la question du sahara 
Crédibiliser le processus onusien dune solution politique en le remettant dactualité et en évitant son enlisement afin de donner à la communauté internationale les raisons de continuer à y croire. Ce processus est actuellement en panne, ce qui tend à faire accréditer lidée, véhiculée par lAlgérie, de son échec. Sa réactivation dune façon ou dune autre peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires de notre pays. 
Des démarches doivent être entreprises auprès du Secrétaire Général des Nations Unies pour linformer des manSuvres visant à saboter le processus de négociation et justifier ainsi la réappropriation par lUA du dossier du sahara. Il faudra également faire part au Secrétaire Général des Nations Unies du refus du Maroc de voir son Envoyé Personnel rendre compte à lUA de son mandat. 
*********
La mise en Suvre de cette stratégie du Maroc devra sappuyer sur une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalités nationales et étrangères ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale et dacadémiciens. Cette task force devra disposer de ressources et moyens conséquents à la hauteur des enjeux.
Le succès de cette entreprise dépendra également dans une grande mesure du renforcement substantielles des capacités opérationnelles de lappareil diplomatique marocain en Afrique et du renforcement de la présence marocaine dans les régions africaines ou notre pays est sous représentée. LAmbassade du Royaume du Maroc à Addis-Abeba doit constituer un élément central de la mise en Suvre de cette stratégie et devra être dotée de ressources et de moyens lui permettant de jouer pleinement cette nouvelle mission.
                                                        – – – – – –  – – – – – –  – – — 
Fwd: Sommet UE/Afrique
Tagma [
Date d’envoi : jeudi 3 avril 2014 19:11
À :
Lotfi Bouchaara; bourita; Mohammed sitri
>
>
>> Objet: Sommet UE/Afrique
>>
>> Honneur  porter a votre attention que notre pays a une fois de plus réussi a mettre en échec les manSuvres de l’Union Africaine et des adversaires au premier rang desquels l’Afrique du Sud en parvenant a empêcher que le Sommet UE/Afrique ne devienne un Sommet UE/UA . Nos adversaires ont pu lors du processus préparatoire a Addis Abeba imposer leurs vues. Ils ont même adopte une résolution au sein du Corep exigeant de l’UE d’inviter tous les pays membres de l’UA sans distinction sinon ils annulent le Sommet . L’UE a résisté grâce a différentes démarches entreprises auprès du DG Afrique Wescott .  Il a fallu une grosse bataille ici a Bruxelles pour tout redresser. Ce qui a été fait largement . Ceci se reflète dans la Déclaration finale ainsi que dans la feuille de route .
>> Notre délégation a pu ainsi faire procéder a la réaffirmation du Format du Caire comme base fondamental de ce partenariat( pays africains reconnus par les nations unies) . Le partenariat est aujourd’hui définitivement UE/Afrique (pays de l’UA moins l’entité fictive plus le Maroc)
>> Notre délégation a également réussi a introduire l’approche sous régionale dans le partenariat La déclaration sur la migration et la mobilité reprend aussi des axes de la doctrine marocaine concernant la migration.
>> On peut avancer que le Sommet de Bruxelles marque un tournant en mettant définitivement ce Partenariat a l’abri de toute tentative d’introduction en son sein de la prétendue entité .
> Il faudra tout de même une remise en ordre a Addis et ailleurs  pour se prémunir contre les manSuvres adverses qui sont devenues régulières et déterminées . Bruxelles a été une victoire pour le Maroc et un cinglant échec pour Zuma . 
>> Haute considération . Tagma
                                                            – – – – – – – – –  — – – – – – – – – – 
Sommet UA Malabo
Tagma [m.ouali.tagma@gmail.com]
Date d’envoi : mardi 24 juin 2014 18:31
À :
salahmezouar2013@gmail.com; Mbarka Bouaida; bourita; SALAHEDDINE MEZOUAR
Cc :
Lotfi Bouchaara; Mohammed sitri
HPVCH que Comme annonce précédemment les travaux tant du COREP que du Conseil Exécutif n’ont apporté aucun changement par rapport a ce qui a été adopté a Addis au niveau du COREP et du CPS concernant la question nationale.
Nos amis confirment que les dispositions relatives a ce sujet tels qu’elles ont été adoptées n’ont pas été modifiées ici a Malabo.
Au cours des débats du Conseil Exécutif relatifs a l’Agenda 2063 de l’UA la Tanzanie seule est intervenue pour dire que la question du Sahara devrait être solutionnée et que des efforts devraient être faits dans ce sens. Cette déclaration n’a pas suscité de débats .
Le Rapport du CPS sera adopté demain pour être soumis aux Chefs d’Etat . Il n’y aura pas de changement dans le contenu déjà adopté a Addis. Le CPS commémore ses dix ans et tiendra a cette occasion une session élargie et ouverte aux États non membres. On ne s’attend pas a ce qu’il y ait de décision spécifique sur la question du Sahara.
En marge du Sommet la CEEAC tiendra une réunion sur la Centrafrique. La Présidente intérimaire de RCA a effectué une visite de travail en Guinee Équatoriale a l
a veille du Sommet mais n’a pas été invitée a prendre part a cette réunion
.
Des consultations intenses ont lieu aussi au sujet du Mali .
L’Egypte a fait son retour au sein de l’UA et le Président Sissi effectuera demain sa 1ère sortie a l’étranger en tant que Chef d’Etat élu .
Une réunion du NEPAD aura également lieu sous la présidence du Senegal.
