Sahara Occidental : « L’UE soutient les efforts de l’ONU pour «une solution politique juste »

La Haute représentante désignée de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a déclaré que l’Union européenne (UE) soutient les efforts des Nations unies visant à trouver une solution politique juste et durable au conflit du Sahara occidental. Lors de son audition par la commis- sion des Affaires étrangères du Parlement européen, Federica Mogherini, interpellée par l’eurodéputé slovène, Ivi Vajgl, (ancien MAE de Slovénie), a déclaré que l’Union européenne (UE) soutient les efforts des Nations unies visant à trouver une solution politique juste et durable au conflit du Sahara occidental. La Haute représentante a été interpellée sur la nécessité de recourir et de faire prévaloir le droit international en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien et l’occupation marocaine du Sahara occidental. 
Par ailleurs, il y a lieu de noter que trois euro- députés ont adressé des questions écrites à la Haute représentante de l’UE et à la Commission européenne au sujet des violations des droits de l’Homme par le Maroc. L’eurodéputé espagnol du groupe de l’Alliance des libéraux et des démocrates européens (ALDE), Fernando Maura Barandiaran, a fait référence dans sa question au «témoignage, le 7 septembre 2014, au Conseil des droits de l’Homme à Genève, de l’ancien prisonnier sahraoui, Mustafa Mashdufi». Selon l’euro- député, «l’ex-détenu sahraoui a simple- ment confirmé la violation systématique des droits de l’Homme, que le Maroc continue de commettre à l’encontre de la population civile aux territoires occupés du Sahara occidental et des prisonniers politiques dans les prisons du Maroc». 
Fernando Maura Barandiaran s’est interrogé sur «les étapes que la haute représentante compte entreprendre à l’égard de la mission du Maroc auprès de l’Union européenne, dans le but de mettre un terme à ces violations des droits de l’Homme à l’encon-tre des populations civiles et des prisonniers politiques sah- raouis». «Est-ce que l’Union européenne soutiendra l’extension des prérogatives de la MINURSO afin d’inclure la surveillance et la protection des droits de l’Homme dans ce territoire en attente de décolonisation ?», s’est-il interrogé. 
De son côté, le président de la Commission commerce international au Parlement européen, l’Allemand Bernd Lange, du groupe des socialistes et démocrates européens (S et D), a posé le problème de l’étiquetage de produits en provenance du Sahara occidental. Il a relevé dans ce sens, que «l’ac- cord conclu avec le Maroc, en 2012, sur le commerce des produits agricoles et pro- duits de pêche, ne contient pas de dispositions claires» concernant le statut des produits en provenance du Sahara occidental. Cette situation, a-t-il estimé, est en contradiction avec le statut du Sahara occidental de «Territoire non autonome», un statut «reconnu par l’Union européen- ne avec son droit à l’autodétermination et à l’indépendance». «Quelles mesures entend prendre la Commission européen- ne pour que les produits en provenance du Sahara occidental, en vente dans les marchés de l’Union européenne, soient clairement et correctement étiquetés ?», a- t-il dit. «Comment la Commission euro- péenne est assurée que les retombées positives de cet accord UE-Maroc profi- tent au peuple du Sahara occidental et que son droit à l’autodétermination est assuré ?», était l’autre interrogation soule- vée par l’eurodéputé. 
M. A./SPS
Le Jour d’Algérie, 09/10/2014

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