Plusieurs Chefs d’Etat sont attendus: Afrique du Sud-Gabon-Senegal-Niger-Cameroun-Tchad-Égypte –
Cette expérience démontre le bien fondé de la mission de préparation entreprise il y a deux semaines en amont au niveau de Addis Abeba. 
C’est au niveau du siège et de façon permanente que les efforts devraient être poursuivis.
Haute Considération
                                             – – – – – – – – – – – –  – – – – – 
Maroc-Madagascar
LAFRIQUE AU CENTRE DES PRIORITES DU MAROC
Les relations entre le Royaume du Maroc et lAfrique viennent au premier rang des priorités des politiques publiques du Maroc. Cette option stratégique trouve son fondement dans lappartenance géographique du Maroc et dans son histoire millénaire qui a façonné son identité et sa culture.
Le Maroc représente la symbiose entre lAfrique, lOrient et lOccident et promeut un projet de société ouverte, tolérante, équilibrée et mettant en valeur les vertus du dialogue et de la paix.
Le Maroc a joué un rôle pionnier pour lémancipation et la libération du continent africain du joug et de la domination coloniale et a été un des fervents promoteurs de lunité de lAfrique.
Sa contribution à lidéal panafricaniste de lintégration et de lunité du continent lors de la Conférence de Casablanca lui confère une légitimité historique pour être à lavant-garde des combats de lAfrique pour la sécurité, la stabilité et la prospérité.
Le Partenariat que le Maroc entreprend dédifier avec un grand nombre de pays africains, principalement en Afrique de lOuest, région traditionnellement et culturellement proche, et en Afrique Centrale, repose sur une vision qui prône la solidarité et la mutualisation des ressources.
Ce Partenariat vise la consolidation de la paix et de la stabilité et prône létablissement dune coopération sud-sud qui repose sur la volonté commune de bâtir un avenir visant la prospérité des populations africaines.
LAfrique, malgré ses richesses naturelles immenses et son atout démographique, demeure encore le continent le plus confronté aux défis et problèmes de développement. Cest à la fois un défi à relever et une opportunité à exploiter dans une démarche de partage dexpériences, de mise en valeur commune des richesses et de solidarité agissante.
Linvestissement dans les secteurs clés du développement humain durable est au centre des actions du partenariat prôné par le Maroc.
Le Maroc est ainsi devenu au fil des ans le 1erinvestisseur africain en Afrique de lOuest. Des secteurs comme la Banque, lassurance, le transport aérien, la santé, lélectrification, leau potable, les industries extractives et de transformation, le bâtiment, sont les domaines dans lesquels cet investissement sest concentré.
Ce partenariat se développe pour inclure de plus en plus des formules innovantes de mise en commun des richesses naturelles pour lédification dindustries de transformation au bénéfice des économies africaines. Le projet conclu avec le Gabon, dune valeur de 2 Milliards de Dollars dans le secteur des fertilisants constitue lillustration du modèle dune coopération afro-africaine win-win.
La formation des ressources humaines constitue une des priorités dans ce partenariat avec lAfrique. Plus de 8.000 étudiants africains issus dune trentaine de pays poursuivent des formations universitaires au Maroc et bénéficient de bourses détudes accordées par le gouvernement marocain.
LAfrique est aussi le continent le plus confronté à des multiples menaces dordre sécuritaire : crime transnational organisé, terrorisme, trafics de stupéfiants, traite des humains, extrémisme religieux. Ces défis constituent un obstacle majeur dans les efforts visant la stabilité et le développement et devraient être combattus en priorité.
Lengagement du Maroc en tant que facteur de paix et de stabilité a de tout temps été au centre de son action. Que ce soit dans un cadre bilatéral ou multilatéral le Maroc sest mis depuis son indépendance au service des combats pour la paix et la sécurité de lAfrique.
Cest ainsi que le Maroc apporte sa contribution aux efforts de la communauté internationale pour le rétablissement de la paix et de la stabilité aussi bien au Mali, en Centrafrique, en Cote dIvoire quen RDC et partout où son action peut être utile.
La stabilité durable étant tributaire du développement social ; le Maroc inscrit ses actions dans une démarche globale et intégrée qui implique des efforts de solidarité envers les populations.
La montée de lextrémisme religieux en Afrique est une nouvelle donne quil convient de prendre en considération dans les efforts visant la stabilité du continent. Le Maroc, fort de ses liens ancestraux cultuels avec les populations africaines et de la Commanderie des Croyants quincarne Sa Majesté le Roi, a entrepris daider les pays confrontés à ce phénomène à maitriser le champ religieux et à se doter de moyens intellectuels pour combattre lintolérance et lextrémisme religieux.
Cest ainsi quil a mis sur pieds un ambitieux programme de formation de prédicateurs qui bénéficiera à des centaines dImams africains. Lobjectif de ce vaste chantier est de permettre de prémunir et de protéger lIslam tolérant et modéré dessence soufi des idées radicales étrangères à la tradition de lislam dAfrique.
La stabilité et le développe
ment de lAfrique sont également tributaires de louverture et de lintégration de
s économies africaines dans le cadre de la création de zones de libre circulation des biens et des personnes. Au sein de lUMA le Maroc milite pour lémergence dune zone de prospérité partagée et intégrée économiquement.
Le Maroc Suvre également pour linstauration dun partenariat avec la CEDEAO et la CEMAC et appuie les efforts de dynamisation de la CENSAD pour faire de cet espace une zone de stabilité et de développement.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*